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Castes & rôlesLes castes

L’esclavage & la caste des esclavagistes

Révision de l’article sur la caste des esclavagistes et les principes de l’esclavagisme sur Gor.

L’esclavagisme sur Gor est une tradition ancienne, remontant à des millénaires, c’est à dire pour l’histoire Goréenne: au mythe fondateur de leur culture.

“Il y a bien longtemps, une terrible guerre opposait les hommes et les femmes, menaçant leur survie. Les hommes, victorieux, voulaient tuer toutes les femmes. Dans leur sagesse, les Prêtres-Rois intervinrent pour sauver les femmes. Mais elles paieront ce geste en étant à jamais soumis aux hommes, en échange de quoi les femmes de Gor deviendront les plus belles femmes que l’on puisse imaginer”.

Il est donc logique que la caste des esclavagistes existe, et malgré qu’elle soit une sous-caste des marchands, soit si respectée et spécifique. En fait, tout comme le monde de Gor ne pourrait tourner sans Femmes Libres, il ne pourrait fonctionner sans l’institution de l’esclavagisme.

1- De la nature de l’esclavagisme Gorréen.

Alors, pour rafraichir nos chères têtes blondes ou pas, qui auraient raté des cours d’Histoire, il faut savoir que sur Terre, l’esclavagisme et le servage, ça existait encore de manière universelle, il y a deux cent ans. Et la dernière ex-colonie française à avoir renoncé à l’esclavagisme coutumier et de fait, c’est en 1950, dans les Iles Maurices. C’est donc très récent, et très moderne, l’idée que l’homme ne peut pas être asservi, et traité comme une possession. Cette notion existait encore aux débuts du XXème. Et il y a encore dans le monde plusieurs dizaines de millions de personnes asservies, de manière plus ou moins coutumières ou légales, même si cette idée, affreuse, disparait lentement. Comme tout le monde, je préfère qu’il en soit ainsi ; l’esclavagisme, berk, quoi.

Mais donc, l’esclavagisme, ce n’est pas quelque chose de surprenant dans un monde à la civilisation basée sur l’antiquité gallo-romaine, où une fille est souvent, dans une famille, plus une bouche à nourrir qu’un atout précieux.

Si les filles-esclaves ne sont pas si nombreuses, la majorité d’entre elles ne viennent pas de capture, ni d’élevages : elles ont été revendus par des familles pauvres, pour se trouver des fonds et survivre. Des enfants sacrifiés, donc, pour de quoi élever les autres.

Malgré la facilité des femmes de Gor à accéder à une contraception efficace, il y a quand même régulièrement beaucoup de naissances, à cause d’une relativement haute mortalité infantile en moyenne. Et donc des filles, qui deviennent alors des marchandises, et un moyen de régler ses dettes. Même si les goréens aiment leurs enfants qu’ils considèrent sacrés durant leur bas âge, ben, souvent, les pauvres n’ont simplement pas le choix.

L’esclavage à la goréenne

Ce qui diffère de l’esclavagisme antique historique tient à la nature de Gor, à l’aspect très ritualisé, et quasi savant de l’esclavagisme, et aux manières de faire d’une femme une esclave, une Kajira. Tout d’abord, en des millénaires de conditionnement culturel et de sélection génétique, la plupart des femmes du monde de Gor sont prédestinées physiquement et mentalement à se soumettre à la force des hommes, et pour beaucoup, à accepter l’asservissement. Elles sont belles, mais sont bien plus petites, et faibles, que les hommes goréens. Ca n’aide pas pour dominer, ou même se défendre individuellement.

Désolée de décevoir ici nombre de joueurs incarnant des femmes Outlaws et Panthères, mais il ne faut pas rêver ; en théorie, dans le monde de Gor, la meilleure des femmes-combattantes est juste un peu mieux que médiocre face au plus banal des guerriers entrainés. Sa vitesse ne peut compenser la force et la vigueur masculine. Il vaut mieux qu’elle joue sur son cerveau et sa ruse, car en terme d’opposition de force, elle a perdu. L’arc, le javelot, la fronde, tout ce qui permets d’éviter le corps-à-corps sont vos amis! Ca tombe bien, les guerriers de gor ne portent presque jamais d’armure !

Ensuite, l’asservissement et l’éducation d’une fille-esclave selon les normes goréennes n’ont rien à voir avec tout ce qui a jamais existé dans le monde gallo-romain, ou même après. J’ai d’ailleurs longuement cherché des sources et des références de dressage d’esclave dans l’Histoire qui ressemblerait à ce qui se fait dans le monde de Gor, et il apparait que la seule référence qui puisse s’y comparer, est celle des travailleuses sexuelles forcées dans certains milieux modernes de traite des esclaves. L’esclavagisme Goréen et ses normes a des spécificités qui n’ont jamais existés dans l’Histoire. Moins cruel que l’horrible traite négrière du commerce triangulaire au XVIIIème siècle, mais immensément plus cruel que tout ce qui s’est fait en Chine antique, à Rome ou dans les empires musulmans du XIIème siècle. L’esclavage goréen est réellement un truc unique, dont l’inspiration principale, désolée, Norman, je sais que tu le réfute, mais assume, est une version hardcore et non consentie de l’échange de pouvoir total de la culture BDSM. Quelques infos sur le sujet et la comparaison ici .

Mais on parle de quoi, quand on cause asservissement à la goréenne ? C’est donc un procédé documenté, aux méthodes aussi grossières que très éprouvées, qui mène à ce que la fille captive renonce totalement à une identité de femme libre, abandonne sa fierté et son individualité d’être humain, et endosse une féminité et une sensibilité exacerbée qui ne peut s’exprimer pleinement que dans son statut d’animal de plaisirs et de servitude, possédé et dégradé.

Pour un goréen, la seule vraie « femme » est esclave. Une Femme Libre existe comme maitresse de maison, force de travail, compagne, mère, membre honorée de cité, voire une femme de hautes responsabilités mais elle n’est pas “femme.” La féminité, c’est à dire la sensibilité, la fragilité, l’émotivité, la sensualité, le charme, la sophistication, la grâce, le don de soi, la capacité à donner du plaisir, et le vivre dans sa plénitude, ne peut être que l’apanage d’une fille-esclave.

Nota bene: si votre Femme Libre montre ces traits, elle risque de ne pas être libre bien longtemps, d’abord parce qu’elle attirera la luxure d’un homme avide ou qui voit une bonne excuse, ensuite, parce qu’elle déshonore sa condition de Femme Libre.

Si vous voulez plus d’infos sur les Femmes Libres, je vous invite à lire cet article sur leur nature, et leur vie.

“Les esclaves adorent les compliments. En fait, selon un proverbe goréen, toute femme aimant les compliments est, dans son cœur, une esclave. Elle a envie de plaire. Presque tous les Goréens n’hésitent pas à mettre un collier aux femmes qui répondent aux compliments par un sourire. On estime que l’asservissement d’une esclave naturelle est un droit.”

(Les Monstres de Gor)

Combien d’esclaves sur Gor ?

