Le jeu de rôle, quoi t’est-ce que c’est ?

Définition du jeu de rôle :

Avertissement : ce qui suit est une adaptation du concept des jeux de rôles papiers (comme le plus historique de tous « Dungeons and Dragons »), au support du jeu de rôles sur un univers persistant.

La richesse du jeu de rôles tient dans l’interaction des participants. Chaque joueur joue un rôle défini par l’univers et le contexte dans lequel il va interpréter son rôle, et interagir avec d’autres joueurs, à travers son rôle. Encadré par le meneur de jeu, une sorte de conteur chargé de mener l’histoire, jouer les personnages rencontrés par les joueurs, s’occuper de l’univers, de ses règles, de l’arbitrage des combats, et finalement, de la résolution de l’histoire, les joueurs plongent dans une aventure sans gagnants ni perdants véritables, le seul enjeu est de s’amuser, le seul risque, c’est que le personnage ne succombe à ces aventures. Il s’agit de la construction collective d’une histoire qui évolue en fonction des choix, stratégies, décisions, et actes des personnages impliqués. Il ne s’agit nullement de la mise en scène d’un spectacle, mais d’un moment de plaisir partagé. L’interprétation des personnages par chaque joueur est relativement libre, mais là encore influencée par l’univers, le contexte, son rôle, et le jeu lui-même. On ne joue pas le même personnage dans un univers de vampires antiques ou de science-fiction.

Pour fonctionner, un jeu de rôle demande donc quelques critères communs :

1) Des règles communes : sur SL Gor, le Gorean Meter, les notions de fair-play, les codes implicites de chaque joueurs (que l’on nomme les limites) et les règlements de sim où on va pratiquer cette activité en font office.

2) Un contexte commun : Sur SL Gor, il s’agit du décor imaginé dans la série des romans de Norman sur le monde de Gor. C’est le décor qui sert à bâtir son personnage, son rôle, son histoire, et son vécu, et c’est dans cet univers que le personnage va poursuivre ses aventures.

3) Un rôle prédéfini à chacun : Sur SL Gor, il s’agit essentiellement du rapport patriarcal et machiste fort entre hommes et femmes, du rapport entre les Libres et les esclaves, et du système de castes, qui servent tous deux de points de repères généraux.

Une fois ces critères définis et connus, chacun joue et interprète son personnage, son rôle, et entame cette grande aventure interactive, où le dialogue, l’interaction et le fair-play tiennent une place prédominante.

Ce qu’il faut savoir pour jouer dans un jeu de rôles :

1- Votre personnage :

Vous l’aurez compris, le plus important à penser, c’est votre rôle. Pour pouvoir le rendre cohérent, il faut déjà connaitre le contexte et les règles. Un peu de lecture et de discussions pour se renseigner est donc nécessaire. Vous êtes d’ailleurs à la bonne place pour avoir quelques informations. N’oublier pas de toujours contacter les administrateurs et modérateurs de la sim où vous allez jouer, qui sauront vous aider, ou vous aiguiller.

Ceci fait, essayez de savoir ce que vous voudriez incarner. Un rôle n’est pas qu’un avatar visuel, mais aussi une personnalité, un passé, une famille, des objectifs, des peurs et des amours. Imaginer un guerrier et en faire un avatar ne lui donne pas consistance, cependant il en gagnera vite si par exemple ce guerrier a comme faiblesse de trop aimer la boisson, comme désir personnel de fonder une famille, et s’enrichir, tout en étant fidèle à un fort code d’honneur et à son désir de batailles et d’exploits, ce qui ne lui rend pas la tâche facile.

Pour trouver un rôle intéressant, le plus facile est en arrivant dans une sim, de demander quels rôles manquent, et quels rôles sont recherchés. Cela vous permet de vous intégrer plus vite dans le jeu de rôles commun de la sim, en venant remplir une place vacante.

