La guerre sur Gor et la caste des guerriers
Comme le titre l’indique, cet article ne traite pas uniquement de la caste la plus connue de Gor, la caste des guerriers, également connue sous le nom de rarii (singulier : rarius), mais de tout ce qui a trait à la guerre sur Gor.
Et la guerre étant l’un des moyens fondamentaux de ce monde violent, il va y avoir beaucoup de choses à dire, alors on peut commencer ! Et j’ai écrit en musique, avec un orchestre philharmonique qui joue la musique d’Assassin’s Creed Odyssey, excellente inspiration !
Avertissement : je vais utiliser les romans de John Norman comme référence directe, ainsi que les sources de ses propres inspirations historiques, qui sont principalement les armées de l’antiquité gréco-romaine. Il se peut donc que je ne décrive pas le guerrier goréen et la caste des guerriers comme le croient certains vieux joueurs englués dans une vision très fantasmatique et erronée de Gor et de l’Histoire.
Et sur une note personnelle : puristes autoproclamés et “vrais vieux Gor”, je n’écris pas pour vous. De toute façon, vous ne me lisez pas, sauf pour trouver des arguments hors contexte pour discréditer mon travail et me traiter de “woke”. Indice : j’en suis une, et fière de l’être !
Sources : mes sources, quand elles ne proviennent pas des romans de Gor Saga, sont toutes issues de : La vie quotidienne des soldats romains à l’apogée de l’empire : 31 avant J.-C. – 235 AD, Worlds at War – Volume 1, From Prehistory to the Middle Ages, Encyclopedia Britannica, et Wikipedia.
1- La guerre sur Gor
Le monde de Gor a conservé une forme de guerre directement liée à celle de l’Antiquité gréco-romaine. Mais de quoi s’agit-il ? Pour faire simple, contrairement au monde médiéval, où le soldat est un homme d’armes, rarement un professionnel et rarement un volontaire, au service d’un seigneur local, lui-même vassal d’un seigneur régional, lui-même vassal plus ou moins fidèle d’un roi, le soldat antique est, pour l’essentiel, un citoyen formé à la guerre, au service de sa cité, et qui reçoit ses ordres non pas d’un seigneur, mais des autorités de la cité dont il est citoyen, qu’il s’agisse d’un conseil élu, ou d’un despote (un chef militaire temporaire), qu’on nomme sur Gor un Ubar.
Note : un Ubar est un chef de guerre politique, dans le monde de Gor, c’est-à-dire un despote, ce qui, au sens étymologique, signifie : un individu qui a reçu le pouvoir absolu des autorités dirigeantes, mais dans l’intérêt de sa cité-état. Oui, un Ubar n’est pas un tyran ; un tyran a obtenu le pouvoir absolu de manière illégitime et l’utilise dans son propre intérêt, au mépris de celui de sa nation. Un Ubar est donc élu ou nommé, et reste en fonction jusqu’à la fin de la guerre pour laquelle il a été nommé. Cela dit, de nombreuses villes ont pour tradition d’avoir à leur tête un Ubar qui reste en fonction à vie, et qui peut, mais toujours avec l’accord des autorités de la ville, désigner son successeur. Oui, le peuple de Gor est tiraillé entre un désir de démocratie et une autorité absolue.
La guerre sur Gor est une affaire de légions, de batailles rangées et de sièges. Les raids existent, mais il s’agit avant tout d’une méthode de pillage, qui n’est pas utilisée par les rarii, mais plutôt par les hors-la-loi, les mercenaires, les panthères et les autres pillards du pays de Torvaldsland.
La plupart des batailles sont une sorte de rendez-vous, où deux armées parviennent à se rencontrer, soit après un siège réussi, lorsqu’une armée avance vers un autre siège, ou se retire, soit avant qu’un siège n’ait eu lieu. Le terrain est donc très important, tout comme l’intendance qui doit suivre les armées pour assurer leur ravitaillement. C’est là que les éclaireurs sont essentiels, tout comme les stratèges. Les éclaireurs traquent l’armée ennemie pour savoir où la rencontrer, tandis que les stratèges décident du terrain à choisir et du moment, ainsi que de la formation militaire la mieux adaptée pour affronter l’ennemi. Mais cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de pillage ! Nous en parlerons plus loin.
Un petit point très particulier au monde de Gor : les éclaireurs sont le plus souvent des tarnsmen, des guerriers d’élite chevauchant des tarns, des aigles géants. Si les tarns ne sont pas très efficaces sur le champ de bataille (un tarn est finalement assez fragile face aux arcs et aux arbalètes), ils n’en constituent pas moins un commando aérien capable à la fois de repérer et de neutraliser les éclaireurs ennemis ; sans compter que les tarns peuvent descendre en piqué sur le commandement d’une armée pour en détruire l’organisation et en tuer les chefs. Ainsi, les tarnsmen, que ce soit en attaque, en avant-garde ou en défense, sont particulièrement recherchés.
