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L’esclavagisme et les esclavagistes

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Merci à Lanah Moore pour ses citations, et descriptions, dont une partie du document ici s’inspire.

L’esclavagisme est une tradition et un établissement anciens remontant à des millénaires, c’est à dire pour l’histoire Goréenne: au mythe. Il est donc logique que la caste des esclavagistes existe, et malgré qu’elle soit une sous-caste des marchands, soit si respectée et spécifique. En fait, tout comme le monde de Gor ne pourrait tourner sans Femmes Libres, il ne pourrait tourner sans l’institution de l’esclavagisme.

1- De la nature de l’esclavagisme Gorréen.

Alors, pour rafraichir nos chères têtes blondes ou pas, il faut savoir que sur Terre, l’esclavagisme et le servage, ça existait encore de manière universelle, il y a deux cent ans. Et la dernière ex-colonie française à avoir renoncé à l’esclavagisme coutumier et de fait, c’est 1950. C’est donc très récent, et très moderne l’idée que l’homme ne peut être asservi, et traité comme une possession. Cette notion existait encore aux débuts du XIXème. Et comme tout le monde, je préfère qu’il en soit ainsi ; l’esclavagisme, berk, quoi.

Mais donc, l’esclavagisme, ce n’est pas quelque chose de surprenant dans un monde à la civilisation quand même proche de l’antiquité, où une fille est souvent dans une famille plus une bouche à nourrir qu’un atout précieux. Si les esclaves ne sont pas si nombreuses, la majorité d’entre elles ne viennent pas de capture, ni d’élevages, mais on été revendus par des familles pauvres, pour se trouver des fonds. Des enfants sacrifiés, donc, pour de quoi élever les autres. Malgré la facilité des femmes de Gor à accéder à une contraception efficace, il y a quand même régulièrement beaucoup de naissances, à cause d’une relativement haute mortalité infantile en moyenne. Et donc des filles, qui deviennent alors des marchandises, et un moyen de régler ses dettes. Même si les goréens aiment leurs enfants qu’ils considèrent sacrés durant leur bas-âge, ben, souvent, les pauvres n’ont simplement pas le choix.

Ce qui diffère de l’esclavagisme antique historique tient à la nature de Gor, à l’aspect très ritualisé, et quasi savant de l’esclavagisme, et aux manières de faire d’une femme une esclave, une Kajira. Tout d’abord, en des millénaires de conditionnement, et de sélection eugénique, les femmes du monde de Gor sont prédestinées physiquement et mentalement à se soumettre à la force des hommes, et accepter l’asservissement. Elles sont belles, mais sont bien plus petites, et faibles, que les hommes

Désolée de décevoir ici nombre de joueurs incarnant des femmes Outlaws et Panthères, mais faut pas rêver ; en théorie, dans le monde de Gor, la meilleur des combattantes est médiocre face au plus banal guerrier, sa vitesse ne peut compenser la force et la vigueur masculine, ni son entrainement.

Ensuite, l’asservissement et l’éducation d’une esclave sont un procédé aussi grossier d’apparence que complexe dans les faits, qui mène à ce que l’esclave renonce totalement à une identité de femme libre, et endosse une féminité et une sensibilité exacerbée qui ne peut s’exprimer pleinement que dans son statut d’animal de plaisirs et de servitude.

Pour un goréen, la seule vraie femme est esclave. Une Femme Libre existe comme maitresse de maison, force de travail, compagne, mère, membre honorée de cité, voir de hautes responsabilités mais elle n’est pas “femme.” La féminité, c’est à dire la sensibilité, la fragilité, l’émotivité, la sensualité, le charme, la sophistication, la grâce, le don de soi, la capacité à donner du plaisir, et le vivre dans sa plénitude, ne peut être que l’apanage d’une esclave.

N’oubliez pas un truc : si votre Femme Libre montre ces traits, elle risque de ne pas être libre bien longtemps, d’abord parce qu’elle attirera un homme, ensuite, parce qu’elle déshonore sa condition de Femme Libre.

“Les esclaves adorent les compliments. En fait, selon un proverbe goréen, toute femme aimant les compliments est, dans son cœur, une esclave. Elle a envie de plaire. Presque tous les Goréens n’hésitent pas à mettre un collier aux femmes qui répondent aux compliments par un sourire. On estime que l’asservissement d’une esclave naturelle est un droit.”

(Les Monstres de Gor)

Il y a assez peu d’esclaves, dans le monde de Gor (OK, sur Gor SL, y’en a plein, c’est ainsi). La proportion diffère, dans un village ou une petite cité, ce sera 2 à 3% des femmes. A Ar, Turia ou Schendi, ça touche allègrement les 20%. Les goréens n’asservissement jamais les femmes libres de leur cité, sauf en punition d’un crime grave et après jugement, ou parce qu’on parle d’un enfant vendu (très jeune), pour quelques tarsks (de cuivre, donc. Oui, ca pèse pas lourd, mais quand on a rien à bouffer…). Les esclaves les plus recherchées sont les panthères, car sauvages et rebelles, leur caractère, une fois matées, sera souvent flamboyant. Et bien sûr les filles d’hommes puissants ; une fille d’Ubar capturée dans une ville adverse vaut un trésor. Paradoxalement, les femmes arrachées à la Terre, et jetées nues sur Gor ne se vendent pas si cher. Elles sont pourtant convoitées, en vertu de leur tempérament fragile, leur grande sensibilité et leur art naturel à exprimer leur féminité, et de leur propension à aimer leur maître plus facilement.

