Questions-réponses goréennes -1
On me pose souvent des questions sur certains sujets du monde de Gor, et j’essaye d’y répondre de mon mieux avec ce que je sais de mes connaissances des romans. Je me suis ainsi dit que ce serait une bonne idée de rassembler ces questions-réponses en un article. Il y en aura d’autres. Je pense attendre d’avoir eu une dizaine de questions intéressantes, pour les publier ici. Voici donc les dix premières question-réponses !
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1- Une femme peut-elle chevaucher un Kaiila ?
Il n’y a pas de raison qu’une femme ne puisse pas chevaucher un kaiila. Cela arrive même dans les romans, où une esclave tente de rejoindre l’homme qu’elle aime, en sautant sur le dos d’un kailla sans avoir visiblement de soucis à le chevaucher et sans que cela ne choque personne (ils sont plutôt choqués que l’esclave appelle l’homme qu’elle aime par son nom, et pas par maitre). Mais c’est un kaiila du désert du Tahari, domestiqué et omnivore, pas un kaiila des plaines des Red Savages, sauvage, vicieux et carnivore. Cela dit, même le kaiila du désert est une monture plutôt dangereuse, qu’on ne monte pas si on ne connait pas bien ces animaux.
2- Une femme libre doit-elle se couvrir les cheveux ?
Sujet compliqué. D’un côté, les robes de dissimulations que Norman décrit sont très proches des burqas que nous connaissons, de l’autre côté, il se contredit allègrement en décrivant des toges légères, des tuniques longues, et des robes rustiques fendues avec des pantalons. Et il parle de chevelures nouées en chignons ou de cheveux lâchés chez les femmes libres, pour être vues par les homme, qui adorent les cheveux. Historiquement, cacher ses cheveux n’est pas un signe d’humilité, mais un acte pratique : laver proprement ses cheveux étaient un travail difficile, les cheveux étaient souvent gras et et cacher ses cheveux permettait d’éviter qu’ils se salissent trop vite, mais aussi pour ne pas semer des cheveux partout en travaillant.
3- Qu’est-ce qu’une Haute-Esclave ?
Alors, non, ce n’est pas du tout un onlinisme, contrairement aux « soies noires », mais une esclave de luxe appartenant à une personnalité de haut rang, souvent de haute-caste. Aisément reconnaissable à sa tenue et ses bijoux, raffinés et très riches, une haute esclave est particulièrement entrainée et éduquée, aussi bien aux plaisirs et aux service les plus sophistiqués, qu’aux danses, et aux arts (littérature, musique, danse, etc). Les hautes esclaves sont décrites dès Slave Gorl of Gor, et ensuite dans presque tous les romans ; on apprends entre autres dans Guardsmen of Gor qu’il s’agit des esclaves les plus convoitées.
4- Une femme libre peut-elle chasser ?
Oui ! L’arc est décrit comme un sport recommandé aux femmes libres pour entretenir leur santé et leur forme, et la chasse au petit gibier et à l’arc est donc répandue pour les femmes libres. Et puis, il y a une raison pratique : à la campagne, chez les fermiers, ajouter un peu de viande à sa soupe est important. S’il est plus facile de chasser du leem au piège à collet, il vaut mieux maitriser l’arc, les bolas, le lancer de filet pour attraper des tabuks ou des oiseaux, par exemple.
5- Comment résumer la mentalité des humains de Gor ?
C’est un défi ? Mais j’ai une très bonne interprétation, que je devrais un jour développer comme article à part entière ! Je vais donc résumer cela avec la citation d’une amie, expliquée pendant une scène de roleplay : « les goréens sont des prédateurs qui se sont donnés des codes pour justifier leur prédation, et des lois pour ne pas s’entretuer jusqu’au dernier. Pour un goréen, tout est soit une proie, soit un rival ; un goréen ne pense pas autrement. Soit il se bat, soit il fuit, soit il se soumet. »
6- Est-ce qu’un kajiru s’agenouille en nadu ?