Il y a assez peu d’esclaves, dans le monde de Gor (OK, sur les sims de Gor SL, y’en a plein, c’est ainsi). La proportion diffère, cependant. Dans un village ou une petite cité, ce sera 2 à 3% des femmes. Dans les grandes cités-Etat comme Ar, Turia ou Schendi, ça atteint allègrement les 20%. Et chez les Torvis et les Panis, c’est environ 5 à 6 %. Oui, ils ont plus d’esclaves que la moyenne des goréens…

Mais si on prend une moyenne générale, il n’y a guère plus de 3 à 4 % de la population totale de Gor qui soit asservie, c’est-à-dire 20 million de personnes sur le demi-milliard environ de Goréens. Et pour casser encore une fois un mythe, les terriennes sont incroyablement rares : moins de 5000 sur tout Gor ! Oui, les goréens qui font des enlèvements sur Terre ne récupèrent que très peu de terriennes à la fois, et elles sont sacrément rares ! J’en parle d’ailleurs à cet article, en détail.

Les goréens n’asservissement JAMAIS les femmes libres de leur cité, sauf en punition d’un crime grave et après jugement ! Oui, je sais, les livres, oui je sais, mais sur les sims de SL Gor. NON ! C’est comme cela. Une Femme Libre est une citoyenne protégée par des lois et des coutumes, et on ne la touche pas impunément. Seule sa famille peut décider de l’asservir sans passer par la case tribunal et magistrat. Et bon, il vaut mieux avoir une bonne raison, car c’est un coup à y perdre de l’honneur. Et l’Honneur, socialement, est tout ce qui définit un goréen !

La seule exception, c’est quand parle des enfants vendus par leur famille afin de payer des dettes ou simplement sortir de la ruine. Ca n’est pas rare et, navrée d’avance pour les gens un peu sensible à la moralité, mais ces enfants sont souvent vendus entre 13 et 15 ans (ce que les goréens considèrent comme la fin de l’enfance en fait), et des esclavagistes tiennent des stands publics pour proposer d’acheter les enfants surnuméraires de ces familles appauvries ! C’est parfaitement légal et toléré ! Et affreux, je sais. Mais ça n’était pas rare non plus dans l’Histoire…

Les esclaves les plus recherchées sont les panthères, car sauvages et rebelles, leur caractère, une fois matées, sera souvent flamboyant. Et bien sûr les filles d’hommes puissants ; une fille d’Ubar capturée dans une ville adverse vaut un trésor. Les terriennes sont convoitées, en vertu de leur tempérament fragile, plus doux que les goréens, leur grande sensibilité, leur art naturel à exprimer leur féminité, et de leur propension à aimer leur maître plus facilement.

Une fille-esclave est un luxe (et aussi, souvent une source de revenus). Un homme peut rarement se permettre de posséder plus d’une esclave. En avoir deux, et plus, est donc un signe évident de richesse. Pour le prix des esclaves, j’en parle à cet article, mais nous allons y revenir plus loin. Sachez juste que, comme dans le monde gallo-romain ou en Chine antique, posséder des esclaves est une commodité que 95% des gens ne peuvent pas se permettre ! Seuls les artisans et marchands prospères peuvent en posséder une, seuls les notables aux moyens aisés en ont deux ou trois, et seuls les maitres-marchands, les dirigeants de grande compagnie financière, les plus hauts officiers civils ou militaires et les chefs de cité ou chef de guerre, peuvent en avoir tout un stock ou un harem complet !

C’est pour ça que je ricanais, au début, à certaines descriptions dans les romans, de hordes d’esclaves massés ici et là comme un bétail sans valeur. Mais, c’est un paradoxe qu’on retrouve pourtant dans le monde gallo-romain : un esclave y valait le prix de deux ans de salaire d’un soldat, mais il y en avait des centaines de milliers, appartenant à quelques milliers de personnes, sur une population totale, à Rome, au IIIème siècle, qui dépassait allègrement le million d’habitant. La fortune était concentrée entre très peu de main, et les esclaves étaient donc la propriété de cette élite fortunée et ultra-minoritaire. Il n’est pas incohérent que les choses soient assez similaires sur Gor.

Ce qui, au passage, explique aussi la propension des hommes goréens à faire des raids, des razzias, des duels, etc. pour s’en procurer une, à défaut d’avoir les moyens de l’acheter : posséder une esclave, c’est un signe extérieur de réussite sociale ! Et en plus, elle peut se revendre quand on a besoin d’argent !

L’éducation d’une esclave est souvent sommaire, et en avoir une qui soit pleinement éduquée va coûter très cher L’exigence des maîtres alors que leur kajira les représente et les satisfasse en tout est une norme d’importance. Une esclave désirable et désirée, docile et intelligente, serviable, éduquée aux arts, et de conversation, augmente d’autant la fierté et l’honneur de l’homme qui la possède. Et surtout, l’investissement dans les efforts pour son éducation et son perfectionnement en feront une kajira de grand prix, qui a donc une valeur financière très intéressante.

2- Les esclavagistes de Gor

Maintenant qu’on a défriché les bases, voyons le cœur du sujet, les esclavagistes. Et balayons de suite une idée commune : ce n’est pas glamour. Et j’ouvre ici une parenthèse :

Le problème du rôle dans Gor

Le rôle d’esclavagiste, sur les sims de jeu de rôle de Gor SL, est sûrement l’un des rôles les plus galvaudés et ingrats qu’on puisse connaitre. Je le considère d’ailleurs comme le rôle le plus difficile à apprendre et à jouer, au-dessus du rôle de kajira de plaisir, pourtant bien assez difficile.

Galvaudé, parce que ce rôle a tendance à attirer des imbéciles avides d’exprimer leur domination plus ou moins sexiste et leur liberté d’humilier et blesser, ou encore qui veulent se créer leur petit harem personnel. Ce qui bien sûr est la pire raison de jouer esclavagiste et la meilleure manière d’échouer en créant des dramas et quantité de déceptions.

Ingrat car, pour les esclavagistes dont l’intérêt est réellement de mettre en scène le travail intense et harassant qui consiste à entrainer et gérer des esclaves en apprentissage, et assurer leur accueil, leur commerce et tout le roleplay mais aussi les complications OOC qui vont avec, eux vont devoir gérer aussi bien avec des esclaves qui n’ont pas envie de comprendre ou apprendre leur rôle, qu’avec des maitres qui vont vouloir leur imposer leurs caprices et leurs décisions.

Un mauvais esclavagiste épuise, dégoûte et fait fuir les joueuses kajirae. Un bon esclavagiste est épuisé et dégouté par les mauvais joueurs kajirae et maitres. Bref, autant que vous le sachiez, c’est un rôle où réellement vous allez devoir imposer des limites et des barrières dans votre manière de gérer votre rôle et les joueurs dont vous allez avoir la charge… et un conseil personnel : n’acceptez jamais plus de trois à cinq esclaves à entrainer à la fois. Vous aurez déjà du mal à y arriver, et à plus de cinq, c’est l’échec garanti par surmenage ou incapacité à partager votre temps et vos efforts.