2- Jouer avec les autres :

Jouer avec les autres est la notion la plus basique du jeu de rôles. Il n’y a pas dans ce genre de jeux de perdant, ou de gagnant, et nulle compétition véritable, puisque rien à gagner ou perdre de concret. On ne joue pas contre les autres, mais avec eux. C’est pour cela que quand vous jouez, vous devez réfléchir à la portée de vos actes. Dans un échange de dialogue écrit, où chacun explique les actes de son personnage, attendez que l’autre réponde avant de poursuivre la description de vos actions. On n’écrit pas tous à la même vitesse. Rappelez-vous que si vous dites que vous frappez untel, vous tentez seulement de le faire. Une action n’est pas réussie automatiquement face à un autre joueur parce que vous le désirez. Elle est seulement tentée. C’est votre jeu commun, votre interaction (et éventuellement le choix d’un résultat décidé en discussion privé, par exemple, par l’emploi de dés virtuels, ou l’usage du Gorean Meter) qui décide du résultat. Et ce résultat sera d’autant plus amusant qu’il sera accepté par tous, de manière consensuelle. Soyez fair-play. N’ayez pas peur de vous arranger en discussion privé. Jouez le jeu. Et si une chose ne va pas, signalez-le en privé par IM.

3- Etre cohérent :

La cohérence dans les actes et les réactions d’un personnage est une donnée importante. Même si un personnage ne meurt finalement que si le joueur décide de la mort de son personnage, et pas autrement, il n’en reste pas moins que de manière cohérente, il se sait mortel. Il ne traversera donc pas une maison en flammes sans en sortir brûlé et blessé. Il ne restera pas stoïque et riant ouvertement devant des hommes prêts à le tuer alors qu’il est sans armes. Il ne se remettra pas de tortures violentes en dix minutes.

De la même manière, en toute cohérence, une cité ou même un village, n’est jamais vraiment vide, on ne peut donc prétendre y aller et venir ouvertement sans y être vu, encore moins si on est un ennemi armé de cette cité. Pareillement, une cité n’est jamais sans garde. Cherchez à vous demander ce qu’il est possible de faire, et ce qui est logique. Et rappelez-vous que vous jouez avec les autres, pas contre eux.

4- Jouer avec le décor :

Jouer avec le décor est une autre forme de cohérence, ici importante, car dans SL Gor, le décor n’est que cela : un décor inerte. Alors qu’il peut devenir élément de jeu. Le décor influence les actions du personnage, mais aussi ses limites : une vaste étendue d’eau dans un décor gelé est un obstacle difficilement traversable et après l’avoir traversé, un personnage est logiquement en train de mourir de froid. Une falaise ne se grimpe pas, passé quelques mètres, avec juste un grappin, mais va demander à décrire une action d’escalade avec crampons, pics, piolets, corde. Un mur de château ou de solide taverne ne laisse pas passer les discussions qui s’y déroulent à l’intérieur, même si les limites techniques des décors de SL le permettent.

5- Cas particulier : le temps qui passe :

Dans les soucis entre cohérence et plaisir de jeu, il y a le temps qui passe. Là, on est face à une prise en charge consensuelle du sujet, il vaut mieux demander aux admins de la sim où vous allez jouer quelle échelle de temps est retenue. Le plus souvent, de mon expérience, on considère que 1 jour réel= 4 jours dans le jeu de rôle sur SL, pour gérer les événements nécessitant des mesures de durée (blessures, condamnations judiciaires, travaux de longue haleine, etc…). Cette échelle de temps qui passe est ensuite très variable, et élastique, par exemple pour les longs voyages: les sims et les cités sont géographiquement éloignés, mais tenir compte des temps de trajets selon une échelle de temps fixe est difficile à faire cohabiter avec le plaisir du jeu. Restez raisonnable au sujet des déplacements de ville en ville, mais le plaisir du jeu mutuel passe avant le respect du temps.

