La femme Libre goréenne, par Payne Sciarri
Texte et recherches par : Payne Sciarri, en la remerciant. Le texte ci-dessous est le sien, il a seulement été relu, corrigé et annoté ; et n’oubliez pas de venir vous abonner au groupe Second life des Archives Goréennes : https://world.secondlife.com/group/d406ff87-1da2-1894-2f50-32391e052963?lang=fr
Un rôle qui n’a ni la place qu’il mérite, ni souvent suffisamment décrit et expliqué pour être joué comme il se doit, c’est bien la femme Libre goréenne. De ce fait, beaucoup sont révulsé à l’idée de jouer une femme Libre et préfèrent devenir Kajirae, Panthères, hors la lois et femme pirates. J’ai toujours trouvée que c’était un gâchis monumental, et ayant personnellement l’immense plaisir de jouer des FL de tout genre depuis un sacré bout de temps, j’ai décidé de faire honneur à ce rôle qui m’a fait aimer Gor depuis si longtemps, ce qui tient du miracle aussi quand on voit ce que certaines personnes en font !
Je ne suis pas une experte, je ne suis pas une visionnaire ; je pense juste que depuis le temps, j’ai assez bien compris les mécaniques de ce rôle qui est l’un des plus mal compris du jeu. Je serais terriblement franche, et je risque peut-être de vous en dégoûter davantage, mais au moins vous saurez tout ! …Enfin, vous saurez ce que je sais hein, donc c’est relatif.
Tout ce qui suit, sera très relatif, puisqu’il s’agit de MES conclusions, faite avec le temps et en me servant de la logique. C’est en prenant une tradition, et une autre, et une autre, et en tissant la toile de la logique sur un sujet, que l’on peut se rapprocher de quelque chose de convenable et surtout, de plus réaliste à l’univers où l’on joue. Pas en se contentant de lire les bouquins et d’en sortir seulement ce qu’on veut comme citation. (D’autant plus que les bouquins se contredisent parfois entre eux…)
(NdC : ho que oui, les romans de Norman ne cessent d’introduire des contradictions qui exigent souvent de devoir synthétiser une information en devant choisir certains aspects et en faisant usage de cohérence et d’exploitation de bases historiques. Le seul usage des romans ne se suffit jamais à lui-même.)
Les livres de Papy Norman ne sont pas une bible pour moi, mais un guide d’aide. Norman, d’autant plus, s’est inspiré de beaucoup de civilisations historiques, donc…
Pour comprendre le rôle de la femme Libre, il faut déjà se demander : pourquoi il y en a ? Question très conne, semble-t-il, mais qu’on ne se pose pas assez ; après tout, les hommes de Gor pourraient juste se contenter d’avoir des esclaves. Seulement voilà, s’ils gardent des femmes Libres, c’est pour un aspect très important de la culture goréenne. Commençons donc.
1. La descendance
Lorsqu’une esclave accouche, son enfant devient esclave automatiquement. Pour avoir des enfants libres, les hommes goréens doivent tout simplement les avoir avec des femmes Libres ; logique. La procréation, et la pérennité de la caste sont le rôle et la responsabilité première des femmes Libres. Si on suit les statistiques des bouquins (très controversés, d’ailleurs) on calcule qu’a peu près 90% des femmes de Gor sont des femmes libres…
(NdC : la proportion moyenne décrite selon Norman d’esclaves dans Gor tourne aux alentours de 2 à 3% du petit demi-milliard d’humains sur Gor, avec des pics locaux à 10 ou 20% dans les grandes villes, comme Ar. Mais si on regarde le nombre de personnages femmes Libres comparé aux esclaves dans les romans, surtout quand Norman décrit l’usage des esclaves, comme ouvrières, travailleuses des champs, bêtes de sommes, animaux de spectacles, d’élevage et j’en passe, ainsi que leur mortalité moyenne décrite dans les romans et le prix parfois ridicule d’une esclave au marché, on a vraiment la sensation que c’est plutôt 30 à 40% d’esclaves femelles partout. Un autre paradoxe, dont il faut choisir l’interprétation, bien obligé. Sur les Archives Goréennes, on a choisi que les esclaves sont en effet un produit peu commun et donc, pas si répandu et qui coûte un certain prix et investissement. L’esclave à un tarsk de bronze ça n’existe pas, et même à un tarsk d’argent, c’est peu commun)
La femme libre est aussi une travailleuse, elle aide son époux dans son métier, à l’intérieur des limites imposées aussi à une femme. Une phrase d’ailleurs, provenant des livres, dit qu’une ville pourrait exister sans esclaves, mais pas sans femmes libres.