Un homme peut rarement se permettre de posséder plus d’une esclave. En avoir deux, et plus est donc un signe de richesse. L’éducation d’une esclave est souvent sommaire, et en avoir une qui soit pleinement éduquée coûte vite fort cher. L’exigence des maîtres alors que leur kajira les représente et les satisfasse en tout est une norme d’importance. Une esclave désirable et désirée, docile et intelligente, serviable, éduquée aux arts, et de conversation, augmente d’autant la fierté et l’honneur de l’homme qui la possède. Mais aura couté d’autant plus cher à acheter, ou former.

2- Les esclavagistes de Gor

Maintenant qu’on a défriché les bases, voyons le cœur du sujet, les esclavagistes. Et balayons de suite une idée commune : ce n’est pas glamour.

L’esclavagiste est un marchand d’esclaves ; son fond de commerce, c’est une marchandise, un produit, un bétail, pour dire vrai, avec des frais d’entretien, de dressage, de transport et de nourriture. Chaque esclave doit être rentabilisée, et le but, c’est de se faire une marge dessus. Donc le romantisme de l’esclavagisme en prend très vite plein son grade.

Et pour rajouter à la complexité de l’affaire, l’esclavagiste vend un produit qui doit être le moins possible abimé, et a tendance à vouloir assez vite s’abimer tout seul. La délicatesse ou la prévenance pour les esclaves est alors plus un risque de perte sèche qu’autre chose. Un oubli de sécurité, une faiblesse prévenante, et l’esclave se blesse, se mutile, se tue, ou provoque un accident ou en tue une autre. Et on ne parle même pas ici des risques de santé: un cas de choléra, une fille avec la tuberculose, et c’est une cage entière, voir l’élevage complet, qui est condamné, et risque de propager la contamination.

Très vite, l’esclavagiste doit donc assumer que s’il faut détruire (le terme volontairement avilissant employé pour mettre à mort) une esclave, il n’y a pas à chipoter. Et encore moins à mater et briser chaque captive non encore docile, pour s’assurer qu’elle ne soit plus un danger pour personne et pour elle-même, et se montrera dressable, éducable et vendable.

Le pragmatisme évident de la situation ne laisse pas de choix aux esclavagistes. Si un goréen aime à mater et dresser son esclave lui-même (tous les goréens connaissent les bases du dressage, cela fait partie de leur éducation), y prendra son temps, et appréciera sa rébellion qu’il laissera éventuellement durer tant que cela l’amuse avant de la briser, l’esclavagiste n’a pas ce luxe. Il doit faire vite, et bien. Le temps c’est de l’argent, et plus le temps passe, plus le risque d’en perdre s’accroit. Cela ne fait pas des esclavagistes des hommes cruels ou sadiques. Une fille maltraitée, violenté ou violée risque de finir folle de peur – c’est très courant que cela arrive pour les filles de la Terre, plus fragiles – et il faudra alors la détruire. Perte sèche. Pas bon pour le commerce. Ni pour la réputation. Par contre, cela en fait des hommes durs et sans pitié. En tout cas, encore moins que chez le goréen moyen, et surtout au sein de leur activité.

On peut distinguer, bien que cela ne soit pas marquant dans les Livres, trois grands types d’esclavagistes: les marchands de gros, les dresseurs de luxe, et les esclavagistes de village.

– Le marchand de gros : il colle tout à fait à ce qui est décris ci-dessus. Il travaille en corporation avec des employés, des confrères, et des dresseurs, se passera sans doute d’avoir des esclaves Educatrices raffinées, et fait dans les grandes quantités. C’est un pourvoyeur, souvent proche de chasseurs, et ayant ses revendeurs, ses filons, ses réseaux.

– Le dresseur de luxe : il possède, ou est membre d’une guilde qui possède, une Maison des Esclaves, disposant de tous les raffinements et moyens pour dresser, former et éduquer des esclaves, le plus souvent de Plaisirs. Dans ces murs, les plus belles filles du marché sont traités mieux que dans n’importe quel autre type d’enclos, mais soumises au plus cruel, rigoureux et exigeant des apprentissages, qui feront d’elles des esclaves de prix, formées par des Educatrices de grande renommée, et des professeurs de sciences et d’arts.

– L’esclavagiste de village : chaque village important peut abriter des hautes castes, et des gens pouvant se payer des esclaves. Les esclavagistes de village sont un peu le parent pauvre des deux premiers, sans que cela soit péjoratif. Car leur profession est indispensable pour dresser et assurer la santé et le bien-être des esclaves qui, malades ou malheureuses, ne serviraient à rien. L’esclavagiste de village gère dont peu de filles, en vend peu, et ne gagnera pas des fortunes, mais son métier est respecté et son activité nécessaire, rétribuée et demandé.

Pour finir, la solidarité, ainsi que la fraternité qui existe au sein des esclavagistes est forte. De corporation en corporation, chaque guilde d’esclavagiste de cité-état à cité-état protège, respecte, et aide les siens, et même entre esclavagistes de cités concurrentes, réputation et respects sont des normes. Les esclavagistes des plus grandes corporations possèdes armadas et armées entières si besoin, mais la guerre ne les concerne pas, et ils préfèreront toujours l’éviter. Ce n’est pas bon pour les affaires…. sauf si bien sûr, on n’est pas concerné et qu’on en récolte les captures à vendre.

3- le dressage des esclaves

Je commencerai par une sentence absolue : “un maître dresse, une éducatrice éduque.”

