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Conseils pour une belle expérience de Kajira

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(mise à jour Février 2021)

Cet article constitue la septième et dernière partie du guide de la kajira que nous vous proposons aussi en format PDF. Voici les différentes parties ci-dessous :

1- Les esclaves de Gor, principes & guide de jeu.

2- Les règles des esclaves

3- Postures & ordres des kajirae

4- L’éducation des kajirae

5- Le cœur d’esclave et la litanie des kajirae

6- Jouer une terrienne enlevée sur Gor

7- Conseils pour une belle expérience de kajira

On ne va pas ici expliquer comment jouer une esclave de Gor selon l’esprit des romans (ou pas). On aborde déjà ce sujet dans ces articles : les esclaves principes & guide de jeu et dans débuter dans le rôle de Kajira. Pour résumer, si vous avez lu tout le guide pour apprendre à jouer ce rôle, le présent article en est la dernière étape.

Ici, on va essayer de vous aider à interpréter ce rôle et trouver comment vous amuser, surtout. Ce qui implique quelques sécurités et précautions, toujours importantes quand on se lance dans le jeu de rôle sur le monde de Gor, dont les aspects et la violence intrinsèque sont prompt à susciter des tensions pas toujours évidentes à gérer. Et aussi, comment faire en sorte que votre manière de jouer, vos emotes, vos phrases, rendent cette interprétation attractive.

1- Quelques conseils de sécurité

Si vous n’avez pas encore pris la mesure des défis que représente le rôle d’une esclave de Gor, je vais vous rappeler qu’en résumé, vous allez jouer un personnage qui n’a aucun droit, qui n’est littéralement protégé par rien, sauf son propriétaire au gré de ses caprices, et qui est destiné aux corvées, même les plus sales, comme au plaisir sexuels de tous les goréens.

Dans l’absolu, selon les principes de Gor, une esclave est une propriété, une marchandise, un animal, pas un être humain : elle peut être échangée, vendue, donnée, prêtée, loué ; n’importe qui peut la punir, la battre, l’humilier, en user selon son bon plaisir ; son propriétaire peut même en faire tout ce qu’il veut, y compris la tuer. C’est un chien domestique, mais avec encore moins de droits. Et on comprend donc que pris dans l’absolu, jouer une kajira peut très vite s’avérer une épreuve, hein ?

C’est un jeu

Cependant, je vous rassure : c’est un jeu. Les gens qui jouent dans le monde de Gor, c’est vous, c’est moi, ce sont des gens avec nos valeurs morales. Alors si, en effet, eux aussi jouent un rôle, ils ne se permettent pas les abus qui sont simplement insupportable à notre éthique que l’on voit dans les romans de Norman. D’une part, car cela les choque eux-mêmes, d’autre part, parce qu’en général, tout le monde a pour souci de s’amuser et s’assurer que les autres s’amusent. Il peut y avoir – et il y aura – des moments intenses, violents, difficiles dans l’histoire de votre kajira et ses aventures. Mais ils ne vous seront pas imposés sans des précautions pour votre bien-être et votre sécurité émotionnelle. Et le reste est du jeu, rien que du jeu !

Nous avons parlé des règles de sécurité émotionnelle et, si jamais, vous pouvez lire et faire lire ce court article ici, pour les précautions à toujours tenir. Pour le reste, n’oubliez pas que ce que votre personnage endurera, vous n’allez pas l’endurer vous-même et tout le monde veillera à ce que vous puissiez le vivre le mieux possible le cas échéant. Et si jamais c’est trop difficile, il n’y a aucune honte à dire stop ! Ni à arrêter et faire une pause. Ça peut arriver et personne ne vous en voudra, au contraire ! Il suffit de le faire sans hésiter, poliment, avec clarté.