Fin de la parenthèse !

La caste des esclavagistes

L’esclavagiste est un marchand d’esclaves ; son fonds de commerce, c’est une marchandise, un produit, un bétail, pour dire vrai, avec des frais d’entretien, de dressage, de transport et de nourriture. Chaque esclave doit être rentabilisée, et le but, c’est de se faire une marge dessus. Donc le romantisme de l’esclavagisme en prend très vite plein son grade.

Et pour rajouter à la complexité de l’affaire, l’esclavagiste vend un produit qui doit être le moins possible abimé, et a tendance à vouloir assez vite s’abimer tout seul. La délicatesse ou la prévenance pour les esclaves est alors plus un risque de perte financière qu’autre chose. Un oubli de sécurité, une faiblesse prévenante, et l’esclave se blesse, se mutile, se tue, ou provoque un accident ou en tue une autre. Et on ne parle même pas ici des risques de santé: un cas de choléra, une fille avec la tuberculose, et c’est une cage entière, voir l’élevage complet, qui est condamné, et risque de propager la contamination.

Très vite, l’esclavagiste doit assumer que s’il faut détruire (le terme volontairement avilissant employé pour mettre à mort) une esclave, il n’y a pas à chipoter. Et encore moins à mater et briser chaque captive non encore docile, pour s’assurer qu’elle ne soit plus un danger pour personne et pour elle-même, et se montrera entrainable, éducable et vendable.

Le pragmatisme évident de la situation ne laisse pas de choix aux esclavagistes. Si un goréen aime à mater et dresser son esclave lui-même (tous les goréens connaissent en théorie les bases du dressage, cela fait partie de leur éducation), y prendra son temps, et appréciera sa rébellion qu’il laissera éventuellement durer tant que cela l’amuse avant de la briser, l’esclavagiste n’a pas ce luxe. Il doit faire vite, et bien. Le temps c’est de l’argent, et plus le temps passe, plus le risque d’en perdre s’accroit. Cela ne fait pas des esclavagistes des hommes cruels ou sadiques. Une fille maltraitée, violenté ou violée risque de finir folle de peur – c’est très courant que cela arrive, encore plus pour les filles de la Terre, plus fragiles – et il faudra alors la détruire. Perte financière sèche. Pas bon pour le commerce. Ni pour la réputation. Par contre, cela en fait des hommes durs et sans pitié. En tout cas, encore moins que chez le goréen moyen, et surtout au sein de leur activité.

On peut distinguer, bien que cela ne soit pas marquant dans les romans, quelques grands types d’esclavagistes:

Le marchand de gros : il colle tout à fait à ce qui est décrit ci-dessus. Il travaille en corporation avec des employés, des confrères, et des dresseurs, se passera sans doute d’avoir des esclaves Éducatrices, et il fait dans les grandes quantités. C’est un pourvoyeur, souvent proche de chasseurs, et ayant ses revendeurs, ses filons, ses réseaux.

Le dresseur de luxe : il possède, ou est membre d’une guilde qui possède, une Maison des Esclaves, disposant de tous les raffinements et moyens pour dresser, former et éduquer des esclaves, le plus souvent de Plaisirs. Dans ces murs, les plus belles filles du marché sont traitées mieux que dans n’importe quel autre type d’enclos, mais soumises au plus cruel, rigoureux et exigeant des apprentissages, qui feront d’elles des esclaves de prix, formées par des Éducatrices de grande renommée, et des formateurs de sciences et d’arts.

L’esclavagiste de village : chaque petite ville ou gros village peut abriter des hautes castes, et des gens pouvant se payer des esclaves. Les esclavagistes de village sont un peu le parent pauvre des deux premiers, sans que cela soit péjoratif. Car leur profession est indispensable pour dresser et assurer la santé et le bien-être des esclaves qui, malades ou malheureuses, ne serviraient à rien. L’esclavagiste de village gère dont peu de filles, en vend peu, et ne gagnera pas des fortunes, mais son métier est respecté et son activité nécessaire, rétribuée et demandé.

L’esclavagiste de cages de villes : employé par la cité, il gère les cages et les kennels publiques et les esclaves qui appartiennent aux services publics de la ville et que des personnes privées peuvent louer pour diverses utilisations. Il a aussi en charge d’accueillir les esclaves placées dans les cages par leurs propriétaires en voyage. Il ne fait pas réellement de travail d’entrainement et d’éducation, mais surtout de la gestion de stock.

Le maitre d’élevage : les esclaves d’élevage avec pedigree existent depuis des millénaires et les maisons d’élevage sont très réputées. On trouve d’ailleurs leur description dès le troisième roman (Assassins of Gor). Le maitre d’élevage est un chef d’entreprise qui gère la reproduction, l’élevage, la sélection et l’entrainement d’un cheptel précieux, plus ou moins important.

L’intermédiaire de Voyages d’Acquisition : très rare, il s’agit d’un esclavagiste en contact avec les agents des prêtres-rois (ou bien plus rarement des kurii), qui se fournit en captives terriennes. Il connait bien ce trafic, il connait sans doutes plus ou moins bien la Terre, quelques langages terriens, voire il y a déjà été, est versé dans une petite partie de ce qu’on nomme la Troisième Connaissance et protège bien ce secret. C’est un rang très considéré par les esclavagistes, mais avec une aura mystérieuse, et regardée avec méfiance par le reste de la profession.

Le dresseur de terriennes : un peu l’acolyte de l’esclavagiste précédent, il est spécialisé dans la gestion, le dressage et l’éducation des esclaves terriennes, ce qui implique qu’il comprends très bien les spécificités des terriennes, y compris leur étrange attachement à ce qu’elles nomment liberté, et bien sûr, est cultivé dans la variété des cultures terriennes, ou du moins assez pour les comprendre. Plus patient que la moyenne des autres esclavagistes, il sait qu’il doit traiter avec une marchandise fragile et rebelle, qui ne fonctionne pas comme fonctionnent les goréennes. Je rajoute ici une citation qui résume tout le problème de ce type d’esclavagistes :

“- Est-ce qu’elles (les Terriennes) survivent toutes ?” demande Paula.
– “Non, bien sûr que non, il y a des pertes”, répond Kurik. “D’ailleurs, celles-ci sont planifiées et calculées à l’avance. Un peu plus de la moitié d’entre eux meurent avant d’être vendus.”
– “Pourquoi ?” demande-t-elle.
– “C’est inévitable, statistiquement. Ce sont des êtres fragiles, parfois stupides, qui refusent d’accepter leur nature d’esclaves. Et je soupçonne certains sélectionneurs d’être trop impatients de remplir leurs quotas”, a-t-il répondu.

La solidarité, ainsi que la fraternité qui existe au sein des esclavagistes est forte. De corporation en corporation, chaque guilde d’esclavagiste, de cité-État à cité-État, protège, respecte, et aide les siens, et même entre esclavagistes de cités concurrentes, réputation et respects sont des normes. Les esclavagistes des plus grandes corporations possèdent armadas et armées entières si besoin, mais la guerre ne les concerne pas, et ils préfèreront toujours l’éviter. Ce n’est pas bon pour les affaires. Sauf si bien sûr, on n’est pas concerné et qu’on en récolte les captures à vendre.