Cette phrase résume tout. L’essentiel du dressage, le plus rude, revient à l’esclavagiste. Mais la subtilité du conditionnement sur la durée et l’éducation une fois l’esclave prête à la recevoir, est la tâche d’esclaves spécialisées et éduquées: les Educatrices. Je reviendrais sur elles plus tard.

La première étape du dressage d’une captive, est de la mater, de briser toute velléité de rébellion. Il existe plusieurs méthodes, et quelque part, chaque esclavagiste privilégie la sienne. Dans nombre de cas, il n’est pas nécessaire de recourir à plus que la cage, et quelques jours de dureté et de patience. Une femme goréenne sait, et comprends, que pour rester en vie, il lui faut se soumettre, et endurer son asservissement, première étape pour qu’elle l’accepte et que commence l’éducation. Mais il est utile parfois de devoir employer des méthodes bien plus rudes. On retrouve vite des techniques communes :

* Le marquage au fer : il est pratiquement systématique et intervient dans les heures ou jours qui suivent la capture. Cependant, on peut préfère que le marquage soit l’événement final du dressage de l’esclave, une fois épuisée et rendue docile. Il est évident que se faire marquer un signe -en général le Kef, la lettre K stylisée de kajira, mais ce n’est pas automatique- au fer rouge sur la cuisse gauche, bien visiblement, est non seulement terriblement douloureux, mais terriblement marquant psychologiquement. La kajira est maintenue attachée à une croix, planche ou support prévu à cet effet, voit bien le fer chauffer à blanc, on le lui montre, et il est alors posé sur sa peau, environ cinq secondes, avant qu’un bol d’eau froide, une fois la brulure complète, ne soit jeté sur la plaie vive, parfois suivi par l’esclavagiste qui vient passer et tracer du pouce la marque pour en retire les parties brulées et l’affiner proprement. Oui, c’est atroce. Il arrive parfois, rarement, que la plaie s’infecte, et que l’esclave ne finisse détruite si on n’a pu la soigner.

* La cage : autre passage obligé, la cage est un moyen sûr d’isoler une esclave, et enchainée et enfermée, de la protéger d’elle-même. Et la cage restreint les mouvements, et induit vite un profond isolement. L’esclave connaitra souvent par la suite la cage, et devra l’accepter naturellement. Une esclave enfermée, privée de nourriture, voire d’eau, ou simplement sous-alimentée, cède vite.

* La privation de nourriture : en quelques jours, l’esclave qui meurt de faim, et résiste acceptera de manger à la main du maître. Sous-alimentée, épuisée par la cage, elle finira par se mettre à genoux, et se laisser nourrir docilement.

* La boite des esclaves : une manière terrible de briser une esclave est une boite fermée, et isolée, seulement ventilée pour que l’esclave n’étouffe pas. De petite taille, elle y est prostrée, dans le noir et le silence, sale et souillée, et n’en sort qu’en laisse et à quatre pattes pour être nourrie et abreuvée. Il ne faut pas longtemps pour qu’à force de hurlements, de révolte et de pleurs, elle ne se soumette sans résister.

* La noyade : une autre méthode, violente, et qui demande un grand contrôle, est la noyade, pour mater l’esclave et lui montrer que sa vie désormais peut cesser à tout moment. Au bout de quelques jours de noyades, elle apprend la peur de mourir avec tant de force qu’elle est rapidement matée.

* Le fouet : violente elle aussi, la méthode consiste à la fouetter quasi systématiquement, le reste du temps enfermée en cage. Toute esclave connaitra au moins une fois le fouet. Chaque rébellion conduisant au fouet -fouet plat, ou fouet des esclaves, pour ne pas l’abimer- la première fois le fouet est donné longuement et rudement, comme premier acte gratuit qui lui apprends la douleur, et la peur de la revivre. Rarement, le fouet à lanière peut être employé, mais il est terriblement douloureux, et déchire facilement la peau, laissant des cicatrices qui ne pourront partir. Il est rare qu’on s’en serve, et c’est la méthode de dressage la plus violente et considérée barbare qui soit pour briser une esclave.

* L’aiguillon électrique : souvent aussi d’usage pour les Educatrices (comme le fouet), la douleur est terrible, un aiguillon électrique peut fort bien tuer à force de décharges longues, douloureuses, causant de terribles spasmes. Mais il a l’avantage, bien usité, de ne pas abimer l’esclave, et souvent il est encore plus cruel et effrayant que le fouet plat. Seul soucis, c’est une arme qui n’est pas forcément si répandue, et coûte cher.

* Les humiliations : devant un public, voire en pleine rue, sur une place, un pont de navire, et donc sous le regard d’hommes en nombre, l’esclave est dévêtue, outragée et humiliée, voire prise de force ou contrainte par le fouet à se livrer elle-même aux hommes. Mise à nue, exposée, palpée et touchée, dévorée du regard, sous les quolibets et les commentaires, elle voit son honneur et sa fierté être brisés. Peu y résistent, surtout en conjonction avec d’autres méthodes rudes.

Dans tous les cas, le but est que l’esclave perde sa dignité de femme libre, et comprenne la fatalité et le désespoir de son sort. Plus rudement et cruellement elle sera traitée et malmenée, plus doux sera son réconfort quand viendront les premiers gestes et actes de récompenses. Il faut qu’elle ait peur, qu’elle crie, se rebelle, et pleure, supplie, et enfin renonce à supplier, mais accepte son sort et comprenne qu’il n’est plus entre ses mains, mais celles de son Maître. Et qu’elle en a donc un, qui dispose d’elle et de sa vie.