Définir vos limites raisonnables

Une habitude quand on joue un personnage dans le jeu de rôle sur Second Life, est de définir des limites. C’est un truc important : on précise ce qu’on accepte ou qu’on n’accepte pas qu’il arrive à notre personnage. Mais les limites d’un personnage définis par un joueur doivent cependant être logiques et cohérentes par rapport à l’univers. Et c’est là que je vais expliquer ce qui est possible ou non dans le jeu de rôle dans le monde de Gor :

– La mort : personne n’a envie que son personnage meurt, logique ; mais cela peut arriver et doit pouvoir être accepté. Écrivez plutôt : pas de mort sans mon accord. Vous admettez que cela peut arriver, mais pas sans que vous ayez votre mot à dire.

– La capture : plutôt que refuser la capture (et de se retrouver avec un collier, asservi, etc), privilégiez la règle des trois jours et accord sur la durée : en gros, au bout de trois jours, vous décidez que votre personnage retourne avec qui vous avez envie de jouer. Dans certains cas, un asservissement ou une capture peuvent durer plus longtemps, acceptez d’en discuter.

– Les mutilations (y compris perdre ses cheveux) : là encore, plutôt qu’un non catégorique, privilégiez l’acceptation avec votre accord.

– Le sexe : alors là, c’est paradoxalement, le moindre des problèmes. On peut jouer une kajira sans vouloir de ce genre de choses et tout le monde le comprends, donc pas de soucis.

– le collier (l’asservissement) : c’est un risque pour tous les personnages dans le monde de Gor, c’est une des bases de cet univers. Vous ne pouvez pas – que vous jouiez libre ou esclave – dire que vous refusez. Référez-vous à la rigueur à la règle de la capture plus haut, et à la possibilité de discuter du sujet. Mais vous ne pouvez pas dire : pas de collier.

– La nudité : comme pour l’asservissement/le collier : ça peut arriver, ça arrivera sûrement, c’est une des bases des risques du monde de Gor. Refuser ce qui est une des bases du monde de Gor n’est pas possible. Vous ne pouvez pas refuser la nudité.

– No RP : dernier point et un rappel : rien ni personne ne peut vous forcer à RP avec quelqu’un que vous n’appréciez pas. C’est même une règle contraire aux règles de SL, le « ToS » Donc, la limite No RP (untel) est parfaitement acceptable et ne peut être refusée.

Un dernier conseil, c’est de faire les choses simplement et clairement, avec assez de portes ouvertes pour permettre d’avancer les intrigues et d’accepter tout ce qui arrivera, mais non sans en discuter au préalable. Un exemple, voici les limites du personnage esclave que je joue régulièrement :

Les mêmes règles que vous voudriez que nous suivions pour vous, mais :

  • Quand je dis non, c’est non.
  • Demandez-moi avant de décider pour mon avatar.
  • Si vous pouvez éviter de tuer mon personnage ; merci.

Trouver un partenaire

C’est un conseil qui n’a rien d’obligatoire, mais que je recommande : cherchez un partenaire avec qui créer la relation en jeu d’interpréter une esclave appartenant à un maitre.

J’en parle sur un autre des articles de ces conseils, et je le répète ici :

Vous pouvez bien sûr prendre le risque de créer votre personnage et vous lancer à l’aveugle. La surprise, ça a du bon et cela peut finir bien. Mais ça peut aussi, plus souvent, être une déception, voir finir en échec dramatique, quel que soit votre propre bonne volonté : car pour avoir un bon jeu, il faut de bons joueurs : c’est-à-dire fair-play, patients, ouverts, à l’écoute et expérimentés. Aussi, si possible, essayez de trouver un partenaire avec qui vivre cette expérience ; il jouera le rôle du dresseur, qui n’est pas forcément l’esclavagiste du coin joué sur une sim. Ce dernier peut aussi faire l’affaire, si vous connaissez ses talents d’interprétation, son fair-play, sa compréhension de son rôle et son attention à la sécurité émotionnelle des joueurs derrière les personnages.