2. La naissance et L’éducation
Les femmes libres sont très fières de l’être. Il faut dire que les pauvres ont difficilement d’autres choses pour pouvoir frimer, si j’ose dire.
Dès la naissance, il y a une sélection naturelle qui, précisons, est commune aussi pour les garçons: naître comme fille sur Gor, même libre, n’est pas un sésame pour la liberté : dès la naissance en effet, les parents décident s’ils garderont l’enfant, le tueront s’il est trop imparfait (maladie grave, handicap) ou le revendront comme esclave. Ce sont des choses qui ne sont absolument pas choquantes pour les Goréens.
Les bébés vendus ainsi rapportent peu, car on les rachète à quelques tarsks. Comme dans toute société ancienne historique et encore de nos jours dans quelques pays, avoir un enfant mâle est toujours mieux qu’avoir une fille, car une fille ne sera « utile » que pour être « revendue » à son « mariage », des années plus tard. Pour des paysans, une fille peut aider en travaillant, mais restera plus une perte d’argent qu’un réel investissement. J’en parlerai plus loin.
Les jeunes filles libres, de toutes castes et de tous milieux apprennent les bases du ménage et de la cuisine, car elles doivent plus tard être des compagnes et des maîtresses de maison parfaite ; Gor est un monde assez dur pour qu’elles comprennent rapidement que même la plus riche des femmes Libres peut finir paysanne à la première erreur ; rien n’est acquis sur Gor.
Plus curieux toutefois, plus tabou aussi et pourtant totalement commun : Les jeunes filles apprennent à se soumettre. Elles savent que cela un jour pourrait leurs sauver la vie, aussi savent elles, à regret, quoi faire pour cela. Elles savent se mettre à genoux, connaissent la posture cuisses ouvertes, la posture de soumission, de supplique, les rites simples pour se soumettre, etc… Toute ces choses sont apprises entre femmes. Généralement, plus riche elles sont, plus les jeunes femmes Libres vivent dans un univers assez fermé, entre femmes, jusqu’à leur premier compagnonnage ; ce sont souvent les mères, les sœurs aînées et les tantes qui s’occupent de l’éducation. En quelques sorte, bien qu’en ayant souvent une enfance heureuse et protégé, les jeunes filles ne restent pas des petites filles bien longtemps.
Citation :
Cependant, la plupart des masques d’argent, lorsqu’elles comprirent que leur bataille avait été perdue et que les lois de Tharna étaient irrévocablement brisées, descendirent de leur plein gré dans les rues et se soumirent à la manière traditionnelle de la femme goréenne captive, en s’agenouillant, en baissant la tête, en levant et en élevant les bras, les poignets croisés pour se lier.
Outlaw of Gor Book 2 Page 247
3. La Libre Compagnie, le mariage Goréen
Les histoires d’amour où la fille épouse celui qu’elle aime, c’est très RARE sur Gor ! Après tout le, mariage d’amour, est une invention moderne
Les unions sur Gor sont avant tout affaire d’intérêt ; il faut se rendre à l’évidence que, qui qu’elle soit, une femme Libre n’est jamais réellement libre de ses choix. Tant qu’elle à un membre de sa famille mâle qui vit encore, ou un “garant”, un protecteur, c’est ce dernier qui décidera de TOUT pour elle, en quelque sorte, elle est traitée comme une personne mineure toute sa vie, sauf exception. Très souvent, les jeunes filles Libres ne connaissent pas l’homme qu’elles vont épouser. Une femme Libre peut très bien ressentir ainsi, à sa façon, ce que ressent l’esclave vendue comme une bête sur une estrade de vente d’esclave.
Au fond, ce n’est pas si différent ; généralement, dès qu’une jeune fille à ses menstrues et que, donc, elle est fertile et prête à être fécondée (affreux, hein ?) elle est donc techniquement négociable dans un contrat de compagnonnage. Les parents, par amour, gardent leur enfant plus longtemps, et ne la négocieront que vers 15 à 16 ans. Mais voir des mères de 14-15 ans, ce n’est pas du tout étonnant, dans le monde de Gor.