Une goréenne Femme Libre le comprend en deux ou trois jours. Elle luttera par fierté, et honneur, par principe -avec un peu de chance, elle aura gagné le temps ainsi, peut-être, d’être libérée contre rançon. Une Panthère le comprends en à peine plus, sauf cas rare. Elle luttera plus violemment, et sera traitée d’autant plus rudement. Une Terrienne, par contre, qui souvent ne saura pas parler le Goréen, risque de ne pas comprendre avant une, voire deux semaines, elle ne cédera qu’épuisée au dernier degré, sauf si elle a la chance qu’on puisse parler sa langue natale (et vu le nombre de langues de la Terre, ce n’est pas toujours évident, d’autant que les goréens répugnent à en user). Souvent, trop têtue, et aveugle, plus fragile que les femmes de Gor, ou dressée par un esclavagiste peu patient, elle mourra. En moyenne, on peut estimer que deux à trois sur quatre n’y survivent pas.

Oui, c’est atroce décrit ainsi. Et, oui, c’est la réalité du dressage sur Gor. Cruel, primaire et brutal, ce dressage doit briser l’esclave, jusqu’à ce qu’elle n’ait plus le courage, et la force, pour un temps, de se rebeller. Une fois matée, elle se mettra à genoux, tête baissée, regard bas, dès qu’elle entendra l’ordre : Nadu, qui aura souvent été employé pour lui apprendre la première des règles : être toujours à genoux devant son maître. Et elle viendra, docilement, manger d’elle-même dans sa main sans se servir de ses doigts. Ce seront les signes que sa docilité est acquise, et qu’elle a vraisemblablement renoncé à sa liberté. Son éducation peut alors commencer, sous la surveillance des esclavagistes.

4- L’éducation des esclaves

A ce stade, sur vingt captives, au moins une d’entre elles est morte. Maladie, épuisement, folie ou assez de volonté pour parvenir à se blesser mortellement ou se tuer, mais c’est là aussi la réalité. Et ca n’amuse pas l’esclavagiste qui y perd de l’argent. On reconnait un bon esclavagiste à sa capacité à perdre le moins d’esclaves possibles à cette étape. Si c’était un lot d’esclaves-nées – on nomme les femmes terriennes esclave-nées par coutume, de par leur fragilité, leur condition, et le détail qu’elles ont souvent les oreilles percées, ce qui est un signe d’esclave chez les gorèens- de la Terre, l’hécatombe risque d’être autrement plus grave. Ce n’est pas pour rien que même recherchées, ce ne sont que rarement des esclaves vendues cher. Elles sont trop fragiles.

A ce sujet, une citation pour les femmes terriennes asservies, soulevant clairement le regard des goréens sur leur notion de la femme :

– Tu es esclave, lui expliquai-je. Tu es possédée. Tu es une femelle. On te contraindra à être femme. Si tu étais libre et goréenne, les hommes te permettraient de rester telle que tu es, mais tu n’es ni goréenne ni libre. Les Goréens n’accepteront aucun compromis sur le plan de ta féminité, pas de la part d’une esclave. Tu seras ce qu’ils souhaitent, c’est-à-dire une femme, entièrement, et leur propriété. Si nécessaire, on te fouettera ou on te laissera mourir de faim. Tu peux lutter contre ton maître. Il te laisse faire, s’il en a envie, pour prolonge le plaisir de ta conquête mais, au bout du compte, tu resteras l’esclave ; et tu perdras. Sur Terre, tu avais une société derrière toi, résultat de nombreux siècles de féminisation ; lorsqu’un homme osait simplement te parler durement, tu pouvais fuir ou faire appel aux magistrats ; ici, cependant, ce n’est pas toi que la société soutient, mais lui ; elle tiendra compte de sa volonté, car tu n’es qu’une esclave ; tu ne pourras ni fuir ni appeler quelqu’un à ton secours ; tu seras seule avec lui, et à sa merci. En outre, ils ne sont pas conditionnés à lutter contre leurs instincts, à se sentir coupables, à se haïr ; ils ont appris l’orgueil et, dans l’air même qu’ils respirent, la domination des femmes. Ces hommes sont différents. Ce ne sont pas des Terriens. Ce sont des Goréens. Ils sont forts, ils sont durs et ils feront ta conquête. Avec les hommes de la Terre, tu ne serais peut-être jamais une femme. Avec les hommes de Gor, je t’assure que, tôt ou tard, tu en seras une.

(Les Tribus de Gor)

L’esclave matée et dressée gagne ses premières récompenses. Elle va pouvoir dormir sur une natte, voire avec une couverture, et n’aura plus les poignets attachés dans le dos pour éviter qu’elle se fasse du mal ou en fasse à d’autres. Elle sera encore plusieurs jours tenue en laisse, et toujours solidement attaché à un anneau. Elle va pouvoir aussi se laver elle-même. En général, et pour plusieurs jours encore, elle ne sera nourrie que par le maître, ou en sa présence. Et ne sera jamais nourrie que de gruau insipide, et éventuellement d’un peu de fruits.