6- Quelques conseils avisés en vrac pour jouer dans le jeu de rôle de Gor sur SL :

Pensez toujours aux conséquences de vos actes pour l’autre : La grande difficulté dans l’univers de Gor tient à sa violence intrinsèque. Les hommes sont violents entre eux, avec leurs femmes, avec les esclaves, les femmes ne sont pas tendres non plus, la rudesse, l’autorité, la brutalité y sont monnaie courante. Ce qui induit bien sûr des injustices, les romans de Gor en sont pleins. Mais derrière le personnage brutalisé, et amené par la contrainte à faire ou subir ce qu’il ne veut pas, il y a un autre joueur, une autre personne, qui peut être émue, voir blessée, de ce qui arrive en jeu. Plutôt que de se cacher derrière l’excuse que ce n’est “que du jeu de rôle”, il vaut mieux simplement prévenir, que guérir, et s’assurer que le joueur est prêt à assumer les conséquences des actes que vous vous préparez à lui faire subir. Pour cela, lire le profil du joueur, où sont en général indiquées ses limites, est une bonne idée. Lui demander en message privé en est aussi une autre. Mais plus simplement, ne pas faire au personnage du joueur en face de vous, ce que vous pensez que vous n’aimeriez pas subir, est encore le meilleur indicateur.

Fair-play, toujours fair-play : Dans le jeu de rôle, il n’y a ni gagnant, ni perdant. Malheureusement, on l’oublie souvent. Soyez donc fair-play, et exigez que vos partenaires de jeu le soient. Admettez de perdre une joute verbale, ou d’être vaincu par un duel dans les règles. Ne crachez pas et n’humiliez pas le personnage à terre que vous venez de capturer. Acceptez de perdre, et de subir la conséquence de votre échec. Ne transformez pas un conflit entre personnages en un conflit entre joueurs. S’il vous parait impossible d’y échapper, hé bien, ignorez-le, évitez-le, et passez à autre chose ! N’oubliez pas que si les Goréens sont des gens violents, ils ne sont ni sadiques, ni cruels. Ne le soyez donc pas. L’honneur des goréens les force aussi à admettre la défaite face à meilleur qu’eux ; pas forcément plus fort physiquement, d’ailleurs, ce qui est une erreur courante. Donc admettez-le.

Ne sortez pas une arme à tout bout de champ : D’abord parce que par convention, on vous demandera d’écrire au moins une emote pour décrire que vous sortez une arme et vous préparer à frapper. Se servir d’une arme, et du meter GM sans un peu de jeu de rôle avant est souvent considéré comme une tricherie, mais avant tout comme un manque de fair-play. Ensuite, parce que les goréens considèrent la vie précieuse. Ils sont vifs à s’emporter, mais évitent de s’entretuer. Enfin, parce l’usage excessif de la méthode brutale est un risque de créer des conflits débordant vite du cadre du jeu.

Ne jouez pas un rôle que vous ne connaissez pas : C’est un peu le but de ce blog, de vous fournir les informations qui vous permettront de jouer le rôle de votre choix, au fur à mesure de nos articles. Le monde de Gor est riche, complexe, et très compliqué parfois. Ainsi, certains rôles, certaines castes et professions, demandent à avoir pu apprendre un peu auprès des anciens, ou à travers les romans de Gor, ou encore sur des sites comme celui-ci. Il vaut mieux commencer modestement. Evitez de vous inventer une histoire complexe et un rôle qui vous est inconnu, si vous n’avez pas assez d’information sur l’univers et le cadre du jeu où vous allez jouer. Par exemple, les rôles de scribe, ou d’esclavagiste, dans le jeu de rôle de Gor, demandent une grosse connaissance de celui-ci, et des spécificités de ces rôles, pour y parvenir. Et les jouer bien est encore plus difficile. Commencez simplement. Vous aurez toujours l’occasion d’en apprendre assez pour finalement incarner plein d’autres rôles toujours plus riches et complexes.

Si vous ne savez pas, demandez : C’est bête, mais c’est un conseil à rappeler. Pas mal de joueurs connaissent bien l’univers ou sauront vous dire où vous renseigner si vous ne trouvez pas vous-même. Evitez d’inventer ou de faire comme ce que vous avez vu faire, si vous n’êtes pas sûr que ce soit comme cela que cela se passe dans l’univers et le contexte. Personne ne vous en voudra de poser des questions, bien au contraire !