Une armée goréenne
J’utilise le terme de légions pour décrire les armées goréennes, car il est plus générique que celui de phalange, qui désigne une formation spécifique de guerriers grecs. Les légions goréennes forment une troupe d’environ 3 000 à 5 000 fantassins, 300 à 500 cavaliers et une cinquantaine de tarnsmen. Les archers, l’artillerie et le génie sont généralement des troupes auxiliaires.
Une ville comme Athènes, à l’époque d’Alexandre le Grand, comptait 300 000 habitants et l’équivalent de 8 légions, soit plus de 26 000 soldats d’élite. Quant à Rome… l’Empire romain à son apogée (entre 50 et 80 millions d’habitants) comptait 27 légions (125 000 soldats) et des cohortes d’auxiliaires (artillerie, frondeurs, cavalerie, etc.) totalisant également 125 000 hommes, soit un total de 250 000 hommes. Mais en couvrant toute l’Europe, le Maghreb et une partie du Moyen-Orient, ce n’est pas très impressionnant pour nous.
Par exemple, Ar, la cité-État la plus peuplée et la plus puissante de Gor, et ses villes satellites, qui totalisent quelque 3 à 4 millions d’habitants, disposait de 15 légions de 5 000 fantassins, soit un total de 75 000 soldats, et sans doute autant d’auxiliaires.
Une légion en marche, ce n’est pas seulement 3 000 à 5 000 fantassins. Pour chaque rarius, il faut au moins un membre civil de l’intendance et du ravitaillement : serviteurs, esclaves, cuisiniers, forgerons, drapiers, bûcherons, ingénieurs, médecins, etc. Une troupe de 6 000 à 10 000 personnes doit être nourrie et soignée, ce qui nécessite des ressources financières considérables. C’est pourquoi les grandes guerres ne durent pas, car plus elles durent, plus l’armée risque de mourir de faim, de ruiner sa cité-État ou d’être décimée par des épidémies.
En fait, c’est le problème de l’approvisionnement qui cause le plus de dommages aux civils. L’armée a besoin de manger, de se chauffer et de s’abriter, et si elle doit piller les villages sur son passage, elle n’hésitera pas. Pour les paysans et les villageois de ces communautés, la seule issue est la fuite, au risque de tout perdre. Mais le rarius en campagne espère aussi un butin ; ainsi, lors de l’avancée d’une légion, il n’est pas rare que des pillages soient commis pour capturer des esclaves, en particulier des femmes. Les commandants ont tendance à laisser faire, sous un certain contrôle, afin de ne pas s’aliéner les troupes.
Pourquoi faire la guerre ?
La principale excuse des guerres médiévales était la légitimité et l’héritage, puisque le système féodal conférait le pouvoir aux mêmes lignées de nobles. Dans l’Antiquité, ce n’était pas le cas et ce n’est pas non plus la principale excuse des Goréens. En règle générale, une guerre commence par un problème d’incompréhension suite à une alliance non respectée entre des cités-états. Certaines unions sont simplement destinées à sceller des alliances, mais le pouvoir étant généralement géré par un Conseil des Hautes Castes élu, ces alliances entre familles peuvent être dénoncées par les autorités, qui décident qu’il n’y a pas lieu de les respecter.
Mais la véritable raison de la guerre est économique ou socioculturelle. Il existe trois causes principales de guerre :
– Guerre de conquête : une cité-État est en concurrence économique avec ses voisins et ne trouve pas de débouchés pour ses propres marchés ; elle attaque donc l’un de ses voisins pour ouvrir de nouveaux marchés économiques. Il s’agit le plus souvent de guerres de siège, qui s’étendent souvent sur une longue période. Au cours de ces guerres, le vainqueur pille le trésor de la ville cible et fait de ses habitants des esclaves.
– Les guerres d’honneur : une insulte de trop, une trahison de trop, une mésalliance de trop, et une cité-état considère que son prestige et son honneur dépendent de sa capacité à faire payer à son ennemi l’affront qu’il a subi. Il s’agit de guerres courtes, rarement de sièges, dans lesquelles le vainqueur exigera un tribut ou une rançon pour libérer des prisonniers, mais rarement la prise d’un territoire.
– La guerre défensive : c’est sans doute la pire des guerres, car l’attaquant est lui-même acculé. Le plus souvent, l’objectif est de conquérir un voisin afin de fortifier ses propres frontières contre un autre adversaire, ou de gagner de nouveaux territoires pour survivre, après avoir perdu les siens au profit d’un autre adversaire. Les guerres défensives sont des conflits dans lesquels l’attaquant n’a pas le choix, voire n’a rien à perdre, et poursuivra donc le conflit jusqu’à la limite.
Il existe de nombreux autres types de guerre, tels que la guerre de prestige, la guerre économique et la guerre politique (faire la guerre à l’extérieur pour obtenir des avantages politiques dans sa propre cité-État), mais je me suis arrêté aux trois types les plus courants.