(NdC : Le compagnonnage est un contrat de vie commune, oral ou écrit, entre deux parties, qui sont les parents et la famille des deux futurs compagnons et certifié par témoin. L’enjeu de ce contrat est avant tout l’enfantement et l’assurance d’avoir des héritiers, en échange de quoi se négocie alors l’union des moyens des deux parties, l’échange d’alliance diplomatiques ou commerciales, voire des dotes, ou des accès dans l’échelon social des castes. Techniquement, l’homme et la femme n’ont même pas leur mot à dire, la femme encore moins : ce sont leurs chefs de famille qui organisent et gèrent le contrat de compagnonnage, qui dure un an en moyenne.)
4. Les devoirs d’une Compagne
Préambule : n’oubliez pas qu’une femme Libre risque bien de changer de compagnon chaque année, sans, bien sûr, avoir aucune forme de choix là-dessus, au gré des contrats et de ses grossesses. Quoique les couples durent en fait assez longtemps : tout le monde ne peut pas acheter une nouvelle femme chaque année et, fort heureusement, tout n’est pas QUE liens d’intérêt. Mais vous le sentez, le rapport très proche avec la vente d’une esclave ?
Une fois unie, la femme libre remplie enfin son rôle sur Gor. Celui-ci est très différent selon sa caste, et surtout, sa catégorie sociale – id est : sa richesse. Les esclaves ne font pas tout, très loin de là ; tout le monde n’a pas d’esclave, cela reste un luxe.
Les paysans, les petits artisans et ouvriers font faire ce qu’il y a de plus ingrats à leurs épouses. Une femme libre pourra très bien devoir faire la bête de somme poussant la charrue. Elle s’acquittera aussi de toutes les tâches ménagères, tout en remplissant son devoir principal : assurer la descendance.
Une femme marchande, quant à elle, aidera aussi son compagnon, tout en restant à sa place. Une femme vendant ses poissons sur un marché, ne parlera pas comme une Haute dame de “noble” famille, mais leurs rôles resteront le même : travail et procréation.
Et c’est là que les choses deviennent sérieuses : avoir un enfant male est le but de cette procréation. Une femme stérile pourra être répudiée sans honte ou asservie par son époux si ce dernier a été “floué” en quelque sorte en la prenant comme Compagne. Une femme qui ne donnera que des filles aura, elle aussi, du mouron à se faire. Il faut élever une fille, dépenser de l’argent pour cela, et ça ne devient rentable que lorsqu’on la négocie dans un contrat de compagnonnage – si on y arrive ! Une fois Compagne, une fille devient souvent “l’esclave” de sa belle-famille, elle est la bru à qui on peut tout demander.
Qu’apporte un garçon ? Une force de travail ayant beaucoup plus de droits qu’une fille, la continuité du nom, l’héritier de la famille qui pourra protéger ses parents une fois vieux, le mâle qui apporte une bru à la famille, donc, une main d’œuvre en plus ; et lui a nettement moins de chance de finir esclave.
La descendance passe même avant le travail ; un exemple : une femme physicienne (caste verte) porte deux bracelets, un à chacun de ses poignets, dès la fin de ses études. Chaque fois qu’elle aura un enfant qu’elle donnera à la caste verte, elle retire un des bracelets. Lorsqu’elle ne les a plus, elle peut alors devenir médecin ; avant cela, elle est considérée comme une infirmière et ne peut montrer en grade dans la caste. Précision : elle doit apporter deux enfants à la caste verte ; donc, elle doit forcément alors être Compagne d’un homme de caste verte, sinon, ça ne compte pas !
5. Les devoirs d’une mère
Avoir des enfants est vital, c’est le but des contrats de Compagnonnage. C’est la mère qui s’occupe de l’éducation des enfants en bas âge et qui apprend à sa fille tout ce qu’elle doit savoir. Le père ne s’occupe que des garçons, et seulement passé leurs 7 à 8 ans, voire plus tard, pour les former en bons goréens héritiers de sa caste.
L’éducation est tellement importante, que les esclaves, mêmes nourrices n’ont pas le droit de faire étudier les enfants, tant est précieux ce droit, l’un des rares qui soit réservé aux Femmes Libres. La mère apprendra à sa fille les éléments de la vie de femme goréenne les plus tabous : elle la préviendra aussi que les rapports intimes avec son époux risques d’être dur et pas plaisants, d’autant plus dans les familles riches. Dans les milieux de haute classe sociale, beaucoup d’hommes ne copulent avec leurs épouses libres que pour faire des enfants.
Sans surprise, les enfants, déjà sacrés pour tous les goréens, sont tout pour la femme Libre ; les fausses couches étant fréquentes, même avec l’efficacité de la médecine goréenne – car encore faut-il y avoir accès – une femme Libre se doit de porter un nombre d’enfants assez conséquent, selon les demandes de son Compagnon ou de sa famille, pour assurer le futur.