C’est là que commence la tâche de l’Educatrice. Elle est là pour apprendre la perfection des premiers gestes et postures de l’esclave, et surveiller et assurer son conditionnement. Je laisse ici les citations de Norman, parler mieux que moi pour décrire cette éducation:

« Le conditionnement était subtil autant que grossier car il ne se limitait pas à la combinaison d’un système de punitions et de récompenses ; on inculquait également aux jeunes femmes une image et une conception d’elles-mêmes. Cela commença, sous une forme rudimentaire, dans les deux premières semaines de leur éducation. Pendant la première semaine, curieusement, les élèves ne faisaient que rester à genoux, dans la position de l’Esclave de Plaisir, pendant plusieurs ahns par jour, devant un grand miroir. Pendant cette période, elles ne portaient que leur collier et, dans le cas de Phyllis et de Virginia, l’anneau qu’elles avaient à la cheville gauche. Le but de cet exercice, c’est du moins ce qu’Elisabeth et moi supposions, était d’accoutumer les jeunes femmes à se considérer comme des esclaves. Pendant la seconde semaine, agenouillées de la même manière, elles avaient dû répéter la phrase rituelle suivante : ” Je suis une esclave. Je suis une esclave. Je suis une esclave.” Virginia et Phyllis, par la force des choses, le faisaient en anglais et Elisabeth en goréen. Au cours de la troisième semaine, l’enseignement devint un peu plus subtil ; Flaminius rendit visite aux jeunes femmes pendant les cours et leur exposa, d’abord en anglais puis, par la suite, en goréen, certains points d’histoire, les droits naturels, les catégories d’êtres humains et les relations entre les sexes. L’objectif de ces discours était naturellement, de les convaincre que ce qui leur était arrivé était conforme à certaines lois de la compétition entre les espèces, des conflits et de la domination, de l’ordre justifié de la nature. Elles étaient les femmes d’hommes inférieurs qui s’étaient montrés incapables de les protéger; on pouvait vaincre de tels hommes lorsqu’on le souhaitait; leurs femmes appartenaient à ceux qui pouvaient s’en emparer, aux vainqueurs; en conséquence, elles étaient esclaves par nature ; ce type d’asservissement avait toujours existé et existerait toujours ; il était juste et bon en tant qu’esclaves par nature, elles devaient consacrer toute leur énergie et toute leur intelligence à procurer du plaisir à leurs maîtres ; il y apparaissait également une forte dose de supériorité masculine et une conception goréenne très répandue, justifiée par de nombreux arguments, selon laquelle les femmes sont, par nature, des esclaves, méritent leur sort et ne sont pleinement satisfaites, heureuses, que lorsqu’on les considère comme telles. »

(Les Assassins de Gor)

.« L’éducation des esclaves se poursuivit. Elle en arriva, après une période entièrement consacrée aux exercices, à des éléments tels que l’attitude, la démarche, la manière de s’agenouiller, de s’allonger, de manger, de boire. La grâce et la beauté, suivant Sura, et je ne mettrai pas en doute sa compétence sans ce domaine, sont avant tout une question d’expression du corps aussi bien que du visage. »

(Les Assassins de Gor)

.« Je constatai toutefois avec satisfaction qu’Elisabeth apprenait de nombreuses choses qui, de mon point de vue, étaient beaucoup plus nécessaires à une esclave, notamment de nombreuses danses, des douzaines de chansons et une incroyable quantité de caresses et de baisers différents. Les diverses techniques de son répertoire, qui la rendait théoriquement capable de procurer des plaisirs délectables à n’importe qui, de l’Ubar au Paysan, sont beaucoup trop complexes et élaborées pour qu’il me soit possible de les exposer ici. Toutefois, je ne crois pas en avoir oublié une seule. »

(Les Assassins de Gor)

En l’espace de quelques semaines, entre six et huit, pour une éducation basique, l’esclave, épuisée, et poussée à ses limites, est conditionnée à accepter et assumer ce qu’elle est : une Kajira, animal de compagnie, propriété, et objet de son maître, dédiée à plaire, et le faire de toutes ses forces, et accepter, comme un objet, qu’elle puisse être vendue, donnée et échangée et que quelque maître qu’elle sert, son seul et plus grand désir est de lui plaire.

Il est de coutume d’ailleurs que les esclaves apprennent et aient ainsi répétés des jours entiers devant le miroir le mantra suivant:

“Qui suis-je ? Une esclave, une femme possédée.

Pourquoi suis-je marquée ? Pour que tous voient que je suis possédée.

Quel est mon seul devoir ? L’obéissance absolue,

Quel est mon plus grand désir ? Plaire aux hommes.”

Pour les esclaves de plaisir, l’éducation pourra s’achever par une longue, harassante et complexe initiation aux plaisirs et une totale désinhibition sexuelle et sensitive. Elle ne pourra plus cacher ses émotions, et ses émois, aura appris à ne pouvoir retenir larmes, tristesse, plaisirs et peines. Ainsi, tout homme peut lire une esclave à livre ouvert simplement à son corps, son visage et ses yeux. Plus encore que de ne jamais mentir, elle ne peut plus rien cacher. Et surtout, elle ne le désire plus.

Dans tous les cas, et même si l’esclave, après un terrible dressage, et cette éducation implacable, est bien traitée, d’autant plus si on la destine à être vendue fort cher, elle est soumise à une discipline d’acier. Elle n’a que rarement le droit de batifoler un peu (un privilège qu’elle doit mériter), de parler aux autres esclaves, elle est rappelé à son état en permanence, et maîtres et Educatrices ne montreront aucune tendresse pour elle, qui ne soit pas strictement nécessaire à son éducation. Le but, c’est qu’elle veuille lutter et apprendre pour avoir un meilleur sort, dans les mains d’un maître qui sera peut-être moins implacable, plus patient, plus doux ou plus magnanime. C’est vache, mais ainsi elle fera vraiment de son mieux pour plaire quand elle sera vendue, échappant au carcan de la Maison des Esclaves. Manque de bol, c’est pas toujours pour une vie meilleure, alors que ce conditionnement, en soit, l’incite à facilement aimer avec dévotion et timidité le maître qui l’achètera.