Pour info, la couleur des esclavagistes, qui est une sous-caste des marchands, bien qu’elle soit pratiquement indépendante, est le bleu et le jaune. Les esclavagistes ne portent pas forcément ces couleurs, mais ils les abordent sur leurs étendards, et dans leurs tenues cérémonielles.

L’équipement des esclavagistes

Le métier d’esclavagiste demande pas mal d’investissement, c’est pourquoi les membres de cette caste travaillent toujours ensemble au sein de corporations, avec une forte fraternité de caste. Ils ont leurs propres investisseurs et leurs propres réseaux de transport, tous soumis, bien sûr, au contrôle de la caste des marchands.

Un esclavagiste a besoin de place. Il lui faut une maison des esclaves : un bâtiment capable d’accueillir son stock vivant, des cages abritées des intempéries, des salles d’entrainement, une salle d’exposition, des bureaux, des cuisines, des bains, des dortoirs et des chambres pour son personnel. C’est pour cela que les esclavagistes ne travaillent jamais seuls. Il n’y a guère que les esclavagistes privés qui travaillent pour un riche notable, à ne pas avoir besoin de tout cela, ces moyens étant fournis par leur patron.

Mais pour tous les autres, on parle d’un investissement qui se compte en dizaine de pièces d’or, et sans compter le stock ! C’est pourquoi les esclavagistes se rassemblent pour partager les frais, et aussi pourquoi un esclavagiste commence souvent comme assistant, ou chasseur puis négociant de stock, avant de gagner assez de renommée et d’influence pour trouver un investisseur. C’est seulement là qu’il pourra ouvrir sa propre maison des esclaves, où travailleront pour lui d’autres esclavagistes, espérant, à leur tour, devenir des maitres de Maison des Esclaves.

Un article qui décrit ce qu’est une maison des esclaves.

Les femmes esclavagistes

La caste des esclavagistes compte des femmes dans ses rangs. Elles ne sont pas simplement épouses d’esclavagistes, certaines sont célibataires ou veuves et tiennent leur commerce comme les hommes. Elles sont peu nombreuses, elles ne font jamais partie d’expéditions de capture et s’entourent toujours d’hommes de confiance pour s’assurer d’éviter les ennuis qu’elles font subir aux personnes qu’elles asservissent. Enfin, elles ne dressent que relativement peu les kajirae de plaisir, mais plutôt celles de service et de compagnie pour les femmes, et les esclaves de combat et gladiateurs. Mais quelques exemples, comme ceux des Dames Gina et Tima, réputées et presque vénérées dans leur métier, ne se gênent pas pour dresser des kajirae de plaisir à des prix terribles.

Cela reste un rôle difficile… oubliez le look domina et les pantalons avec le fouet, merci ! Les femmes esclavagistes font encore plus attention à leur pudeur et leur honneur que bien des femmes de Haute-Caste ! Elles sont aussi très dures et toujours froides, leur rôle social leur imposant de tenir tête à des hommes, qu’ils soient libres ou esclaves.

Quelques citations :

— Ouvre la bouche, me dit l’une des femmes.
J’ai ouvert la bouche. Elle a poussé vers le haut, sous mes dents supérieures, avec son pouce. Les robes et les voiles qu’elle portait étaient gracieux, avec des reflets soyeux. Ils étaient principalement bleus et jaunes dans leurs couleurs, qui sont les couleurs des esclavagistes. Alors que la manche ravissante de sa robe tombait en arrière, je vis, sur son poignet gauche, un lourd bracelet de cuir noir, clouté de métal. Ses yeux étaient sombres et inquiétants, perspicaces, féroces. Ils évaluaient objectivement et impitoyablement. J’avais peu de doute que, dans son propre domaine, elle serait aussi formidable, si ce n’était pas plus formidable que Dame Gina. Je n’avais jamais croisé ses yeux. Elle, comme Dame Gina, quand elle décida d’être sévère, m’effraya. De telles femmes, je savais qu’elles me traiteraient avec la plus grande des rigueurs. Elles ne feraient aucun cas d’hommes misérables au point de tomber sous leur joug comme esclaves.

J’ai vu beaucoup de femmes regarder Dame Tendite presque le souffle coupé, ravis par sa beauté. J’ai alors compris à quel point l’esclavagiste qui était ma maîtresse était brillante. Les femmes dans leurs gradins, presque submergées par l’excitation, s’identifiaient à la Dame Tendite. Bien que ce soit elle qui se tenait là, ce sont eux qui, dans leur imagination, exposaient la honteuse Ta-Teera et se tenaient sur les planches l’estrade des esclaves.
Dame Tendite souria et leva la main à la foule. Ce n’est peut-être qu’à ce moment-là qu’elle réalisa que sa beauté n’avait pas été accessoire dans son embauche par Dame Tima. Je regardais les femmes dans les gradins…. Plus tard, elles s’identifiaient clairement à Dame Tendite, et sa beauté, en tant que qu’esclave portant le collier. La Dame Tima faisait appel à cet élan, elle exploitait quelque chose de profond chez les femmes qu’elle, en tant qu’esclave, comprenait bien : le désir intime et palpitant, profond chez les femmes, d’être l’esclave d’un homme fort, d’être maîtrisée et de se trouver sous le joug de l’obéissance.

Fighting slave of Gor, page 8

La plupart des femmes esclavagistes, soit dit en passant, ne sont pas impliquées dans les captures sur le terrain. C’est, dans son ensemble, trop dangereux pour elles. De plus, il y a toujours le danger qu’elles soient finalement ajoutés à la prise par leurs hommes. La plupart des femmes esclavagistes sont donc établies dans les villes, où elles possèdent ou gèrent des maisons. Là-bas, elles achètent et vendent des esclaves, les pensionnent ou les louent, les forment, et ainsi de suite. Statistiquement, il y a très peu de femmes esclavagistes. La plupart des femmes goréennes ont tendance à être attirantes, et la plupart des hommes goréens ont tendance à être forts, par exemple. Par conséquent, dans une entreprise telle que l’esclavage, il n’est pas inhabituel qu’une femme esclavagiste, tôt ou tard, se retrouve d’une manière ou d’une autre le collier sur son propre cou. Ainsi, elle est alors aussi impuissante sous le fouet que n’importe quelle autre femme.

Players of Gor, page 86-87

3- Le dressage des esclaves

Je commencerai par une sentence absolue : “un maître dresse, une éducatrice éduque.”

Cette phrase résume tout. L’essentiel du dressage, le plus rude, revient à l’esclavagiste. Mais la subtilité du conditionnement sur la durée et l’éducation une fois l’esclave prête à la recevoir, est la tâche d’esclaves spécialisées et éduquées: les Éducatrices. Je reviendrais sur elles plus tard.