L’avortement est peu renseigné dans les romans des Chroniques de Gor, mais on constate qu’il existe –sans surprise, pour les esclaves. On peut donc conclure qu’une femme Libre peut décider de perdre un fœtus non désiré, très tôt dans la grossesse – avant que cela se voit, quoi. Néanmoins, un avortement impliquant l’usage de drogues violentes, elle risque elle-même la mort dans l’expérience.
Une femme libre qui prends de la racine de Sip (le contraceptif de Gor qui, sous la forme liquide, s’appelle le Vin d’Esclave) commet techniquement un délit, à moins que son Compagnon ne désire plus d’enfants. Une femme libre qui avorte risque d’avoir de gros problèmes si on le découvre ; c’est un crime qui risque bien de finir en châtiment violent et en asservissement, voire par la mort – et ici, c’est son Compagnon et sa famille qui vont décider, même pas la loi. On peut aussi imaginer que des médecins peu scrupuleux accepteront de donner des produits contraceptifs ou abortifs aux femmes Libres, si ces dernières achètent leur silence.
6. Les rapports à l’amour et au plaisir
Le plaisir, malheureusement, n’est pas chose de femme Libre… mais bien entendu, cela dépend aussi du Compagnon.
Un homme n’ayant pas d’esclave, ou simplement attentionné, peu très bien se contenter de son épouse pour la bagatelle et souhaiter que ce soit sympa érotiquement, d’autant que certaines femmes Libres apprennent dès l’adolescence, ou encore plus tard, certains artifices pour contenter leur époux.
L’amour est aussi une chose assez floue. Il est mentionné dans les livres que seule une esclave peut apporter de l’amour à un homme libre, mais parfois – sans surprise – l’adage est contredit par ailleurs. Il est évident que les femmes Libres, dans leurs premières expériences, ne seront pas des bêtes au lit ; déjà elles ne pourraient pas, elles sont vierges et sans expérience réelle ; ensuite, elles auraient peur que leurs époux les prennent pour des esclaves naturelles.
(NdC : une femme qui aime le sexe sans équivoque, dans l’esprit de l’homme goréen, c’est une esclave ! Il les nomme « esclaves naturelles », même si le terme regroupe d’autres choses, comme le fait d’être très amoureuse, dévouée par nature, sensible ou encore émotive. Y’a même pas à chipoter pour eux, ni même passer par la loi. Si un homme constate que sa jeune Compagne adore ça, il sera tenté de l’asservir pour le plaisir d’en profiter comme il veut.)
Avec le temps, comme la Compagne aide et supporte son Compagnon dans une relation de couple, de l’amour peut se créer. Parfois, l’amour peut arriver très tôt. Mais les unions d’amour sont rares, car il s’agit avant tout d’unions par intérêt ou alliance. Les goréens sont très pudiques dans l’amour entre Libres : un goréen embrassera son esclave de plaisir sans problème en public ; mais les marques d’affections entre libres, c’est dans l’intimité.
7. Un pion sur l’échiquier – La vie des jeunes femmes Libres riches.
Les femmes Libres de haute caste ont un statut différent des femmes Libres pauvres et/ou de basses castes. Déjà les filles de classe sociale élevée reçoivent une éducation intellectuelle poussée, dont fait partie la Seconde Connaissance, dont nous avons déjà parlé sur ce site.
La richesse n’est pas uniquement pour les femmes Libres de haute caste, mais aussi les filles de riches familles marchandes. Des marchands sont d’ailleurs souvent bien plus riches que des gens de Haute caste. L’éducation intellectuelle est importante, car en apprenant à lire, à écrire, en ayant accès aux livres et à la culture la plus riche, elle développera aussi sa manière de penser. Or, un vieil adage historique (il date du XIXème siècle, ceci dit), qui colle très bien à Gor, dit qu’il vaut mieux qu’une fille n’étudie pas trop, car sinon, elle peut réfléchir et, ainsi, savoir comment et pourquoi se rebeller.
Si le travail de la femme Libre riche sera forcément beaucoup moins manuel, il a son importance. En plus d’être la maitresse d’une maisonnée incluant nombre de serviteurs, employés, administrateurs et esclaves, elle est à la tête d’un domaine dont elle doit assurer le fonctionnement et souvent s’occupe des affaires de la ligue marchande dont elle est de facto le chef, voire dispose de hautes responsabilités au sein de la hiérarchie des castes. Bref, elle ne va pas simplement faire décor.