Bref, renseignez-vous et choisissez bien, préparez avec lui votre entrée, déterminez d’avance ce que vous êtes en mesure d’accepter des mauvais traitements que votre personnage va subir, afin que le joueur qui va jouer le dresseur sache quand et où s’arrêter. Sans compréhension mutuelle, ni complicité et une totale consensualité, vous risquez de déraper vers des zones très désagréables de ce genre d’intrigues en jeu de rôle. C’est là que les dramas arrivent, voire, pire, que cela devienne si choquant que vous soyez dégouté de jouer ce rôle et poursuivre l’aventure.

Vous lancer sur une sim

Alors, si vous prenez le landmark de la sim et allez voir comment cela se passe directement, ce n’est selon moi pas la meilleure des méthodes, surtout quand on a créé un personnage kajira, dont l’intégration demander une certaine préparation :

  • Lisez bien les règles de la sim, ainsi que son background (sa présentation): histoire de savoir comment fonctionnent les règles du lieu que vous voulez découvrir et où vous voulez jouer, c’est assez important. C’est d’ailleurs là que vous verrez quelles sont les principes de la sim, si elle est BtB, etc…
  • Contactez un modérateur : en général, leurs noms sont clairement indiqués, à cet usage, alors employez cet outil ! Contacter un modérateur vous permettra de poser des questions sur comment venir jouer, avec qui, comment cela se passe, avec qui vous renseigner, comment intégrer votre personnage. Il ne faut pas hésiter, c’est le rôle des modérateurs et ils seront en général ravis que vous les contactiez !

2- Que fait une esclave ?

Esclave, ça n’a rien d’une vie de princesse et le romantisme de la chose, il disparait dès qu’on sort des livres de conte de fée et des rêves des femmes libres les plus naïves, dans le monde de Gor. Pratiquement toutes les esclaves ont vu leur propre sang couler, ont expérimenté les privations les plus dur, les viols, les pires humiliations, bref, je ne reviens pas sur le sujet, si vous voulez vous remettre dans le bain, suivez cet article sur l’éducation des kajirae, ça résume tout. Quant à leur activité, au-delà de l’expression consacrée qui résume bien la chose : « une beauté exquise et une obéissance absolue », toutes les esclaves, à quelques rares exceptions près, triment ; leur principale tâche consistant à servir tous les maitres selon leurs besoins et caprices et satisfaire à leur confort.

Fort heureusement et on le découvre même dans les romans, non, les kajirae ne bossent pas toutes de l’aube à tard dans la nuit sans interruption. Oui, il y en a qui triment jusqu’à épuisement, comme les esclaves de cuisine ou d’ateliers, sans oublier les malheureuses filles à pièce ou à paga. Mais il y en a tout autant qui sont considérés comme des animaux de compagnie : elles ont des corvées à faire et malheur à elles si ce n’est pas bien fait, mais elles ont aussi du temps libre. Celui-ci pourra être dicté par les désirs du propriétaire, mais les esclaves personnelles et de plaisir des gens qui en possèdent ne passent toutes pas du soir au matin à bosser.

Les contraintes

Elles sont assez courtes :

  • Servir son maitre
  • Servir tous les maitres
  • Être toujours disponible et plaisante
  • Toujours obéir
  • Éviter d’être trop curieuse ou poser trop de questions

Une esclave s’acquittera en premier lieu de toutes les tâches, exigences et corvées dictées par son propriétaire. En général, cela veut dire tenir le logis propre, laver le linge, cuisiner les repas. Les goréens ne vivent pas avec un foisonnement de luxe et d’affaires, en général. En fait, seuls les plus riches vivent dans un grand nombre de pièces vastes et très meublées avec beaucoup de vêtements et de biens. Et ils ont alors un chenil entier d’esclave de diverses fonctions pour s’occuper des tâches domestiques. Individuellement, une esclave a rarement beaucoup de travail à faire, même une esclave de cité dans un enclos officiel de la ville. Seules les esclaves exploitées pour une fonction lucrative travaillent du matin au soir.