La première étape du dressage d’une captive, est de la mater, de briser toute velléité de rébellion. Il existe plusieurs méthodes, et quelque part, chaque esclavagiste privilégie la sienne. Dans nombre de cas, il n’est pas nécessaire de recourir à plus que la cage, et quelques jours de dureté et de patience. Une femme goréenne sait, et comprends, que pour rester en vie, il lui faut se soumettre, et endurer son asservissement, première étape pour qu’elle l’accepte et que commence l’éducation. Mais il est utile parfois de devoir employer des méthodes bien plus rudes. On retrouve vite des techniques communes :

Le marquage au fer : il est pratiquement systématique et intervient dans les heures ou jours qui suivent la capture. Cependant, on peut préfère que le marquage soit l’événement final du dressage de l’esclave, une fois épuisée et rendue docile. Il est évident que se faire marquer un signe -en général le Kef, la lettre K stylisée de kajira, mais ce n’est pas automatique- au fer rouge sur la cuisse gauche, bien visiblement, est non seulement terriblement douloureux, mais terriblement marquant psychologiquement. La kajira est maintenue attachée à une croix, planche ou support prévu à cet effet, voit bien le fer chauffer à blanc, on le lui montre, et il est alors posé sur sa peau, environ cinq secondes, avant qu’un bol d’eau froide, une fois la brulure complète, ne soit jeté sur la plaie vive, parfois suivi par l’esclavagiste qui vient passer et tracer du pouce la marque pour en retire les parties brulées et l’affiner proprement. Oui, c’est atroce. Il arrive parfois, rarement, que la plaie s’infecte, et que l’esclave ne finisse détruite si on n’a pu la soigner.

La cage : autre passage obligé, la cage est un moyen sûr d’isoler une esclave, et enchainée et enfermée, de la protéger d’elle-même. Et la cage restreint les mouvements, et induit vite un profond isolement. L’esclave connaitra souvent par la suite la cage, et devra l’accepter naturellement. Une esclave enfermée, privée de nourriture, voire d’eau, ou simplement sous-alimentée, cède vite.

La privation de nourriture et d’hygiène : en quelques jours, l’esclave qui meurt de faim, de soif et ne peut faire ses besoins que sous elle, dans la paille de sa cage, acceptera de manger à la main du maître. Sous-alimentée, épuisée par la cage et ses conditions de vies infâmes, elle finira par se mettre à genoux, et se laisser nourrir docilement.

La boite des esclaves : une manière terrible de briser une esclave est une boite fermée, et isolée, seulement ventilée pour que l’esclave n’étouffe pas. De petite taille, elle y est prostrée, dans le noir et le silence, sale et souillée, et n’en sort qu’en laisse et à quatre pattes pour être nourrie et abreuvée. Il ne faut pas longtemps pour qu’à force de hurlements, de révolte et de pleurs, elle ne se soumette sans résister.

La noyade : une autre méthode, violente, et qui demande un grand contrôle, est la noyade, pour mater l’esclave et lui montrer que sa vie désormais peut cesser à tout moment. Au bout de quelques jours de noyades, elle apprend la peur de mourir avec tant de force qu’elle est rapidement matée.

Le fouet : violente elle aussi, la méthode consiste à la fouetter quasi systématiquement, le reste du temps enfermée en cage. Toute esclave connaitra au moins une fois le fouet. Chaque rébellion conduisant au fouet -fouet plat, ou fouet des esclaves, pour ne pas l’abimer- la première fois le fouet est donné longuement et rudement, comme premier acte gratuit qui lui apprends la douleur, et la peur de la revivre. Rarement, le fouet à lanière peut être employé, mais il est terriblement douloureux, et déchire facilement la peau, laissant des cicatrices qui ne pourront partir. Il est rare qu’on s’en serve, et c’est la méthode de dressage la plus violente et considérée barbare qui soit pour briser une esclave.

L’aiguillon électrique : souvent aussi d’usage pour les Éducatrices (comme le fouet), la douleur est terrible, un slave goat peut fort bien tuer à force de décharges longues, douloureuses, causant de terribles spasmes. Mais il a l’avantage, bien usité, de ne pas abimer l’esclave, et souvent il est encore plus cruel et effrayant que le fouet plat. Seul soucis, c’est une arme qui n’est pas forcément si répandue, et coûte cher.

Les humiliations : devant un public, voire en pleine rue, sur une place, un pont de navire, et donc sous le regard d’hommes en nombre, l’esclave est dévêtue, outragée et humiliée, voire prise de force ou contrainte par le fouet à se livrer elle-même aux hommes. Mise à nue, exposée, palpée et touchée, dévorée du regard, sous les quolibets et les commentaires, elle voit son honneur et sa fierté être brisés. Peu y résistent, surtout en conjonction avec d’autres méthodes rudes.

Dans tous les cas, le but est que l’esclave perde sa dignité de femme libre, et comprenne la fatalité et le désespoir de son sort. Plus rudement et cruellement elle sera traitée et malmenée, plus doux sera son réconfort quand viendront les premiers gestes et actes de récompenses. Il faut qu’elle ait peur, qu’elle crie, se rebelle, et pleure, supplie, et enfin renonce à supplier, mais accepte son sort et comprenne qu’il n’est plus entre ses mains, mais celles de son Maître. Et qu’elle en a donc un, qui dispose d’elle et de sa vie.

Une goréenne Femme Libre le comprend en deux ou trois jours. Elle luttera par fierté, et honneur, par principe -avec un peu de chance, elle aura gagné le temps ainsi, peut-être, d’être libérée contre rançon. Une Panthère le comprends en à peine plus, sauf cas rare. Elle luttera plus violemment, et sera traitée d’autant plus rudement. Une Terrienne, par contre, qui souvent ne saura pas parler le Goréen, risque de ne pas comprendre avant une, voire deux semaines, elle ne cédera qu’épuisée au dernier degré, sauf si elle a la chance qu’on puisse parler sa langue natale (et vu le nombre de langues de la Terre, ce n’est pas toujours évident, d’autant que les goréens répugnent à en user). Souvent, trop têtue, et aveugle, plus fragile que les femmes de Gor, ou dressée par un esclavagiste peu patient, elle mourra. En moyenne, on peut estimer que deux à trois sur quatre n’y survivent pas.

Oui, c’est atroce décrit ainsi. Et, oui, c’est la réalité du dressage sur Gor. Cruel, primaire et brutal, ce dressage doit briser l’esclave, jusqu’à ce qu’elle n’ait plus le courage, et la force, pour un temps, de se rebeller. Une fois matée, elle se mettra à genoux, tête baissée, regard bas, dès qu’elle entendra l’ordre : Nadu, qui aura souvent été employé pour lui apprendre la première des règles : être toujours à genoux devant son maître. Et elle viendra, docilement, manger d’elle-même dans sa main sans se servir de ses doigts. Ce seront les signes que sa docilité est acquise, et qu’elle a vraisemblablement renoncé à sa liberté. Son éducation peut alors commencer, sous la surveillance des esclavagistes.

Si vous voulez aller plus loin, voici un article qui décrit en détail comme un goréen dresse une esclave, avec les étapes et les méthodologies.

