Critique et présentation de Kasra, la cité du désert

Pour ce second post pour la résurrection des Archives Gorréennes, dont je vais changer la mise en page et le visuel quand j’aurais moins la flemme, je vais vous présenter Kasra, la cité du désert, une sim de roleplay gorréen francophone située sur Lar-gor, le terrain géré de longue date par Lola et sa bande, des anciens du roleplay de Gor. Et, oui, j’y joue. Je vous laisserai deviner qui, mais ce ne sera pas si difficile. C’est parce que j’y joue que je vous en parle, histoire que vous ayez envie de venir à votre tour.

Kasra est une cité-état fluviale du Tahari qui, dans le monde de Gor, est une cité d’importance, la seconde en terme de taille dans la région, après la puissante Tor. Son commerce principal est le sel, dont le légendaire sel rouge de Kasra. Et la cité commerce jusqu’à la mer, par le fleuve, et à l’immense et puissante Port-Schendi. Ça, c’est pour le décor dans le monde de Gor.

Pour la sim et son décor SL, c’est donc une ville dans le désert, avec son fleuve. La cité prend une bonne partie de l’espace, dont le reste est occupé par des faubourgs resserrés et un désert avec de superbes coins d’oasis. L’aménagement et l’architecture sont magnifiques, le soin artistique et la recherche d’exactitude à l’inspiration arabisante des souks du Maghreb sont totalement réussies. Sans doutes est-ce un brin chargé pour les petites configurations informatiques, cependant.

L’espace de jeu est vaste mais la ville a été bâtie comme un souk, donc, vous allez vous perdre de temps en temps. J’ai vu pire, avec Imperial Ar, où fallait carrément un plan, sur plusieurs étages pour s’y retrouver. Kasra n’en est pas là, loin s’en faut, mais l’aspect ruelles tortueuses, escaliers et terrasses en tous sens est remarquablement bien rendu et arrive en effet à déboussoler un peu. Et émerveiller souvent. Je dois dire que je vais sûrement me faire le plaisir de quelques photos de paysages urbains, voir m’en inspirer pour des illustrations tant il y a de soin pour le décor et la mise en scène. Et avantage ainsi important : vous voulez vous isoler pour un roleplay en tête à tête ou intime ? La place ne manque pas !

Concernant l’accueil, il est, somme toute, très agréable, mais bon, je suis connue des owners, ça ne compte pas. Cependant, les gens qui arrivent sur la sim sont bien reçus ; il y a nombre de modos et d’officiels pour les infos OOC, et assez de joueurs pour que le premier contact se fasse aisément. Kasra est une sim BTB adulte, et au niveau d’exigence BTB relativement souple. Respecter le jeu de rôle gorréen de manière cohérente y est conseillé et encouragé, mais la règle est d’aider les nouveaux joueurs à le comprendre et l’apprendre. Selon moi, quelques entorses sont trop facilement acceptées, mais elles sont mineures, franchement ; je chipoterai inutilement de le reprocher. Et il y a des joueurs remarquablement bons dans leur interprétation, en plus d’être particulièrement accueillants, alors franchement, on va pas se plaindre !

Alors, est-ce si parfait ? Non, n’exagérons pas : c’est simplement très bien. Le décor et le contexte font la part belle au commerce et aux castes d’artisans et de marchands, qui sont mises en avant par les mécaniques de jeu et la mise en scène, ce qui est une très bonne idée. Kasra est ainsi très ouverte aux commerces et aux échanges et un bon roleplay de commerce et de négociation sera toujours préférable à un roleplay basé uniquement sur les préparations et les conséquences de raids en combat.

Mais, il manque cependant quelques petites choses : il n’y a pas de Caste Rouge avec une caserne, une structure et des officiers à proprement parler, qui soit présents, actifs et formés à ce rôle. On croit souvent que c’est facile de jouer un rarius, j’ai tout un article qui parle d’eux pour dire le contraire. Mais c’est un des rôles majeurs dans une cité, après tout, ils assurent la sécurité et l’application des lois.

A l’autre bout du spectre, la cité manque cruellement des structures permettant de favoriser le roleplay des esclaves. L’esclavagiste de cité est très rarement là, car il assure un rôle de dépannage et non son rôle privilégié et il n’y en a qu’un seul, qui est donc très rarement présent ou disponible. Oui, contrairement à l’habitude répandue, une cité et une sim gorréenne ne devraient pas se contenter d’un seul esclavagiste de cité, mais en avoir au moins deux, un officiel et un qui est un marchand privé, par exemple, ou un assistant/collègue de l’esclavagiste de cité, pourquoi pas.  Là encore, et j’en parle ici, le roleplay d’un esclavagiste est difficile, autrement plus que celui d’un rarius ! C’est sans doutes un des rôles les plus ardu à maitriser dans le monde de Gor, et l’un des plus ingrats parfois. L’effet est qu’il y a très peu d’esclaves, peu encouragées à rester sur la sim.

Enfin, toujours dans cette optique, Kasra manque d’une rue aux marques, c’est-à-dire la rue où on retrouve, justement, les lieux et activités courant liés aux esclaves, avec taverne, forgeron s’occupant des marquages et des colliers, esclavagistes et leurs jardins des esclaves et enclos. Une petite ruelle de la ville dédiée à cette activité, le genre d’endroit qu’évite toute femme libre, bien entendu, serait un détail de plus enrichissant pour le décor déjà complet de la sim, sans compter son intérêt pour favoriser le roleplay des esclaves.

Mais ce qu’il manque, clairement, c’est des esclavagistes. Et les bons esclavagistes sont fort rares. Encore une fois, on ne s’improvise pas dans le rôle. Si jamais vous avez besoin de conseils, n’hésitez pas à me contacter. Sinon, je parle en détail des bases du rôle et, chose importante, de comment fonctionne le roleplay des esclaves gorréennes, et pourquoi, ce qui est très important pour jouer ce rôle. Si vous vous sentez les épaules pour tenter, n’hésitez pas à contacter les admins de Kasra… ou venir taper à la porte de la cité !

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