Ainsi, une esclave a du temps libre, on en parle ci-dessous, mais un temps qui n’exclue jamais qu’elle doit servir tous les maitres, toujours leur plaire, être disponible pour leurs moindres caprices, et toujours obéir, quoi qu’on lui demande, sauf si cela va à l’encontre des ordres et désirs de son propriétaire. Ainsi, on peut voir des kajirae jouer ensemble dans un parc ou flâner dans la rue, ou encore faire des courses pour leur maitre, mais aussi aller prêter main-forte aux esclaves de cité, aider aux commerces des amis de leur maitre, comme l’auberge locale et, en bref, êtres réquisitionnées par les voisins pour telle ou telle tâche. Elles ne peuvent refuser, en général… et essayer d’esquiver ces demandes est un bon moyen de déshonorer leur propriétaire.

Les libertés

Ceci dit, les goréens eux-mêmes ne disent pas et ne croient pas du tout à l’expression : une esclave doit toujours travailler. Ben non… ils sont même les premiers à apprécier qu’elles flânent ici et là et ainsi, qu’elles soient disponibles à leurs envies et caprices ! L’expression « une esclave doit toujours travailler » est en fait un onlinisme idiot !

Ainsi, une esclave a certaines libertés, qui coulent de source en prenant compte de ce qu’elles sont, mais aussi du mode de vie des goréens et de leur manière de pensée. Bon, avertissement : ça ne concerne pas toutes les kajirae. Nombre d’entre elles sont enfermées ou enchainées à leur poste de travail et ne connaissent aucune liberté. Celles-là ont une vie misérable et en général courte. Mais ce qui suit s’applique à tous les personnages joués par des joueurs.

Une kajira peut :

  • Montrer librement ses émotions ; pleurer, rougir, bouder, rire et même être en colère ! Il se peut que cela ait des conséquences, mais on attend des esclaves qu’elles montrent toutes leurs émotions, donc, profitez de cette liberté !
  • Apprendre et se perfectionner, auprès des autres esclaves principalement mais pas seulement. Ceci dit, les Libres ne vont en général pas apprendre à lire ou faire un métier de libre à une esclave.
  • Se promener librement et se détendre, faire de l’exercice physique ; c’est même encouragé voire imposé par les maitres.
  • Parler avec n’importe qui, tant qu’elle respecte les contraintes plus haut.
  • Avoir des amies kajirae, ce qui là aussi sera toujours encouragé.
  • Aller dans une bibliothèque publique, si elle sait lire, et consulter sur place les livres autorisés aux esclaves ; le maitre doit juste s’acquitter des frais d’accès à la bibliothèque.
  • Assister à des spectacles publics, quand ceux-ci sont gratuits et ouverts aux esclaves, c’est-à-dire l’immense majorité des spectacles de rue et d’arène.

3- la poésie de la gestuelle & des émotions

C’est très difficile de jouer une kajira dans son ensemble, avec tous ses codes, ses obligations, sa nature profonde (le cœur d’esclave, dont on parle dans ce guide) ses connaissances spécifiques et sa manière d’être. Ce n’est pas pour rien que chez les anglophones, on trouve carrément des cours et des formations, comme sur le Gorean Campus.

Donc, pour qui croit que c’est facile de jouer une kajira : raté, vraiment, c’est un rôle compliqué (quelque part tous les rôles dans le monde de Gor, le sont, celui-là l’est particulièrement). Ça demande pas mal d’entrainement et d’expérience ; mais on va essayer de vous aider un peu à saisir les éléments essentiels de la manière de l’interpréter dans vos emotes et y mettre la poésie des gestes et des émotions qui accompagne toujours une kajira.

Avertissement : si vous êtes adeptes des emotes de quelques mots, ces conseils ne vous serviront à rien. Pour les exploiter, il va vous falloir décider de vous lancer dans quelques talents de rédaction qui ne pourront donner des résultats qu’en écrivant des emotes de plusieurs lignes.