4- L’éducation des esclaves

À ce stade, sur vingt captives, au moins une d’entre elles est morte. Maladie, épuisement, folie ou assez de volonté pour parvenir à se blesser mortellement ou se tuer, mais c’est là aussi la réalité. Et ça n’amuse pas l’esclavagiste qui y perd de l’argent. On reconnait un bon esclavagiste à sa capacité à perdre le moins d’esclaves possibles à cette étape. Si c’était un lot de terriennes, l’hécatombe risque d’être autrement plus grave. Trois terrienne sur ciqn meurent la première année de leur captivité sur Gor.

L’esclave matée et dressée gagne ses premières récompenses. Elle va pouvoir dormir sur une natte, voire avec une couverture, et n’aura plus les poignets attachés dans le dos pour éviter qu’elle se fasse du mal ou en fasse à d’autres. Elle sera encore plusieurs jours tenus en laisse, et toujours solidement attaché à un anneau. Elle va pouvoir aussi se laver elle-même. En général, et pour plusieurs jours encore, elle ne sera nourrie que par le maître, ou en sa présence. Et ne sera jamais nourrie que de gruau insipide, et éventuellement d’un peu de fruits.

C’est là que commence la tâche de l’Educatrice. Elle est là pour apprendre la perfection des premiers gestes et postures de l’esclave, et surveiller et assurer son conditionnement. Je laisse ici les citations de Norman, parler mieux que moi pour décrire cette éducation:

« Le conditionnement était subtil autant que grossier car il ne se limitait pas à la combinaison d’un système de punitions et de récompenses ; on inculquait également aux jeunes femmes une image et une conception d’elles-mêmes. Cela commença, sous une forme rudimentaire, dans les deux premières semaines de leur éducation. Pendant la première semaine, curieusement, les élèves ne faisaient que rester à genoux, dans la position de l’Esclave de Plaisir, pendant plusieurs ahns par jour, devant un grand miroir. Pendant cette période, elles ne portaient que leur collier et, dans le cas de Phyllis et de Virginia, l’anneau qu’elles avaient à la cheville gauche. Le but de cet exercice, c’est du moins ce qu’Elisabeth et moi supposions, était d’accoutumer les jeunes femmes à se considérer comme des esclaves. Pendant la seconde semaine, agenouillées de la même manière, elles avaient dû répéter la phrase rituelle suivante : ” Je suis une esclave. Je suis une esclave. Je suis une esclave.” Virginia et Phyllis, par la force des choses, le faisaient en anglais et Elisabeth en goréen. Au cours de la troisième semaine, l’enseignement devint un peu plus subtil ; Flaminius rendit visite aux jeunes femmes pendant les cours et leur exposa, d’abord en anglais puis, par la suite, en goréen, certains points d’histoire, les droits naturels, les catégories d’êtres humains et les relations entre les sexes. L’objectif de ces discours était naturellement, de les convaincre que ce qui leur était arrivé était conforme à certaines lois de la compétition entre les espèces, des conflits et de la domination, de l’ordre justifié de la nature. Elles étaient les femmes d’hommes inférieurs qui s’étaient montrés incapables de les protéger; on pouvait vaincre de tels hommes lorsqu’on le souhaitait; leurs femmes appartenaient à ceux qui pouvaient s’en emparer, aux vainqueurs; en conséquence, elles étaient esclaves par nature ; ce type d’asservissement avait toujours existé et existerait toujours ; il était juste et bon en tant qu’esclaves par nature, elles devaient consacrer toute leur énergie et toute leur intelligence à procurer du plaisir à leurs maîtres ; il y apparaissait également une forte dose de supériorité masculine et une conception goréenne très répandue, justifiée par de nombreux arguments, selon laquelle les femmes sont, par nature, des esclaves, méritent leur sort et ne sont pleinement satisfaites, heureuses, que lorsqu’on les considère comme telles. »

(Les Assassins de Gor)

.« L’éducation des esclaves se poursuivit. Elle en arriva, après une période entièrement consacrée aux exercices, à des éléments tels que l’attitude, la démarche, la manière de s’agenouiller, de s’allonger, de manger, de boire. La grâce et la beauté, suivant Sura, et je ne mettrai pas en doute sa compétence sans ce domaine, sont avant tout une question d’expression du corps aussi bien que du visage. »

(Les Assassins de Gor)

.« Je constatai toutefois avec satisfaction qu’Elisabeth apprenait de nombreuses choses qui, de mon point de vue, étaient beaucoup plus nécessaires à une esclave, notamment de nombreuses danses, des douzaines de chansons et une incroyable quantité de caresses et de baisers différents. Les diverses techniques de son répertoire, qui la rendait théoriquement capable de procurer des plaisirs délectables à n’importe qui, de l’Ubar au Paysan, sont beaucoup trop complexes et élaborées pour qu’il me soit possible de les exposer ici. Toutefois, je ne crois pas en avoir oublié une seule. »

(Les Assassins de Gor)

En l’espace de quelques semaines l’esclave, épuisée, et poussée à ses limites, est conditionnée à accepter et assumer ce qu’elle est : une Kajira, animal de compagnie, propriété, et objet de son maître, dédiée à plaire et le faire de toutes ses forces. Elle est conditionnée à accepter, comme un objet, qu’elle puisse être vendue, donnée et échangée et que, quelque maître qu’elle sert, son seul et plus grand désir est de lui plaire.

Pour les esclaves de plaisir, l’éducation pourra s’achever par une longue, harassante et complexe initiation aux plaisirs et une totale désinhibition sexuelle et sensitive. Elle ne pourra plus cacher ses émotions, et ses émois, aura appris à ne pouvoir retenir larmes, tristesse, plaisirs et peines. Ainsi, tout homme peut lire une esclave à livre ouvert simplement à son corps, son visage et ses yeux. Plus encore que de ne jamais mentir, elle ne peut plus rien cacher.

Dans tous les cas, et même si la fille-esclave, après un terrible dressage, et cette éducation implacable, est bien traitée, d’autant plus si on la destine à être vendue fort cher, elle est soumise à une discipline d’acier. Elle n’a que rarement le droit de batifoler un peu (un privilège qu’elle doit mériter), de parler aux autres esclaves, elle est rappelée à son état en permanence. Maîtres et Éducatrices ne montreront aucune tendresse pour elle, qui ne soit pas strictement nécessaire à son éducation. Le but, c’est qu’elle veuille lutter et apprendre pour avoir un meilleur sort, possédée par un maître qui sera peut-être moins implacable, plus patient, plus doux ou plus magnanime. Manque de bol, ce ne sera pas toujours pour une vie meilleure, alors que ce conditionnement, en soit, l’incite à facilement aimer avec dévotion et timidité le maître qui l’achètera.