Une jeune fille Libre de haut statut est aussi, hélas, et ce point est crucial, un pion politique pour sa famille. Utiliser telle ou telle fille, afin de nouer des alliances et ainsi gagner de la richesse, de l’influence et grimper les échelons du statut, grâces à ses filles, est tout à fait normal ! Elles servent à cela ! Il est très difficile de s’élever dans la société des castes goréennes qui est très fermée et figée ; seules les alliances via le Compagnonnage des jeunes filles le permet. La jeune femme n’a, bien entendu, rien à dire à cela ; on ne lui demande pas son avis, seulement d’accepter et de tenir son rang le mieux possible dans l’intérêt de sa famille et de ses parents. Et malheur à celle qui échoue ! Certaines familles n’hésiteront pas à se débarrasser d’une femme Libre qui aura causer trop de problème ou de honte sur leur nom. Pour ça, l’asservissement est un outil politique très efficace.
8. L’éducation, les occupations et les loisirs
Les plus riches apprennent la poésie, la broderie, l’art de la conversation, la musique et la danse. Les danses des femmes Libres sont très spéciales. Elles sont très lentes, très gracieuses et délicates et aucune sensualité ne doit s’en dégager, uniquement de la “beauté” et de la douceur. C’est généralement lors des fêtes ou des grand événements que les femmes Libres dansent ; un spectacle apprécié. Pour ma part, j’ai toujours comparé cela au Kathak, une danse du Nord de L’inde, où seul les mouvements des pieds et des mains forment la danse, sans aucun ou presque mouvement de hanches.
Il est courant que les jeunes femmes Libres de haut rang, pour servir les intérêts de leurs familles, deviennent dame d’atours et de compagnie des Tatrix ou Ubara (des chefs et femmes de chefs de cité) de leurs villes. Elles sont ainsi proches de la vie politique et peuvent encore plus servir de pion politique. Les femmes Libres profitent aussi des soirs de carnavals et de férias publiques, les grandes fêtes de rue, car ce sont les seuls événements où elles peuvent se permettre en toute légalité de flirter un peu.
Les plus pauvres savent aussi s’amuser, seulement avec moins de moyens et les Femmes Libres de bas rang social se réunissent, font des fêtes, boivent entre elles, discutent, rient et jouent de la musique, bref, elles savent s’amuser.
9. Le respect dû aux Femmes Libres
L’homme libre, même le plus gros macho de Gor, doit un respect constant à une femme Libre, qui qu’elle soit, même une she-urt. Et ce respect constant est d’autant plus grave et respecté si la femme Libre est de haut rang. Il l’est immensément plus si cette femme Libre est de la même cité (pierre de foyer) que lui. C’est une question d’honneur et les goréens ne plaisantent pas avec ça. Le gros macho qui méprise ou humilie les femmes Libres, ce n’est PAS goréen !
Il déplaira toujours à un homme de devoir obéir à une femme qui est sa supérieure hiérarchique, surtout s’il le dit-homme ne la trouve pas compétente : mais il n’a pas le choix. Si c’est sa supérieure, il obéit, il y va de son honneur ! Si cette dernière s’avère compétente et efficace, il aura même une réelle admiration, car il n’est pas aisé pour une femme d’avoir le cran de devenir une personne de pouvoir. Néanmoins, si la femme Libre fait un trop gros faux pas et se loupe, l’homme libre lui, ne la loupera pas ; c’est dans son instinct. La moindre erreur un tant soit peu grave, pour une femme de pouvoir, peut lui faire perdre sa liberté, voir sa vie.
Jouer avec les hommes est un jeu dangereux, mais qui peut valoir la peine. Dans bien des cas, comme la plupart des litiges publiques, y compris une insulte ou un affront, la femme Libre peut faire appel à un magistrat pour défendre sa cause ; c’est son droit et on ne peut lui refuser, bien qu’il ne faille pas oublier quelque chose quand on va faire appel à la loi. Si la femme Libre est Compagne, et/ou que l’affaire est dans la famille, par contre, elle devra laisser son Compagnon la défendre ou endurer les mauvais traitements : les hommes dans une famille ont tout pouvoir sur les femmes, Compagnes comprise. Une femme libre peut très bien être battue ou fouettée en guise de leçon, la loi ne pourra rien y redire.