Faire ressentir plutôt que décrire

On se fiche en général qu’une joueuse jouant une esclave décrive ce qu’elle est en train de faire, si ce qu’elle fait n’introduit pas des éléments faits pour interagir avec ladite esclave.  Qui se soucie d’apprendre que l’esclave fait la vaisselle ou suit exactement le rituel de service à la lettre ? ce qui importe dans ce genre d’emotes est plutôt ce qu’elle contient d’informations offrant une possibilité d’interaction.

Aussi, l’émotion, la manière d’être et l’état d’esprit de la kajira sont plus important que l’action en cours. Celle-ci est le support sur lequel greffer des informations qui donneront des pistes de jeu au lecteur, lui permettant de rebondir sur ces informations ou les retenir pour une prochaine interaction. L’émotion dans une emote consiste à se pencher sur la manière dont la kajira fait les choses, ses sentiments apparents et sa manière d’être ou son état d’esprit, pas sur l’action elle-même.

C’est le moment de travailler sur le caractère de votre kajira : sa timidité, sa maladresse, sa perfection, son audace, sa sensualité, sa joie, ses doutes, son assurance, sa tristesse, sa peur, sa confiance, les raisons de son état émotionnel, si ceux-ci peuvent être perçus ou devinés par le lecteur. C’est le moment de rendre votre kajira vivante, non en faisant quelque chose qu’on décrit, mais en mettant toute la nuance des émotions et des états d’esprits de la kajira en train de faire quelque chose.

Exemples :

Lara est penchée au-dessus de l’évier croulant de vaisselle. C’est son tour de faire la corvée de plonge dans l’auberge, un moment désagréable, elle qui préfère sourire sensuellement et faire des œillades prometteuses aux guerriers de faction qui viennent prendre un verre et se détendre. Mais, poussant un soupire, elle se contraint, non sans des regards dans la salle. Et, espérant échapper à sa corvée, elle joue de la beauté de ses hanches et de son corps racé pour onduler gracieusement, offrant le spectacle de son dos et de ses reins aux hommes présents, dans l’espoir d’attirer leur attention et aller faire quelque chose d’autrement plus amusant que laver la vaisselle.

Anis prépare avec soin le thé demandé par la libre, qu’elle ne connait pas et qui a passé sa commande sans même la regarder. Penchée sur le comptoir, surveillant l’eau en train de bouillir tandis qu’elle prépare le service à thé, elle s’applique avec grand soin ; ici, ses artifices de kajira ne serviraient à rien envers une femme, aussi, il n’y a guère qu’en préparant le meilleur thé donc elle est capable qu’elle pourra parvenir à lui plaire, et ainsi faire honneur à son maitre.

Donner à lire des émotions

Les goréens sont en général des gens assez pète-sec. Hommes et femmes Libres tendent à intérioriser leurs émotions et ne pas les laisser paraitre en général. Pour les femmes Libres, c’est encore pire : le voile qui cache leur bouche et leur nez n’est pas là par hasard ; il veille à masquer leurs éventuels sourires et expression faciales afin qu’elles ne montrent aucune émotion trop apparente. Car sinon, elles ouvriraient la voie aux appétits lubriques des hommes, qui ont tendance à vouloir asservir tout individu féminin et en abuser.

Les émotions sont l’apanage des kajirae, alors jouez-en ! Rien n’est plus ennuyeux qu’une esclave qui ne montre rien, ne ressent rien, ne connait ni joie, ni peine, ni surprise, ni hésitation, ni maladresses. C’est dans ces émotions exprimées que se loge la nature et la beauté des esclaves et permets aussi d’éviter de jouer une esclave carpette ou décorative, c’est-à-dire sans personnalité, donc, sans âme et qui n’intéressera personne.