La cage de stimulation, le luxe de l’éducation

C’est en général une fois atteint ce stade d’éducation, qu’intervient la dernière étape, qui est cependant peu courante, on peut considérer que c’est un dernier dressage de luxe, la Cage de Stimulation :

La cage de stimulation est une confortable et basse cage richement parée, de fourrures, étoffes et tissus, belle et agréable, ouverte à la vue de tous, mais où l’esclave ne peut se mettre debout sans devoir fortement baisser la tête et où il lui est interdit autant de parler, que de lever les yeux vers qui que ce soit. Là, une Éducatrice la nourrit, l’initie encore aux plaisirs, et lui apprends à user des maquillages, produits de beautés, peignes, huiles pour les cheveux et le corps, parfums, pour accroitre sa beauté et lui donner l’amour du raffinement et de l’apparat, tout en accentuant solitude, isolement, et désir d’être mise dans les mains d’un homme et offerte à lui.

En général, en quelques semaines, sa timidité, son désir, sa retenue, en font une esclave aussi douce, que belle et désirable, frémissant au moindre souffle, dont le corps est totalement et en permanence en éveil. La cage de stimulation reste cependant l’apanage des plus riches et luxueux esclavagistes, et donc rares sont les esclaves de plaisir à atteindre ce raffinement de dressage, avant de commencer la formation de leur culture générale nécessaire à augmenter leur prix.

Une kajira de plaisir de luxe passera entre trois semaines et trois mois dans cette cage, entrainée et éduquée avec soin, mais isolée et solitaire la plupart du temps. C’est une dernière forme de conditionnement sophistiqué qui donnera une kajira soumise et timide, au corps éveillé, avide de douceur, de tendresse, et de soumission, et, surtout, totalement imprégnée de son état d’animal de plaisir.

5- L’esclave éduquée

Il est fréquent de voir, sur Gor SL, des kajirae devenir Femmes Libres ou Panthères, et s’adapter à leur nouveau rôle en une journée ou deux. Ou encore des esclaves faire les rebelles bien longtemps après avoir été dressées et éduquées avec grand soin (en tout cas en apparence). C’est clair qu’il est difficile de se mettre dans la peau d’une personne qui a subi un tel entrainement. C’est un conditionnement sans pitié, qui est véritablement une forme élaborée de lavage de cerveau, très comparable aussi à la manière dont on dresse des animaux, comme les chiens.

Mais j’espère qu’à la lecture de ce récit, vous aurez compris qu’au final, une fille-esclave le reste à jamais, et qu’elle ne peut pas changer en claquant des doigts. Il lui sera presque impossible de briser un tel conditionnement, car l’esclave est totalement dépendante du sentiment d’appartenir à un maître, d’être un animal possédé. Une esclave bien éduquée est avant tout complètement conditionnée à se sentir inférieure, animale, être timide et docile. Elle est entrainée à obéir sans réfléchir, à exprimer le désir, à laisser parler la plus exacerbée féminité et sexualité.

Quelque part, malgré qu’elle soit intelligente, et possède une certaine autonomie, son état est un besoin. Esclavagistes et Educatrices lui ont appris à se défaire de tout contrôle, toute pudeur, ou inhibition. Sa sensualité est si intense, qu’elle peut fort bien être déjà aux bords de l’orgasme d’un simple regard appuyé, d’un souffle, d’un baiser. Elle a besoin de sexe, elle ne peut s’en passer, l’en priver est la pire des punitions. Elle fera tout pour, en étant plaisante et obéir parfaitement et aveuglément, pouvoir être utilisée sexuellement, sans jamais oser provoquer un Maitre à l’utiliser.

(…) Ces artifices, incidemment, sont parfois utilisés par des esclaves qui haïssent leur maître mais dont le corps, formé pour l’amour, ne peut supporter l’absence de caresses masculines. Ces femmes, malgré leur haine, offrent parfois le larma, furieuses contre elles-mêmes mais impuissantes, prisonnières de leurs désirs d’esclave, contraintes de mendier à genoux la caresse d’un maître rude qui jouit de l’horreur de leur situation ; les satisfera-t-il ? Si telle est sa volonté, oui ; si telle n’est pas sa volonté, non. Ces femmes ne sont que des esclaves.

(Les Tribus de Gor)

Difficile si on veut bien considérer le juste poids de ce conditionnement de redevenir fière, froide et frigide en apparence, ou rebelle et haineuse des hommes, quand on tombe à genoux sous leur seul regard appuyé, le corps tremblant de crainte et de désir mélangé. Il en faut beaucoup pour casser une si puissante et intime emprise, qui est presque une drogue.

Et cette emprise réapparait très vite. Une esclave dressée et éduquée le reste à jamais ; son cœur ne pourra jamais être celui, froid et dur, fier, d’une Femme Libre. C’est bien plus en vertu de cette réalité, que pour des questions d’honneur ou de principes -même si aucun goréen ne l’admettra- que circule cet adage: “seul un idiot libère une esclave.” Tout bonnement, car c’est souvent bien plus une punition terrible qu’un cadeau qui lui est fait.

6- La vente des esclaves.

L’esclavagiste ayant fini son travail, il lui faut vendre son produit, donc, parlons argent et ventes. Il est assez clair que selon le degré d’éducation fourni, il en a eu largement de sa poche, et compte rembourser ses frais. Surtout qu’il n’est pas rare, même tardivement, de voir une esclave qu’on pensait bien entrainée, mourir ou se blesser gravement. Un dernier sursaut de rébellion réapparait parfois, un risque qui peut mettre en danger les autres esclaves, Éducatrices compris. Et parfois, cela se termine mal.

En comptant le temps de travail nécessaire pour créer une kajira , et en me basant sur les prix et coûts de la vie sur Gor, sur une base du système monétaire du hud le plus employé, le ZcS, il faut avoir à l’esprit que la dépense de base aura été d’au moins 1 à 2 tarsk d’argent, et de de 3 à 10 tarsk d’argent pour une kajira de plaisir bien formée.

Aucune esclave n’est jamais vendue à un prix fixé. On marchande toujours, et toujours avec l’esclave présente et exposée nue, qui devra se montrer entièrement et sans pudeur, la plus ravissante et désirable possible.

Il y a des tas de manière de vendre, je ne vais donc retenir que les deux manières les plus publiques :

La vente sur estrade: le premier cas s’apparente bêtement à une vente de bétail. Sauf que le bétail est humain. L’esclave est à genoux, tête baissée, dans la posture des esclaves de plaisir, redressant la tête pour dire à l’acheteur potentiel: “achetez-moi, Maître.”

Traditionnellement, l’acheteur intéressé appelle alors le vendeur, et la fille est exposée et examinée en détail, ainsi que ses papiers médicaux, et son pedigree si elle vient d’un élevage. Et on discute du prix pendant ce temps. Il est rarement affiché sur la fille. Par contre, est souvent affiché sur une plaque de bois ou d’ardoise les informations basiques de la fille : son rôle, son éducation, son âge, son origine, par exemple.

À noter que selon la tête de l’acheteur, l’esclave aura dit plus ou moins fort la phrase rituelle, avec plus ou moins de passion, pour éviter d’être acheté par un type au regard vicieux, par exemple. Esclave, oui, mais pas stupide…

La vente “à la Curuléenne”: du nom de la prestigieuse salle de vente des esclaves d’Ar, il s’agit d’une vente aux enchères. Les esclaves défilent et se montrent les plus désirables possibles sur une estrade couverte de sciure, où les filles exposées sont les esclaves de plus haut prix. Il est fréquent, et selon que la vente soit de très grand public, ou réservée dans une soirée d’invités riches, de faire danser les esclaves, fréquemment la danse du fouet.