C’est en général une fois atteint ce stade d’éducation, qu’intervient la dernière étape, qui est cependant peu courante, on peut considérer que c’est un dernier dressage de luxe, la Cage de Stimulation :

La cage de stimulation est une confortable et basse cage richement parée, de fourrures, étoffes et tissus, belle et agréable, ouverte à la vue de tous, mais où l’esclave ne peut se mettre debout sans devoir fortement baisser la tête et où il lui est interdit autant de parler, que de lever les yeux vers qui que ce soit. Là, une Educatrice la nourrit, l’initie encore aux plaisirs, et lui apprends à user des maquillages, produits de beautés, peignes, huiles pour les cheveux et le corps, parfums, pour accroitre sa beauté et lui donner l’amour du raffinement et de l’apparat, tout en accentuant solitude, isolement, et désir d’être mise dans les mains d’un homme et offerte à lui. En général, en quelques semaines, sa timidité, son désir, sa retenue, en font une esclave aussi douce, que belle et désirable, frémissant au moindre souffle, dont le corps est totalement et en permanence en éveil. La cage de stimulation reste cependant l’apanage des plus riches et luxueux esclavagistes, et donc rares sont les esclaves de plaisir à atteindre ce raffinement de dressage, avant de commencer la formation de leur culture générale nécessaire à augmenter leur prix.

5- L’esclave éduquée

Il est fréquent de voir, sur Gor SL, des esclaves devenir Femmes Libres ou Panthères, et autres variations parfois très rapides. Ou encore des esclaves faire les rebelles bien longtemps après avoir été dressées. C’est assez clair qu’il est difficile de se mettre dans la peau d’une personne qui a subi un tel conditionnement et une éducation qui est véritablement une forme élaborée de dressage Pavlovien, un clair lavage de cerveau.

Mais j’espère qu’à la lecture de ce récit, vous aurez compris qu’au final, une esclave le reste en fait à jamais. Il est ardu de briser un tel conditionnement, et l’esclave devient en vérité dépendante du sentiment d’appartenir à un maître, de lui plaire, de plaire aux hommes.

Une esclave éduquée est avant tout formatée : à se sentir inférieur, animale, être timide, docile, à obéir sans réfléchir, à exprimer le désir, à laisser parler la plus exacerbée féminité. Quelque part, malgré qu’elle soit intelligente, et possède une certaine autonomie, son état est un besoin. Esclavagistes et Educatrices lui ont appris à se défaire de tout contrôle, toute pudeur, ou inhibition. Sa sensualité est si intense, qu’elle peut fort bien être déjà aux bords de l’orgasme d’un simple regard appuyé, d’un souffle, d’un baiser. Elle a besoin de sexe, ne peut s’en passer, l’en priver est la pire des punitions, et elle fera tout pour, en étant plaisante, et obéir parfaitement et aveuglément, pouvoir être utilisée et emmenée dans les fourrures par un maître, sans jamais oser se permettre de le provoquer à l’utiliser.

(…) Ces artifices, incidemment, sont parfois utilisés par des esclaves qui haïssent leur maître mais dont le corps, formé pour l’amour, ne peut supporter l’absence de caresses masculines. Ces femmes, malgré leur haine, offrent parfois le larma, furieuses contre elles-mêmes mais impuissantes, prisonnières de leurs désirs d’esclave, contraintes de mendier à genoux la caresse d’un maître rude qui jouit de l’horreur de leur situation ; les satisfera-t-il ? Si telle est sa volonté, oui ; si telle n’est pas sa volonté, non. Ces femmes ne sont que des esclaves.

(Les Tribus de Gor)

Difficile si on veut bien considérer le juste poids de ce conditionnement de redevenir fière, froide et frigide en apparence, ou rebelle et haineuse des hommes, quand on tombe à genoux sous leur seul regard appuyé, le corps tremblant de crainte et de désir mélangé. Il en faut beaucoup, et de violent, pour casser une si puissante et intime emprise, qui est presque une drogue.

Et cette emprise réapparait très vite. Une esclave dressée et éduquée le reste à jamais ; son cœur ne pourra jamais être celui, froid et dur, fier, d’une Libre. C’est bien plus en vertu de cette réalité, que pour des questions d’honneur ou de principes -même si aucun goréen ne l’admettra- que circule cet adage: “seul un idiot libère une esclave.” Tout bonnement, car c’est souvent bien plus une punition terrible qu’un cadeau qui lui est fait.

6- La vente des esclaves.

L’esclavagiste a fini dressage et éducation, passons au sujet du fric. Il est assez clair que selon le degré d’éducation fourni, il en a eu largement de sa poche, et compte se refaire. Surtout qu’il n’est pas rare après le dressage, que pendant l’éducation une esclave ne meurt. Un dernier sursaut de rébellion réapparait parfois, un risque qui peut mettre en danger les autres esclaves, Educatrices compris. Et parfois, cela se termine mal.

Aucune esclave n’est jamais vendue à un prix fixé. On marchande toujours, et toujours avec l’esclave présente et exposée, qui devra se montrer entièrement et sans pudeur, la plus ravissante et désirable possible, et bien sûr, nue.