Un dernier point sur ce sujet : les guerres ne sont pas des massacres. Je me réfère ici aux batailles antiques et médiévales. En règle générale, entre les blessés et les morts, une armée se prépare à reconnaître sa défaite et à battre en retraite dès qu’elle perd plus d’un dixième de ses hommes. Et une armée perd rarement plus de 15 à 20 % de ses hommes. Un rarius coûte cher et est précieux. Perdre 20 % de soldats auxiliaires ou de conscrits n’est pas si grave. Mais perdre 20 % de vos légionnaires goréens est une catastrophe totale. Et si l’ennemi achève les mourants laissés sur le champ de bataille, il n’exécute généralement pas les prisonniers ou les civils capturés, ce qui serait un acte déshonorant. Il est bien plus intéressant de les échanger contre une rançon ou de les réduire en esclavage.
Les guerriers en général
Tous les guerriers ne sont pas des rarii, et tous les rarii ne servent pas dans une légion. Le recours à la force légale et le port d’armes ne sont pas vraiment réglementés dans le monde de Gor. Un homme entrant dans une cité-état en tenue de guerre, s’il est inconnu, devra répondre à des questions, mais les portes des villes, dans les romans, sont toujours ouvertes (pendant la journée) à tous les voyageurs, y compris ceux qui sont armés.
La grande différence est que le guerrier, dans l’esprit des joueurs de SL Gor, appartient à la caste des guerriers. Mais il ne s’agit en aucun cas d’une généralité. De nombreux mercenaires sont, par exemple, des marins, des chasseurs, des paysans, des travailleurs de basse caste, etc. Ils sont plus ou moins entraînés au maniement des armes, sont suffisamment riches pour posséder du matériel, et louent leurs services pour une période plus ou moins longue, car ils n’ont pas renoncé à leur caste, mais ont simplement trouvé un métier occasionnel qui leur apporte un complément de revenu bienvenu.
Cela dit, dans l’esprit de Gor, le véritable guerrier est le rarius. Mais il s’agit d’une caste assez peuplée. Et une cité-état n’a pas forcément besoin de légions prêtes à se battre à tout moment. Aussi, de nombreux rarii travaillent dans le secteur privé, au service d’une famille, d’une guilde ou d’une autre caste. Ils travaillent comme gardes du corps, escortes de caravanes, gardes de guildes ou d’ambassades, gardes privés, ou même chasseurs de primes à la recherche de criminels. Mais les mercenaires sont très rares. Un mercenaire ne se bat que pour l’argent, ce que les rarii considèrent comme un déshonneur. Oh, il y en a, mais ils ne valent pas mieux que des hors-la-loi pour le reste de la caste.
Notez que je ne parle pas de la profession d’attrapeur d’esclaves. Ce n’est presque jamais un métier pratiqué par les rarii, mais généralement par des mercenaires, ou des chasseurs et autres basses castes engagés par des esclavagistes. Encore une fois, pour un guerrier, ce n’est pas un métier très honorable.
2- Le rarius et la caste des guerriers
Le rarius, soldat de Gor, est au service d’une cité-État, celle pour laquelle il a prêté serment sur la Home stone. Même s’il travaille pour le secteur privé, il est au service de la cité et rejoindra une légion dès que les autorités appelleront à la guerre.
Tous les rarii ont suivi un entraînement d’élite rigoureux en tant que légionnaires, et ce dès l’enfance. Ils ont non seulement appris à se battre seuls et en unité, mais aussi à fonctionner en formation militaire, où le bouclier de chaque homme protège aussi son voisin. L’arme de prédilection du rarius n’est pas l’épée, mais la lance, car c’est l’arme maîtresse d’un carré de légionnaires protégés par leurs boucliers. L’épée, bien que redoutable, est une arme de corps à corps, lorsque les formations de lances et de boucliers sont brisées et que la bataille devient une mêlée où la lance n’a plus d’utilité.
Dès l’âge de 14 ou 15 ans, les rarii se spécialisent dans un type de service ou d’entraînement, jusqu’à l’âge de 21 ans, où ils sont considérés comme des guerriers prêts à servir. Le seul cas particulier est celui des tarniers, qui reçoivent une formation spécialisée dès l’enfance.
Note : non, les rarii ne méprisent pas la lecture et l’écriture. Ils ne sont peut-être pas tous très lettrés, mais ils ont tous appris à lire et à écrire, car c’est une nécessité. Comment lire un plan, un ordre ou une lettre officielle sans cela ? De même, ce sont des hommes très soignés, qui prennent soin de leur apparence. Cela fait partie de leur discipline militaire ! Même un guerrier sans le sou ne se présentera jamais devant ses égaux dans des vêtements sales ou usés.
Un rarius est donc très discipliné, avec un fort esprit de corps. Mais ce n’est pas seulement un guerrier. Son équipement comprend des pelles et des pioches, pour établir des camps, creuser des tranchées, construire des fortifications, des ponts et de l’artillerie de guerre. Mais le guerrier est avant tout un homme d’honneur.