Il n’y a aucun panneau descriptif au cou des esclaves, mais des numéros. Des dépliants sont distribués aux spectateurs et participants aux enchères, décrivant, souvent en détail et avec nombre de compliments, chaque kajira, qui est ainsi reconnue par son numéro.

Dans ces salles de ventes et sur ces estrades, les enchères peuvent atteindre des sommets dans un brouhaha électrique de passion et de désir, les mâles rendus fous par les esclaves attisant leur convoitise. C’est pourquoi il y a toujours des hommes de main, car les bagarres ne sont pas rares. Et si une esclave de plaisir vaut en général 5 tarsk d’argent (25 selon le ZcS meter), il est courant dans ces enchères que leur prix dépasse allègrement plusieurs tarn d’or !

On trouve aussi des cas de ventes privées très réservées, pour des invités de marques, où des esclaves de plaisir au dressage raffiné sont mises en vente à des prix qui défient la bourse de la plupart des hommes.

Les goréens préfèrent une esclave dépucelée, à une vierge, qui sera forcément moins initié aux plaisirs qu’on attend d’une Kajira vendue pour cela. Cependant Norman se contredit encore là aussi de temps en temps, et à priori, bien des goréens pourraient payer très cher une esclave de plaisir de luxe, qui est encore vierge.

Le prix des esclaves

Pour mieux comprendre les prix ci-dessous, je vous invite vivement à lire l’article consacré aux prix des produits et services selon le ZcS. Car les prix qui suivent sont tous en référence au système monétaire du ZcS meter.

Les prix sont pour les esclaves mises aux enchères, avec leur prix de base. Les prix des esclaves peuvent s’envoler à des sommes astronomiques. Le prix le plus cher mentionné dans les romans est de 1000 tarn d’or, mais des prix de kajirae de plaisir à 10 ou 20 tarn d’or ne sont même pas exceptionnels.

Pour rappel, les esclaves d’élevage sont sélectionnées avec soin et de véritables pédigrées qui peuvent remonter sur des générations. Ces esclaves sont forcément à la base les plus chers de Gor, mais la vente de la fille d’un haut dignitaire ennemi représente, par son prestige, une somme qui peut parfois devenir folle.

Vous noterez que la liste des prix ne mentionne pas de couleurs de “soie” sur lesquelles je reviendrais, ni de types d’esclaves spécifiques dont on parle souvent sur Gor SL. Pour de bonnes raisons:

1- Les couleurs de soies n’existent pas. C’est un onlinisme. On ne fait le distinguo que de l’esclave vierge (Soie Blanche, qui est un sobriquet), et dépucelée (Soie Rouge). La couleur ne signifie rien et une esclave ne porte pas du rouge pour signifier sa condition. A la rigueur, il est fréquent qu’une vierge porte un petit ruban blanc accroché à son collier pour signifier qu’elle est Soie Blanche, et donc, qu’on est sensé ne pas l’utiliser sexuellement.

2- Sauf les kajirae de passion et les kajirae exotique, une esclave est achetée pour une fonction. Et ce n’est pas parce qu’elle était esclave de plaisirs experte et éduquée, qu’elle ne va pas finir fille de tour, ou ouvrière. Si son nouveau maître n’a pas reconnu son talent, il en fait ce qu’il veut.

Les prix s’accumulent. Une esclave de plaisir, issue d’un élevage, et ayant un pedigree vaut aisément 60 S. Les femmes aux cheveux roux, et spécialement auburn sont recherchées, comme les femmes aux cheveux noirs de jais. Une Haute-esclave est, en quelque sorte, une kajira de plaisir de luxe, souvent formée aux arts, à la danse et à la musique. Une exotique est une esclave avec des traits physiques ou mentaux rares, comme les vierges ignorantes des hommes dans Assassins of Gor, les albinos, ou encore les esclaves à salive empoisonnée ou celles à la peau zébrée, comme dans Prize of Gor.

(S : silver tarsk, G : gold tarn). Pour les prix selon un système décimal classique, divisez-les par 10.

  • Barbare (non terrienne) sans dressage : 2 S
  • Esclave d’élevage avec pedigree (esclave de passion) : 40 S
  • Esclave de combat : 35 S
  • Exotique : 1 G
  • Femme panthère : 25 S
  • Fille à pièce : 5 S
  • Fille de bouilloire : 5 S
  • Fille de ferme : 3 S
  • Fille née de Haute-caste : 50 S
  • Fille née d’Ubar : 5 G
  • Forçat : 4 S
  • Haute-esclave : 1 G
  • Kajira de plaisir : 20 S
  • Kajiru de plaisir : 30 S
  • Kajira de tour : 15 S
  • Terrienne : 25 S

Quelques autres modificateurs :

  • Esclave juvénile ou vierge : les esclaves juvéniles et les filles vierges sont toujours d’un prix de base inférieur, les goréens n’attribuent pas de vertu à la virginité, sauf pour certains goûts particuliers.
  • Beauté exceptionnelle : forcément recherchée, la beauté exceptionnelle peut varier selon les désirs, les goûts, les attentes régionales, mais une fille d’une grande beauté sera forcément enviée férocement et aisément doubler le prix de la kajira.
  • Cheveux roux ou noirs : les goréens sont attirés par les filles aux cheveux roux, et surtout auburn, ou noirs de jais. Bien sûr, nous parlons de coloration naturelle ; il est très mal vu, voire illégal, de teindre les cheveux d’une esclave pour la vendre.
  • Esclave de seconde main/en gros : les esclaves pour la main-d’œuvre la plus simple, soit trop vieux ou jeunes pour d’autres usages, soit vendus en gros suite à des raids massifs, soit en déstockage. Ils valent en général moitié prix.

7- ressources & conseils

Si vous voulez jouer le rôle d’esclavagiste, il faut connaitre le rôle de kajira ! Ca a l’air idiot de le dire ainsi, mais j’ai croisé nombre de joueurs voulant jouer esclavagistes ne connaissant rien au rôle des filles-esclaves de Gor.

Donc, mon conseil est simple ! Apprenez ce qu’est une kajira, et le rôle tel qu’il est joué, pour le comprendre ! Discutez avec des joueuses qui jouent Kajira, et des joueurs expérimentés qui pourront vous aider à entrer dans le rôle d’esclavagiste et en comprendre les enjeux et les responsabilités. Oui, c’est difficile, oui, il faut lire plein de chose. Soyez bienvenu ! C’est pareil pour les kajirae, croyez-moi.

Et si vous voulez jouer esclavagiste parce qu’humilier et être sadique vous plait, ou que vous voulez avoir votre harem… changez d’idée. Merci de ne pas venir pourrir le plaisir de jeu des joueurs et des joueuses qui, eux, essayent de partager leur jeu et le plaisir avec tout le monde, de manière consensuelle et respectueuse.

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