Malgré cela, la femme libre à le droit de dire haut et fort ses opinions, bien qu’elle risque de le payer plus tard, en privé, par son Compagnon ou sa famille. Elle a même le droit de gifler un homme Libre qui se serait montré odieux, et ce dernier sera bien avisé de ne pas répondre à ce geste ! D’ailleurs, un homme Libre qui prends une gifle d’une femme Libre sera moqué par les autres hommes, pour avoir été assez idiot pour mériter une baffe. Même le plus macho des hommes Libres reconnaît l’utilité des femmes Libres et leur caractère vital. Le rang d’une femme Libre de sa propre cité est, quelque part, sacré. On n’y touche pas, en tout cas pas sans conséquences.
Mais ne pas oublier que le respect fonctionne dans les deux sens et un homme Libre, c’est chatouilleux ; il vaut mieux éviter de l’outrager frontalement, le provoquer ou l’insulter. Car alors, sa réaction serait considérée comme tout à fait légitime… ainsi que les conséquences éventuelles.
10. Le regard des femmes libres
Par rapport aux esclaves, aux panthères et aux hors la loi/pirates.
Les femmes Libres jalousent souvent les esclaves, car elles leurs volent l’attention de leurs Compagnons et donc, parfois de celui qu’elles aiment. Elles savent aussi reconnaître qu’elles ont besoin des esclaves, car il y a des choses que ces dernières doivent faire à leur place. Il ne tiendra qu’a vous que de décider quoi faire par rapport à cela. Il y a aussi une jalousie sourde de vouloir être à la place de ces esclaves, pour vivre une « liberté » que jamais ne connaitra une femme Libre. Ceci dit, quand on voit le prix de cette liberté discutable, très peu de femmes goréennes doivent réellement penser cela.
Cette jalousie, qui n’est pas constante, explique pourquoi les femmes Libres sont parfois plus cruelles avec les esclaves que les hommes. Ceci dit, tout le monde tend à être plus ou moins cruel et dur avec les esclaves en moyenne, donc cela ne change pas grand-chose.
Par rapport aux panthères, pirates et autres femmes hors la loi… Les femmes libres les détestent et leur font bien savoir quand elles en tiennent une sous la main. La vie des femmes libres est faite de sacrifices ; aussi, pour elles, qui ont le courage de supporter cela, les panthères et autres ont choisi la facilité, c’est-à-dire la fuite.
Je demande souvent aux gens, qu’est ce qui est plus courageux, selon vous ? La femme qui accepte tous les sacrifices et les contraintes de la femme goréenne, arrive à tenir le coup et à s’occuper de son devoir sans se plaindre ? Ou la femme qui se rebelle et combat, provoquant souvent des drames et des tragédies, alors même que sa cause est sans espoir ? Je vous laisse réfléchir à cela, mais pour moi, les deux se valent.
Pour les femmes Libres, cependant, les panthères et les hors-la-loi sont des faibles, qui ont flanchés à leur devoir, l’ont trahi et méritent leur sort quand elles meurent ou sont capturées. Ceci dit, une partie des femmes Libres doit aussi les admirer, pour leur courage à aller jusqu’au bout de leur résolution, même si l’issue est connue d’avance. Mais elles ne vont pas le dire !
11. Habillement, parfums et coiffures
Le vêtement d’une femme Libre, c’est son armure pour la sauvegarder de la concupiscence des hommes de Gor. Et on a beau expliquer à quel point les hommes Libres respectent les femmes Libres, n’empêche que c’est dans leur instinct de vouloir posséder les femmes, id est : en faire des esclaves. Ouais, en gros, ils ne savent pas trop la mettre dans la poche.
Je ne partirai pas dans une description détaillée du nombre de voiles de ci ou de cela, car sur Second Life, on ne peut pas s’habiller comme les bouquins. Ne soyons pas strictes, c’est un jeu, et autant se faire plaisir avec de jolies tenues ! Mais il y a des codes vestimentaires partout dans le monde de Gor.
(NdC : j’approuve et de toute manière, c’est impossible avec les offres de vêtements de Second Life… ou alors tout le monde finit en burqa)
Le voile par exemple : c’est une affaire souvent polémique ; voile, pas voile ? Cela dépend des sims ; pour ma part, je compare la couche des tissus portés par la femme Libre à son niveau social : plus elle sera couverte, plus son rang est donc important : il n’est pas sérieux qu’une femme de haut rang soit habillée de manière légère ou dévergondée. J’apprécie l’idée du voile, personnellement, car il montre aussi le coté modeste de la femme Libre et aussi son côté plus mère et Compagne, que maîtresse, plutôt réservé à l’intimité, ou tout bonnement, aux esclaves.