L’honneur est le moteur du mode de vie et de la discipline des rarii. Le guerrier solitaire qui n’obéit qu’à lui-même et ne respecte ni l’autorité, ni la hiérarchie, ni les lois, ni la préséance des castes, ne fait pas long feu. Les guerriers ont leur propre code, dont nous connaissons certains principes grâce aux Aphorismes du guerrier, cités par Norman, mais leur honneur dépend aussi de leur respect et de leur discipline, qui ne se limitent pas à l’obéissance à leurs officiers. Le guerrier est au service de la cité et obéit à ses lois et à ses dirigeants civils.
La couleur des rarii est le rouge, et ils le portent toujours. Il faut dire qu’on les voit rarement en civil.
Le code du guerrier
Norman en cite quelques-uns, je ne les ai pas tous repris tels quels, mais au fil des romans, nous apprenons une partie du code rarii, qui est le suivant. Ce n’est pas tout à fait complet, mais c’est suffisant pour comprendre le sens de l’honneur chez les rarii. Pour plus d’informations sur les concepts d’honneur, je vous renvoie à cet article : https://www.psychee.org/gorpedia/honor-a-social-virtue/ :
– Chaque défi doit être relevé à temps.
– Celui qui verse votre sang, ou dont vous versez le sang, devient votre frère d’armes. Manquer de respect à un homme (et surtout à un autre guerrier, même un ennemi) avec lequel vous avez combattu est un acte grave.
– Les guerriers ne rompent jamais leur allégeance.
– La seule mort acceptable pour un guerrier est la mort au combat.
– La revendication du droit à l’épée est le droit de défier un autre guerrier pour son esclave ; le guerrier défié choisit l’arme du duel.
– Respectez l’intelligence autant que la force.
– Les guerriers ne se suicident jamais.
– Les guerriers ont en commun une Home stone. Son nom est “bataille”.
– Les esclaves sont la joie et la commodité d’un guerrier. La capture d’esclaves est non seulement autorisée, mais encouragée.
– Si un homme brandit une arme contre un Guerrier, ce dernier est autorisé par ses Codes à le tuer.
– Restez en vie tant que vous pouvez retrouver la liberté et l’honneur. (Oui, un rarius peut fuir ou se rendre lorsque la situation est désespérée).
– L’acier empoisonné est contraire aux Codes.
– Quatre-vingt-dix-septième aphorisme du code du guerrier : “Qu’est-ce qui est impossible à voir ou à toucher, mais qui est plus beau que le plus riche des diamants ?” La réponse est “l’honneur”.
– Même le plus féroce des guerriers préfère la paix et la famille à la guerre et au combat.
– Toute femme, toute possession, tout bien, peut être pris par l’épée (c’est un point discutable du code, car il s’agit toujours d’un vol, dans sa propre cité-état, avec le risque d’être sévèrement jugé, voire banni ou tué).
– Un non-guerrier qui accepte un duel mérite honneur et respect.
– Un marché est sacré, et le marché doit être sans effusion de sang (les guerriers respectent la Loi des marchands, qui considère tout commerce comme sacré et sans effusion de sang).
– Quiconque demande la protection d’un guerrier a une dette envers lui. S’il s’agit d’une femme, le guerrier est libre de prendre son cou en compensation.
La vie de guerrier
La caste des guerriers, à y regarder de plus près, n’est pas très riche. C’est la plus basse des cinq hautes castes, et elle est à leur service. Comme la seule compétence de la caste des guerriers est la guerre, et malgré l’importance du sujet pour le monde de Gor, elle n’a pas grand-chose à vendre ou à monnayer. Et si vous vous demandez ce que la caste des initiés peut vendre, elle vend de l’espoir et de la foi, et cela se vend très bien !
De plus, la seule chose qu’un guerrier peut vendre pour de l’argent, c’est sa force, son bras et ses compétences militaires. Ce qui ne vaut pas grand-chose, même si c’est précieux en cas de guerre. De plus, les guerriers ne roulent pas sur l’or, et ceux qui n’ont pas la chance de recevoir un salaire (modeste) de leur cité-état sont prêts à accepter n’importe quel travail de garde pour gagner leur vie. Ce qui introduit un détail quelque peu lugubre. Outre la caste des scribes, qui n’est pas toujours riche, c’est la haute caste des guerriers qui est la plus susceptible de vendre ses filles pour améliorer son niveau de vie.