Il y a des tas et des tas de manière de vendre, je ne vais donc retenir que les deux manières les plus courantes sur Gor SL. Les plus classiques aussi: l’enchère sur place de marché, et l’enchère “à la Curuléenne”

* La vente au marché: le premier cas s’apparente bêtement à une vente de bétail. Sauf que le bétail est humain. L’esclave est à genoux, tête baissée, dans la posture des esclaves de plaisir, redressant la tête pour dire à l’acheteur potentiel: “achetez-moi, Maître.” Traditionnellement, le dit maître intéressé appelle alors le vendeur, et la fille est exposée et examinée en détail (et vraiment sous toutes les coutures), ainsi que ses papiers médicaux, et son pedigree si elle vient d’un élevage. Et on discute du prix pendant ce temps. Il est rarement affiché sur la fille. A noter que selon la tête de l’acheteur, l’esclave aura dit plus ou moins fort la phrase rituelle, avec plus ou moins d’emphase, pour éviter d’être acheté par un p’tit gros au regard vicieux, par exemple. Esclave, oui. Mais pas bête…

* La vente “à la Curuléenne”: du nom de la prestigieuse salle de vente des esclaves d’Ar, il s’agit simplement d’une vente aux enchères: les esclaves défilent et se montrent les plus désirables possibles sur une estrade couverte de sciure, où les filles exposées sont les esclaves de plus haut prix. Il est fréquent, et selon que la vente soit de très grand public, ou réservée dans une soirée d’invités riches, de faire danser les esclaves, fréquemment la danse du fouet. Dans ces salles de ventes et sur ces estrades, les enchères peuvent alors atteindre des sommets dans un brouhaha électrique de passion et de désir, les mâles rendus fous par les esclaves attisant leur convoitise.

On trouve aussi des cas de ventes privées très réservées, pour des invités de marques, où des esclaves de plaisir au dressage raffiné sont mises en vente à des prix qui défient la bourse de la plupart des hommes. Les goréens préfèrent une esclave dépucelée, à une vierge, qui sera forcément moins initié aux plaisirs qu’on attend d’une Kajira vendue pour cela. Cependant Norman se contredit encore là aussi de temps en temps, et à priori, bien des goréens pourraient payer très cher une esclave de plaisir de luxe, qui est encore vierge.

Le prix final d’un esclave dépend de nombreux facteurs, sur une base assez simple. La table ci-dessous essaye de dresser le calcul générique du prix moyen d’un esclave selon ses spécificités. Pour rappel, les esclaves d’élevage sont sélectionnées avec soin et de véritables pédigrées qui peuvent remonter sur des générations. Ces esclaves sont forcément à la base les plus chers de Gor, mais la vente de la fille d’un haut dignitaire ennemi représente, par son prestige, une somme qui peut parfois devenir folle. Généralement, on vend les esclaves aux enchères, à la présentation, ces prix sont donc les prix basiques de mise aux enchères :

Esclave femelle de capture, sans dressage 3-5 TA Brisée et dressée +1-2 TA
Esclave mâle forçat 2-5 TA Education esclave domestique +5-10 TA
Esclave panthère de capture, sans dressage 4-10 TA Education esclave de plaisir +20-80 TA
Esclave barbare, sans dressage 3-10 TA Esclave éducatrice 1-5 TO
Esclave d’élevage, avec pédigrée 5-80 TA Cheveux roux + 1-3 TA
Fille de haute-caste 20-50 TA Cheveux noirs + 2-4 TA
Fille de haut dignitaire 50-200 TA Pratique la musique/les arts +5-25 TA
Flle d’Ubar 2-10 TO danseuse +5-20 TA
Esclave exotique 50-250 TA Gladiateur +20-50 TA

Quelques autres modificateurs :

  • Esclave juvénile ou vierge : les esclaves juvéniles et les filles vierges sont toujours d’un prix de base inférieur, les goréens n’attribuent pas de vertu à la virginité, sauf pour certains goûts particuliers : 1-3 TA
  • Beauté exceptionnelle : forcément recherchée, la beauté exceptionnelle peut varier selon les désirs, les goûts, les attentes régionales, mais une fille d’une grande beauté sera forcément enviée férocement : + 5-50 TA
  • Terrienne : une esclave barbare peut tout aussi bien être une tuchuk, une Pani, une torvie, dans l’esprit goréen. Si elle est étrangère aux pays et ne parle pas la langue, elle est barbare. Les terriennes sont un peu à part car si on méprise leur origine, on envie beaucoup leur passion naturelle égale aux esclaves d’élevage et leur exotisme : 5-15 TA
  • Esclave de seconde main/en gros : les esclaves pour la main-d’œuvre la plus simple, soit trop vieux ou jeunes pour d’autres usages, soit vendus en gros suite à des raids massifs, soit en déstockage avant de trier leur valeur : 60-100 TC

Vous noterez que la liste des prix ne mentionne pas de couleurs de “soie” sur lesquelles je reviendrais, ni de types d’esclaves spécifiques dont on parle souvent sur Gor SL. Pour de bonnes raisons:

1- Les soies n’existent pas. Les couleurs portées par les esclaves, non plus. On ne fait le distinguo que de l’esclave vierge (Soie Blanche, qui est un sobriquet POUR esclaves), et dépucelée (Soie Rouge). La couleur ne signifie rien d’autre, et une esclave ne porte pas du rouge pour signifier sa condition. A la rigueur, il est fréquent qu’une vierge porte un petit ruban blanc accroché à son collier pour signifier qu’elle est Soie Blanche, et donc, qu’on est sensé ne pas l’utiliser sexuellement.