Non, jamais ! Les esclaves mâles se tiennent toujours debout et ne s’agenouillent jamais, sauf si à la rigueur on leur en donne l’ordre, ce qui est inhabituel et pas du tout traditionnel. Et il ne le fera jamais les cuisses ouvertes. Cette position, c’est pour qu’une kajira expose son intimité aux hommes, et un kajiru n’est pas là pour cela, même si c’est un kajiru de plaisir !
7- Y-a-il une classe sociale de guerriers chez les Torvis?
Non, car tous les mâles torvis libres sont des guerriers. Guerrier n’est pas une classe sociale, mais une fonction, qui se rajoute au métier du torvi. Pécheur, fermier, artisan, chef, pécheur, etc… Tous les hommes torvis s’entrainent au combat et savent se battre. Un torvi peut être reconnu comme un grand guerrier, craint et réputé, mais, sauf s’il est un mercenaire, il a forcément un métier. Même les pirates torvis ne font cette activité qu’en plus d’un autre métier.
8- Les Völvas existent-elles dans Gor ?
Les völvas (ou valas ou welas) sont, dans la traduction scandinave, des femmes âgées ayant rompus les attaches familiales traditionnelles, souvent accompagnées d’autres femmes acolytes, et considérées comme des sorcières, intermédiaires des dieux et des forces naturelles, capables de venir en aide aux hommes et femmes des villages, leur parole étant écoutée, on les paye même pour leurs conseils. Dans les romans de Gor consacrés aux torvis, on n’en entend jamais parler, mais seulement des prêtres des runes. Cela dit les völvas sont une des plus anciennes formes de sagesse magique des civilisations scandinaves, et je ne vois pas ce qui serait choquant qu’elles existent dans le monde de Gor.
9- Les médecins de Gor sont-ils tous meilleurs que ceux de la Terre ?
Pas du tout ! Si la médecine de la caste des médecins de Gor est très avancée, et parvient à être plus efficace que celle de la Terre sur certains points, le fait est que le niveau moyen des médecins obéit un peu aux mêmes principes que la Terre. Se faire soigner en Suisse, pays au réseau de santé particulièrement développé et avancé, n’est pas la même chose que se faire soigner aux États-Unis, où il faut être riche pour avoir de vrais soins efficaces. Et il vaut mieux aller voir un docteur américain, qu’un docteur pakistanais ou au fin fond de la Russie. Dans le monde de Gor, c’est encore exacerbé : les meilleurs médecins des hôpitaux des grandes cités-États sont vraiment très bon (et meilleur que leurs homologues terriens), mais ils ne concernent qu’une petite minorité des médecins de Gor. La majorité des goréens, hors des grandes villes, doit se contenter de médecins de villages, voire de rebouteux, qui manquant autant de moyens que de compétences.
10- une kajira a-t-elle toujours le feu d’esclave ?
Non, et loin s’en faut. Si le paradigme de Gor décrit par Norman est que les hommes et femmes de Gor sont très sensibles à leurs pulsions sexuelles et qu’il suffit de peu de choses pour que ces pulsions les dominent, ce n’est pas si simple. La plupart des kajirae ont une vie de merde ! Enchainées à un atelier, ou dans un coin de taverne, à un carrefour avec une boite à pièce, dans une écurie, une cuisine, un cellier, ou passant leur journée aux champs sous les coups de fouet pour de grands propriétaires terriens, sans oublier les pauvres kajirae passant leur vie dans de petites cages dans les cales des navires pour le confort des marins, ces esclaves-là n’auront jamais ni dévotion, ni feu d’esclave. Par contre, une esclave de plaisir bien dressée, ou qui échappe à leur sort pour un meilleur destin, développera vite autant de feu d’esclave, que de dévotion, une fois dans un milieu plus stimulant et sécurisé. Donc, presque toutes les esclaves de compagnie et de plaisir l’ont, peu ou prou, oui.