Et c’est à la fois sinistre et logique : dans la caste des guerriers, les femmes n’ont guère d’autre utilité que leur capacité à donner naissance à de nouveaux guerriers. Si une fille peut être mariée à un représentant d’une caste supérieure pour une alliance fructueuse (ou à un marchand, pour la même raison), ce n’est pas si fréquent. Les femmes de la caste des guerriers ont peu de rang et d’utilité : on préfère les scribes pour l’intendance et la gestion, les bâtisseurs pour l’ingénierie militaire et les médecins pour soigner les hommes. La femme de la caste des guerriers a rarement l’occasion d’être autre chose qu’une mère. Cela dit, il existe quelques intendantes, stratèges et gestionnaires qui ont su sortir du lot. Mais cela reste rare. Et plus encore que dans les autres castes goréennes, les guerriers sont terriblement machistes, voire sexistes. Il est donc encore plus difficile pour une femme de cette caste de grimper dans l’échelle sociale.
D’ailleurs, tous les guerriers n’ont pas une esclave, loin de là. Si c’est là le but du prestige d’un guerrier, une esclave coûte cher, pour le modeste salaire d’un guerrier. Aussi, le plus souvent, s’il parvient à en gagner une au cours d’une campagne militaire, il la vendra pour nourrir sa famille. Seuls les sous-officiers et les vétérans possèdent une esclave qu’ils peuvent se permettre de garder.
Alors pourquoi parlons-nous tant de la richesse et de la gloire des plus grands guerriers ? Parce que c’est la haute caste qui offre le plus de possibilités de promotion sociale. Les Goréens reconnaissent le mérite avant le rang ou le statut. Un guerrier peut commencer comme simple garde de la porte de la ville, et à force d’exploits et de prestige, devenir un officier supérieur, couvert de richesse, de gloire et de respect ! Et comme un Ubar est, sauf exception, toujours membre de cette caste, c’est la seule qui donne réellement accès au plus haut pouvoir du monde de Gor. Seuls les plus hauts magistrats de la caste des scribes peuvent prétendre à une telle équivalence.
Remarque : c’est pourquoi elle est la plus basse des cinq castes supérieures et doit obéissance et respect à toutes les autres. La caste des guerriers peut facilement prendre le pouvoir dans une cité-état, c’est pourquoi elle est placée au plus bas de la hiérarchie. Là encore, le guerrier est au service de sa cité et de sa communauté, jamais l’inverse ! Ce n’est qu’en temps de guerre que cette caste a de l’autorité, et encore, uniquement en matière de sécurité, d’armée et de guerre.
Les grades militaires
Il n’y a pas beaucoup de références aux noms goréens des grades militaires au sein de la caste des guerriers, j’ai donc fait une petite recherche à partir des quelques citations sur le sujet et de l’organisation militaire des légions romaines.
Pour comprendre les grades, il faut comprendre les formations des légions. Celles-ci différaient selon le type de corps. Ce qui fonctionne pour les fantassins diffère pour les cavaliers ou les tarniers. J’indique pour chaque division d’une légion le grade de l’homme qui la commande. Je dois préciser que ce n’est pas tout à fait historique, car les grades romains étaient un fouillis sans nom, dont les titres et les rangs ont beaucoup changé au cours de l’histoire.
– Légion : 3 000 à 5 000 hommes. Dirigée par un legatus (équivalent d’un général ou d’un colonel de haut rang).
– Cohorte : unité de 1 000 hommes ayant tous la même formation militaire (légionnaires, cavaliers, etc.). Dirigée par un centurion (commandant) ou un légide (colonel).
– Manipule : unité d’environ 300 hommes, appartenant à la même cohorte. Dirigée par un princeps prior (un capitaine).
– Centurie : unité d’une centaine d’hommes, sous un même commandement. Dirigée par un princeps (lieutenant), assisté de deux optios (sergents).
– Unité : groupe de 10 hommes de la même centurie. Dirigée par un evocatus (un caporal, toujours un soldat vétéran).
Les cavaliers sont regroupés par groupes de 250 à 300. Les tirailleurs sont regroupés en centurie de 50. Ils ont toujours leur propre princeps prior, parfois même leur propre centurion. Les soldats de la marine sont organisés comme des légions de fantassins, avec un navire pour 100 guerriers à bord. Les troupes auxiliaires sont organisées en cohortes, dont les centurions sont placés sous le commandement du légat de la légion à laquelle ils sont rattachés.
3- L’expertise des guerriers
Examinons quelques types de guerriers goréens membres de la caste.
Le légionnaire : le guerrier le plus typique. Il sert dans une légion de fantassins et se spécialise dans le combat en formation, avec casque, bouclier et lance robuste. Il vit généralement en caserne, et seuls les sous-officiers et les vétérans peuvent se permettre d’avoir une femme et des enfants. Le légionnaire qui n’est pas sur le terrain est en formation ou en patrouille de garde urbaine. C’est une vie totalement militaire, où les permissions sont rares.