2- Sauf les filles de cœur (j’y reviendrais, on les appelle aussi esclave d’amour) et les kajirae exotique (esclaves aux traits rares élevées par sélection eugénique, comme des lignées à pédigrée de chiens), une esclave est acheté pour une fonction. Et c’est pas parce qu’elle était esclave de plaisirs experte et éduquée, qu’elle ne va pas finir fille de tour, ou ouvrière. Si son nouveau maître n’a pas reconnu son talent, il en fait ce qu’il veut.

Quelques citations goréennes au sujet des esclaves

Vous pourrez avoir quelques aperçus de la nature et de la relation des maitres aux esclaves à travers ces quelques extraits. Je n’ai pas réuni toutes les citations, ce serait un peu difficile, et j’ai aussi volontairement mis quelques citations qui semblent contredire d’autres faits. Ce n’est pas surprenant, d’abord, parce que Norman s’est souvent contredit, mais ensuite parce que selon le narrateur, et le contexte, le regard et le comportement varient beaucoup.

Il ne faut pas l’oublier, Gor est GRAND. Chaque cité-état a ses lois, chaque région ses coutumes, chaque peuple ses traditions, ainsi, l’esclavagisme et le traitement des esclaves n’est-il pas le même partout, de même que chaque homme ne traite pas sa kajira forcément comme le fait son voisin.

… Elle était déjà excitée par son collier et le fait d’être possédée par les hommes. Elle s’intéressait à eux. Elle devenait effrontée, impudique, comme cela convient à un article de propriété. Elle s’autorisait à présent des pensées et des rêves qui auraient scandalisé une femme libre mais étaient pour elle, qui n’était qu’une esclave, tout à fait appropriés. Elle devenait mesquine, jolie et provocante. Elle devenait sensuelle. Elle devenait sournoise, rusée, possédée.

(Les Tribus de Gor)


Il y a une différence, rappela Hassan, entre la fierté de la femme libre et celle de l’esclave. La fierté de la femme libre est celle d’une femme qui se considère comme l’égale des hommes. La fierté de l’esclave est celle d’une femme qui sait qu’aucune femme ne l’égale.

(Les Tribus de Gor)


Le collier, suivant la loi goréenne, annule le passé. Quand Sarpedon avait refermé son collier sur son cou, son passé de femme libre avait disparu, sa vie d’esclave avait commencé.
(Les Tribus de Gor)

 

La marque est impersonnelle ; le collier, lui, intensément personnel ; la marque indique la propriété ; le collier désigne le propriétaire, celui qui l’a capturée ou a payé pour se le procurer
(Les Tribus de Gor)

 

… Sur Gor, seules les esclaves ont les oreilles percées. Sur Gor, ces femmes, ayant les oreilles percées, ne pouvaient être qu’esclaves,

(Les Monstres de Gor)

 

Cela s’appelle : le Ventre d’Esclave. Sur Gor, seules les esclaves montrent leur nombril.
(Les Tribus de Gor)

 


… sur Gor, montrer son nombril, pour une femme s’appelle ” avoir un ventre d’esclave “; seules les esclaves montrent leur nombril; …

(Les Maraudeurs de Gor)

 

Le fait que les noms féminins de la Terre soient des noms d’esclave est une indication de la manière dont les Goréens considèrent les femmes de la Terre. On estime qu’elles sont des esclaves par nature.
(Les Monstres de Gor)

 

« Dois-je parler ? » demande-je.

« Oui » répondit-il, me caressant l’épaule du bout des doigts.

« Mais dois-je dire la vérité ? » demandais-je.

«  Sinon, tu seras fouettée et enfermée dans la boîte des esclaves. » répondit-il.

Je fus stupéfaite. Pourtant, je compris soudain que si je mentais, il me ferait effectivement fouetter et m’enfermerait très probablement dans la boîte des esclaves. C’était un Maître goréen. J’étais à sa merci. Je me demandai si j’aurais pu me sentir autant sienne, aussi complètement soumise, s’il n’avait possédé ce pouvoir total sur ma vie et mon corps. Je lui appartenais. Mais je ne voulais pas qu’il me fouette, ou m’enferme dans la boîte des esclaves. Je voulais seulement, désespérément, lui plaire. Et je savais que j’y étais obligée, car j’étais son esclave.

Il faut dire absolument toute la vérité à un Maître goréen. Une esclave n’a pas le droit de cacher ses sentiments.

(les esclaves de Gor)

 

Peut-être faut-il ajouter que le maître goréen, bien que souvent sévère, est rarement cruel. La jeune fille sait que, si elle le contente, la vie lui sera facile. Elle ne rencontre presque jamais de sadisme ou de cruauté gratuite, car l’environnement psychologique qui tend à les engendrer est pratiquement absent de Gor. Cela ne veut pas dire qu’elle ne s’attend pas à être battue si elle désobéit ou ne réussit pas à plaire à son maître. D’autre part, il n’est pas tellement rare de voir des cas où c’est le maître qui porte de bon cœur le collier – moralement du moins – et sa ravissante esclave qui, par la pratique des agréables artifices de son sexe, se passe triomphalement une fantaisie après l’autre avec un succès scandaleux.

(Le Banni de Gor)

 

Une des premières leçons qu’on m’avait enseignées sur Gor, c’est qu’il est déplacé de s’inquiéter d’un esclave.
(Le Tarnier de Gor)


J’appris fortuitement par un Scribe – pas Torm – que les esclaves n’étaient pas autorisés à enseigner quelque chose à un homme libre, car cela le mettrait en position de débiteur à leur égard et les esclaves n’ont droit à rien.

(Le Tarnier de Gor)

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