Une paysanne s’habillera plus simplement qu’une femme riche, c’est logique. Essayez de faire en sorte que votre tenue s’accorde avec votre caste et votre rang social ; évitez de porter des robes de princesse si vous êtes une pécore de base, merci. Soyez réaliste. Mais n’oubliez cependant pas un point : haute caste, ne veut pas dire riche forcement ; certaines familles de haute caste sont pauvres comme job.
Pas de boucles d’oreilles ou de piercing : les oreilles percées, c’est un signe d’esclavage, et une femme Libre qui a les lobes percés perdra à coup sûr le respect qui lui est dû. Sauf bien entendue pour les femmes Tuchuk, qui portent un anneau à la narine. Oh et pas de tatouage non plus!
(NdC : c’est même pire que cela, car si on peut cacher sa marque au fer rouge sous sa robe, on cache plus difficilement les lobes de ses oreilles percés. Et une femme aux oreilles percées est une esclave, même si elle a été affranchie par ailleurs. Ce simple fait constaté justifierait de l’asservir à nouveau sans délai, pour n’importe quel homme !)
Les femmes Libres utilisent assez peu de cosmétiques et de produits de beauté en général, car beaucoup pensent (en tout cas pour les couches sociales les plus pauvres) que seul les esclaves en ont besoin. Mais bien des femmes libres sont aussi coquettes, bien sûr ! ce n’est pas tant pour leur propre plaisir, bien qu’on peut imaginer que cela soit satisfaisant moralement, hein, mais aussi pour se dire “je serais belle pour mon compagnon/ma famille”. Ceci dit, les femmes Libres ont du mal à profiter de tout ce qui est cosmétique : la beauté d’une femme Libre est aussi une malédiction. Si elle est trop belle et que cela se voit ou est connu, des hommes rêveront de s’en emparer et d’en faire leur esclave.
(NdC : la coiffure ne dépend pas de femme Libre VS esclave, mais du rang social et du travail qu’elle fait. Les goréens adorent les cheveux et les femmes Goréennes ont toutes les cheveux très longs autant que possible, parfois jusqu’aux genoux ou en dessous. On peut remarquer dans les romans que les jeunes femmes Libres se servent de leurs cheveux détachés et savamment couvert d’un voile léger qui permet de les apercevoir et deviner leur longueur, comme apparat pour attirer des beaux partis quand elles cherchent un Compagnon. Plus une femme est riche, moins elle travaille manuellement, plus elle montre ses cheveux mais, plus aussi elle a de coiffure élaborée, complexe et ornée. La paysanne aura juste un vague chignon, les cheveux retenus en queue de cheval, etc. Et c’est pareil pour les esclaves. Plus une esclave est issue d’un maitre riche et puissant, plus sa coiffure sera élaborée, jusqu’à des chignons portés haut et richement ornés. Si les goréens préfèrent voir les cheveux longs détachés, c’est une préférence, pas une règle, ni une loi, même pas une coutume. Donc, évitez de l’imposer comme règle sur une sim, ce n’est pas du tout Btb, contrairement à ce que vous croyez)
12. Les femmes Libres et le combat
La dague est la seule arme que les femmes libres peuvent utiliser couramment et il est commun qu’elles en portent une sous leur robe. Elles apprennent de leurs mère et d’autres femme comme en user avec un peu d’efficacité. Le poison est aussi l’arme des femmes. Le poison est courant, dans des épingles à cheveux ou des épingles à vêtement. Elles n’hésitent alors pas à en user pour se défendre. La femme Libre goréenne n’est pas une faible femme et ne se laisse pas capturer aisément, sauf si elle sait qu’elle n’a aucune alternative.
Une des distractions des femmes Libres, c’est la chasse, qui est parfaitement autorisée et très bien vue ! Ce n’est pas vraiment un sport pour les plus pauvres, ils le font pour rajouter un peu de viande à leur pitance. En ces occasions, les femmes Libres portent des tenues de cuir, des tuniques mi- longues, pratiques. Cela reste des robes, mais ouvertes, moins pesantes et avec des pantalons en dessous. La chasse sportive se fait à l’arc, et à la courre, avec des sleens dressés, des thalarions de monte, etc.
13. Résumé des interdits
- Pas de boucles d’oreilles, piercing, tatouages : sauf pour les femmes tuchuk et leur anneau à la narine.
- Les relations hors unions sont interdites : si elles sont découvertes et jugées par un tribunal, vous risquez de finir esclave.