La garde urbaine : le portier, le gardien des remparts, le patrouilleur, etc… Ce n’est pas vraiment le poste le plus honorable dans un rarius, mais il est indispensable, car il assure la sécurité de la cité-état. La garde urbaine n’a que deux fonctions : donner l’alerte et se tenir prête au combat en cas d’intrusion ennemie, et maintenir l’ordre. Elle n’est pas là pour faire la police ou appliquer la loi, ce qui est le travail des magistrats et de leurs délégués, les quaesitorii (voir ci-dessous), mais seulement pour faire respecter l’ordre. Alors que de nombreux légionnaires affectés aux casernes patrouillent en ville et à la campagne, la garde urbaine est parfois constituée soit d’un vieux rarius vétéran qui passe ainsi sa retraite, soit d’un jeune légionnaire considéré comme inapte à prendre sa place dans une formation de combat.
Le cavalier : monté sur un terrible tharlarion de guerre, le cavalier est un membre d’une unité de choc chargée de déborder les lignes ennemies. Les cavaliers peuvent également être des éclaireurs ou des avant-gardes, mais les tarnsmen sont préférés pour les missions de reconnaissance. C’est un corps qui subit de nombreuses pertes au combat, ce qui est le prix de sa redoutable efficacité.
Le tarnsman : il faudrait sûrement consacrer un article à cette seule unité, qui forme une sous-caste guerrière à part entière. C’est une force d’élite parmi les rarii. Les tarnsmen chevauchent des tarns de guerre, redoutables oiseaux géants, et leur mission est la reconnaissance, la guerre éclair ciblée et le harcèlement aérien. Là encore, c’est un corps qui subit de nombreuses pertes au combat. Il est difficile de devenir tarnsman, car cette catégorie de guerriers est formée de père en fils, dès l’enfance.
Le guerrier marin : comme le légionnaire, ce fantassin est spécialisé dans l’abordage, préférant l’arbalète, le sabre et le bouclier léger à la lance et au bouclier lourd du légionnaire. Les guerriers marins évitent les casques et les équipements lourds, dans l’espoir de survivre à la noyade. Et on leur apprend à nager, bien sûr !
La garde d’élite : contrairement à la garde urbaine ou au patrouilleur, la garde d’élite est un poste prestigieux, réservé aux meilleurs, qui requiert expertise, expérience et dévouement total. Il est attaché à la garde des plus hautes autorités de la cité-état, prêt à mourir pour accomplir son devoir de protection. La garde d’élite fait partie de la garde personnelle de l’Ubar ou du Conseil, et est souvent considérée comme l’unité militaire la plus prestigieuse de la cité.
Le stratège : petite caste au sein d’une caste, les stratèges sont choisis parmi les guerriers les plus intellectuels, ceux dont l’intelligence, la ruse et l’expérience sont plus précieuses que la force. Ils sont formés à l’étude de la stratégie et de la tactique militaire et, accessoirement, sont généralement tous d’excellents joueurs de kaissa. Bien entendu, ils sont tous, au minimum, des sous-officiers de bon rang.
Le guerrier ingénieur : les ouvrages militaires, les armes d’artillerie et les compétences nécessaires pour creuser des tunnels et abattre des murs sont l’apanage de la guilde des bâtisseurs. Mais ils sont assistés par des soldats spécialisés qui, sous leur direction, mettent en œuvre des machines et des tactiques d’ingénierie. Ils sont indispensables dans les batailles de siège. C’est la branche militaire des bâtisseurs, et ils ont leur propre commandement, soutenu par les membres de la caste des bâtisseurs.
L’archer : les unités d’archer sont des troupes auxiliaires dans l’organisation de la légion. Ils ne sont donc jamais légionnaires, et leur formation diffère, à partir de leur 15ème année, voire plus jeune. Pour un rarius, c’est un poste peu honorable, où aboutissent les membres de la caste considérés comme n’étant pas assez forts pour faire autre chose. Cela dit, ils sont toujours très appréciés, pour leur efficacité sur le champ de bataille face à tous les autres auxiliaires, mais aussi face à la cavalerie et aux tarnsmen !
Le quaesitor : alors que le guerrier ingénieur est affecté à la caste des bâtisseurs, le quaesitor est un rarius devenu agent des magistrats de la caste des scribes. Triés sur le volet, composés de vétérans aux capacités intellectuelles et morales avérées et dotés d’un certain sens de la diplomatie, les quaesitorii sont les policiers de Gor. Ils sont chargés d’arrêter les criminels, d’appréhender et d’interroger les suspects, de sanctionner les délits (généralement par une amende immédiate), et de sécuriser les scènes de crime pour le travail d’enquête des magistrats, auquel ils participent souvent.
4- Armes et armures goréennes
Commençons par clarifier un point : Les guerriers goréens ne portent jamais d’armure métallique sur le torse. Ils ne sont pas non plus torse nu ! Comme tout le monde, ils peuvent avoir froid, et une armée qui commence à voir ses guerriers tomber malades a de gros problèmes.
Mais oui, le port d’une armure métallique est un tabou, un tabou religieux. J’ai du mal à trouver une explication concrète à cette décision, en dehors de l’interdiction religieuse, et je ne m’attarderai donc pas sur les causes de ce choix. Cela dit, si les légions romaines portaient des cottes de mailles et des cuirasses métalliques, l’armure lourde n’a jamais été la norme dans l’histoire de la guerre. Tout simplement parce que c’est cher ! Un bon bouclier, un casque solide et des vêtements rembourrés suffisent amplement. Un guerrier goréen ajoutera des brassards et des jambières en métal pour une protection accrue.
Y a-t-il des exceptions ? Oui, il y en a quelques-unes dans les romans. Les guerriers les plus riches du Tovaldsland sont fiers de leur cotte de mailles, et les plus grands officiers militaires portent des cuirasses, qui sont plus décoratives que protectrices. Il n’est pas rare non plus de voir des troupes d’élite porter des renforts d’armure en cotte de mailles ou en plaques, pour les épaules et les bras, ou en pagnes et en jupes pour protéger le bas-ventre et les cuisses. Le cuir est également toléré. Il peut être légèrement renforcé par des clous métalliques. Cependant, le cuir non matelassé n’est pas plus efficace que le tissu en termes de protection, et il est plus lourd et plus cher. Oui, je sais, dans les films, tout le monde aime le cuir. Mais c’est parce que c’est plus beau à la télévision. Il ne vaut pas mieux qu’un bon tissu épais, rembourré et renforcé.
L’équipement typique d’un guerrier est donc un casque, une lance de fantassin, une épée (généralement un glaive, c’est-à-dire une arme assez courte et maniable) et un grand bouclier, soit rond, comme celui d’un hoplite, soit rectangulaire et allongé, comme le scutum des légionnaires romains. Ce dernier offre une plus grande couverture, une plus grande force et une plus grande sophistication que le bouclier rond. Il est donc beaucoup plus efficace à l’entraînement que le bouclier rond, qui, j’en suis sûr, a été quelque peu négligé par les légions goréennes. À cela s’ajoute une tunique en tissu rembourré qui permet d’absorber les chocs et d’éviter les coups de lame tranchants, et des jambières en métal qui protègent les tibias et les mollets, jusqu’au genou. Les brassards qui protègent l’avant-bras sont moins courants, mais très répandus. Et bien sûr, le guerrier porte des gants et un bonnet de cuir sous son casque (le métal et le cuir chevelu ne font pas bon ménage avec le temps).
Non, il n’y a pas d’arc ! Ni de fronde d’ailleurs. Le maniement efficace d’un arc ou d’une fronde (ne négligez jamais cette arme, elle était redoutable dans les troupes auxiliaires romaines – une balle de fronde en plomb pouvait transpercer un crâne, à travers le casque, à une distance de cinquante mètres) nécessite un entraînement spécifique qui ne fait pas partie de la formation de base du rarius, mais des unités spécialisées, ou des auxiliaires civils (paysans et autres), qui ne sont recrutés que pour la durée d’une campagne guerrière.
Les guerriers doivent payer leur propre équipement. Ce dernier est souvent standardisé, et la caste des guerriers engage et paie ses propres artisans, mais le guerrier doit financer son propre uniforme et ses propres armes. Et ce n’est pas un mince investissement : alors que la caste des guerriers aide les siens, la famille du jeune guerrier doit épargner longtemps, voire s’endetter, pour payer cet équipement. C’est pourquoi chaque guerrier en prend grand soin et espère le transmettre à son fils.
Note sur la lance : la lance goréenne est une arme de mêlée destinée à transpercer l’ennemi tout en le maintenant à distance. C’est une arme blanche. La pointe métallique de la lance, en forme de feuille de saule, est acérée et tranchante comme un rasoir. La hampe est enchâssée dans un solide bâton de bois d’environ 2,50 m de long, pour une longueur totale de 2,80 m. Son autre extrémité est munie d’une courte pointe de métal, pour équilibrer l’ensemble. Au total, l’arme pèse rarement plus de deux ou trois kilos.
Autres armes rarii :
Le javelot : arme incontournable à laquelle sont formés les légionnaires, c’est une arme auxiliaire légère qui permet de briser une formation en frappant l’ennemi au-dessus de son bouclier. Un bon javelot à pointe barbelée fait facilement mouche à vingt mètres et provoque des dégâts redoutables.
L’arbalète : arme très prisée pour la défense, sur les remparts, ou par les tarnsmen et les cavaliers, l’arbalète goréenne est le plus souvent une arbalète légère, que l’on peut tenir d’une seule main pour tirer. Ses seuls inconvénients sont son temps de rechargement, beaucoup plus long que celui d’un arc, et son coût. L’arme est chère, et les flèches aussi. En revanche, elle peut transpercer un bouclier plus efficacement qu’une flèche d’arc et, surtout, elle est beaucoup plus facile à manier qu’un arc.
Le sabre : prisé par les guerriers de la marine, les cavaliers et les pirates, c’est une arme très efficace au corps à corps lorsque l’adversaire est peu armé, comme c’est le cas en mer, où il vaut mieux porter léger pour éviter la noyade, mais aussi dans les régions arides ou chaudes, où l’armure et la protection sont, là aussi, un handicap.