- Une grossesse hors union passera mal : un bon moyen de perdre tout honneur, respect, voire sa liberté.
- Pas de séductions ou d’érotisme : un comportement trop séducteur, trop de flirt ou trop de minauderie, peut vous apporter un collier direct.
- Refuser les ordres de sa famille est malvenu : cela risque aussi de vous attirer des ennuis : vous êtes libre, certes, mais l’esclave de votre famille.
- La stérilité : si vous n’êtes pas indispensable dans une union, vous serez répudiée, et si vous n’apportez aucune utilité en tant que femme libre, vous serez asservie.
- Fuir un mariage arrangé : si vous êtes retrouvée ensuite par votre famille, c’est l’asservissement direct.
- L’infidélité à son compagnon : c’est l’asservissement.
- Accusation d’inceste, de trahison ou autre : on devine ? Hé, oui, asservissement.
- Ne jamais supplier un homme: voire ci-dessous, si vous suppliez un homme de vous aider parce que vous êtes en danger et qu’il vous aide, voici ce qui se passe ci-dessous.
- Si un homme sauve votre vie : Il peut faire de vous son esclave sur le champ, c’est tout à fait légal !
14. Indépendante, veuve & cheffe de famille.
Le père, ou le compagnon s’occupe des intérêts de la femme Libre normalement. Pour rappel, une femme Libre est chapeauté toute sa vie, comme une adolescente n’ayant guère de droits et surtout pas ceux des hommes Libres. Mais si une femme Libre est veuve ou orpheline et qu’il n’y a pas d’hommes Libres directement dans sa cellule familiale, elle peut ainsi être à la tête de sa famille, et en devenir la cheffe.
La femme libre, dans ce cas, sera libre de ses choix, car nul ne sera “au-dessus” d’elle d’un point de vue légal ; elle pourra prendre qui elle veut pour Compagnon, gérer sa fortune comme elle l’entends, et mener ses affaires personnelles comme elle le souhaite.
Bien des femmes libres tentent de s’unir à des hommes très vieux ou au mode de vie risqué et attendre qu’ils meurent, afin de récolter la fortune de ces derniers et gagner, du coup leur indépendance et leur liberté personnelle. N’oubliez pas : quand vous êtes unie, votre compagnon à son mot à dire sur votre argent ; en fait, il peut très bien en faire ce qu’il veut, vous ne pouvez rien dire, sauf si le contrat de Compagnonnage a prévu ces clauses.
Des femmes libres peuvent devenir très puissantes et diriger des grandes familles, des clans, des empires commerciaux, des villes. Un cadre plus matriarcale, sans doute, mais une femme Libre sera souvent plus dure et impitoyable que les hommes, car dans ce genre de situation, elle sait son rang fragile et ne se permets aucune erreur. Et puis, elle, alors, connait la valeur d’une telle liberté et le prix acceptable à payer pour la défendre.
Conclusion
Voilà, cette note est finie. J’ai essayée, plus même qu’être simplement “BTB” comme on dit, de rester surtout logique. J’ai incarné avec plaisir et depuis longtemps des femmes libres de toutes sortes et j’ai vu d’autres joueuses qui partagent cela avec moi ; d’autre se louper directement et finir par préférer jouer hors la loi, sans chercher à regarder en profondeur ce rôle.
J’ai toujours aimée les choses compliquées, j’avoue ; si c’était trop simple ce ne serait pas si jouissif. Peut-être que tout ce que j’ai dit n’est pas si correct que cela, mais une fois de plus, j’ai taché d’être logique, surtout. Les femmes Libres sont toutes différentes : ambitieuse, soumises, immorale, vertueuses, matérialistes, ou curieuse, elles servent aux complots et aux choses de la vie de tous les jours, elles s’occupent de leurs familles et tentent de survivre un peu mieux tous les jours. Le monde de Gor ne pourrait pas tourner sans elles.
Ne voyez pas dans les femmes libres des idiotes en robes à crinolines qui bavardent en buvant du thé ; essayer de regarder au-delà. Incarnez-les, comprenez-les, faites-en des paysannes joyeuses, des politiciennes acharnées, des marchandes prospères, des traîtresses, des malheureuses, des naïves ou des courageuses. Faite en ce que vous voulez en fait, mais restez juste dans votre rôle, et essayer de comprendre qu’elles ne sont peut-être pas si heureuses que ça, mais qu’elles ont le pouvoir pourtant de faire de grande choses.
J’espère que mon travail vous aura été utile et vous donnera envie de jouer ce rôle.
Payne Sciarri