L’épée à deux mains : arme rare, elle est néanmoins disponible dans certaines légions, pour une poignée de guerriers triés sur le volet pour leur taille, leur audace et leur force. Un groupe d’hommes chargeant avec leur épée à deux mains tournoyant au-dessus d’eux peut facilement briser une formation de lances et de boucliers, si le groupe attaque aux bons endroits, comme les angles et les côtés.
La sarissa : très longue lance mesurant de 4 à 7 mètres, son maniement demande beaucoup d’entraînement, toujours en unités compactes. C’est une arme redoutable contre les formations à bouclier rond et les charges d’infanterie ou de cavalerie mal équipées. Mais la formation carrée avec bouclier rectangulaire et lance de fantassin des rarii rend cette arme quelque peu obsolète, si bien qu’il est rare de rencontrer des unités équipées de sarisses.
Quelques armes goréennes courantes :
L’arc de chasseur : c’est l’arc dit court. Le plus souvent en bois, il peut aussi être en corne et en babiche tressée. Il nécessite une bonne force pour en tirer le meilleur parti, mais, comme nous l’avons dit, c’est un arc courant, du moins sous sa forme en bois, idéal pour la chasse au gibier.
Arc de cavalerie : semblable à l’arc du chasseur, l’arc de cavalerie est presque toujours fait de corne et de tendon tressé. Petit et maniable, son tir puissant en fait une arme redoutable contre les fantassins, presque aussi efficace qu’une arbalète, à un prix moindre – mais avec un entraînement considérablement plus poussé.
L’arc de guerre : c’est l’arc anglais, très long, fait de bois et de cordes bien choisis, nécessitant un entraînement poussé. C’est une arme rare, difficile à manier, et les paysans qui s’y entraînent sont très recherchés – et bien payés – comme auxiliaires. L’arc de guerre a une portée impressionnante et une efficacité redoutable, même contre les boucliers. Dans le monde de Gor, ces archers sont de loin les moins courants.
Bolas : principalement utilisés pour la chasse et la capture, les bolas sont assez faciles à utiliser et sont facilement mortels contre l’infanterie ou la cavalerie mal protégée. Un bola bien lancé peut briser la jambe d’un tharlarion. C’est une arme populaire auprès de certaines unités de guerre dans les jungles de Schendi et les plaines du sud.
La fronde : comme mentionné ci-dessus, la fronde est une arme à distance courante, utilisée à la fois pour la chasse et la guerre. Il existe des artisans spécialisés dans la fabrication de frondes et de balles de fronde. Une bonne formation est nécessaire pour les utiliser, et elles constituent une arme redoutable et peu coûteuse.
Épées : l’épée du rarius est le glaive, une épée courte, mais il existe aussi des épées plus longues et à lame plus fine, dites à une main et demie, souvent conçues pour affronter un adversaire brandissant un glaive et un bouclier. Il existe également des épées à deux mains, plus rares. Et pour tordre le cou à un mythe : les épées ne pèsent pas lourd. Un glaive pèse entre 500 et 700 grammes, une épée à une main et demie dépasse rarement un kilogramme, et une épée à deux mains ne dépasse jamais deux kilogrammes et demi.
L’épieu de chasse : une arme semblable à la lance du fantassin, mais plus lourde, et munie de deux tiges perpendiculaires à la base de son fer, pour empêcher la cible de remonter le long du bois de la lance qui l’empale. Elle est très utile pour la chasse aux animaux hargneux et aux bêtes sauvages, qui peuvent ignorer la douleur et se déchaîner avec fureur.
Guisarme : une forme de hallebarde, avec une lame pointue et crochue, souvent dotée d’un tranchant. Cette arme défensive est aussi efficace contre les piétons que contre les cavaliers, mais elle est moins maniable que la lance. Elle est très prisée par les gardes municipaux et privés.
La hache : plus fréquente dans les castes basses, ou dans les mains des guerriers nordiques, la hache est une arme efficace et assez facile à manier (moins que le glaive), mais elle est aussi plus adaptée comme arme de corps à corps, lorsque le choc des lances et des boucliers est passé et que la mêlée commence.
La masse de guerre : peu répandue, même si elle existe, la masse de guerre est une arme contondante, particulièrement efficace pour assommer et écraser les crânes sous les casques, mais moins utile face aux boucliers. En revanche, en pleine mêlée, elle peut faire des ravages.
La dague : une arme courante, même dans l’équipement d’un Rarius en campagne. Ce n’est jamais une arme principale, mais si vous avez perdu votre lance ou votre épée, elle peut vous sauver la vie. En fait, la dague n’est pas du tout un couteau : il s’agit d’une lame de 20 à 35 cm, de forme triangulaire et large à la base, pour un maximum de dégâts en transperçant l’ennemi.