Je reviens sur un conseil évoqué plus haut : pensez bien à la personnalité de votre kajira. Même brisée, dressée, reconditionnée, elle conserve ou a recrée une personnalité propre et des tics, des habitudes, des manières d’être qui sont des constantes exprimées dans ses émotions visibles. Et comme toutes les esclaves ne peuvent rien cacher et ont, en général, beaucoup de mal à le faire, c’est le moment de mettre dans vos emotes la signature de la personnalité de votre esclave. Pour ce faire, choisissez des termes, des adjectifs, des expressions qui reviennent dans vos emotes, comme signature de cette personnalité… et en plus, ça vous facilitera la vie pour rédiger !

Exemples :

Iris fixa la piste de sable, n’osant pas lever les yeux vers les hommes qui, silencieux, attendaient sa danse. Elle allait se donner en spectacle devant eux, qu’autrefois elle aurait humilié avec morgue du haut de son statut de femme libre de haute caste. La peur vint la saisir, quand elle posa le pied sur le sable, tandis que les musiciens faisaient sonner leurs cymbales. Impossible de ne pas sentir tous ces regards, impossible de ne pas savoir à quel point, à cet instant, elle pouvait être belle et désirée ardemment par tous ces spectateurs. Pour la première fois de sa vie, Iris, l’ex-femme libre de haute caste asservie et devenue kajira, se mit à rougir…

Calliopé se tourna à son nom, surprise par la force du cri pour l’appeler. Faisant une moue décontenancée, immédiatement inquiète des raisons de cet appel, elle se faufila hors de la cuisine, pointant son nez avec un mélange de curiosité et de crainte sur son visage, donnant à voir, sur son visage encadré de cheveux roux, une beauté juvénile, naïve et hésitante, qui se changea en un immédiat sourire joyeux de soulagement. Sa maitresse était de retour.

Donner à lire de la beauté

Un des codes absolus d’une kajira, c’est « la beauté exquise ». Et croyez-moi si je vous dis que c’est dur à interpréter dans des emotes… surtout que parfois, on tend à tourner en rond quand même à force d’essayer de mettre ces rapports à la beauté de gestes et d’attitude dans ses emotes d’esclaves.

Alors, qu’est-ce que la « beauté exquise » ? Pour faire simple, il s’agit de tous les codes de la féminité dans l’apparence, dans la gestuelle et dans le mouvement. Marcher en se déhanchant, poser le pied avec délicatesse sur le sol, onduler gracieusement, tourner la tête dans un mouvement sensuel, saisir un objet avec grâce, poser un regard embrasé ou timide, etc… Il y a aussi l’apparence, dans la coiffure, le maquillage, le soin esthétique, les parfums, les accessoires. Même vêtue de haillons, une kajira s’efforcera de se comporter et se mouvoir dans une beauté permanente ; elle a été entrainée et conditionnée à cela.

Maintenant, rassurez-vous : oui, c’est difficile d’arriver à parler de la beauté d’une kajira dans ses moindres faits et gestes, mais on ne vous le demandera pas en permanence et, surtout, seules les kajirae les mieux éduquées ont ce genre d’attitude constante. Pour les autres, il s’agit simplement de savoir plaire, de devenir séduisantes, tout en restant à leur place, d’attirer le regard et le désir mais sans être provocantes non plus. Et une esclave de tour va, par exemple, rarement user de ce genre d’artifices ; on ne le lui demandera en général pas de le faire. Mais le faire un peu, mettre de la beauté féminine dans ses emotes, est un jeu amusant pour les joueuses… et quelque part, c’est quand même un des plaisirs de jouer une kajira.

Exemples :

Edel va poursuivre son délicat pantomime d’exaltation amoureuse et transie, les gestes retenus, fragiles et amoureux, empreints d’une douceur érotique courant dans le moindre de ses mouvements et de ses pas, son corps jouant une mélodie silencieuse de séduction affolante, à la fois aussi fugace qu’un vol de papillon dans une aube bleutée. Marchant parmi les libres dans un déhanché faisant rouler le galbe de ses reins et la rondeur de ses seins, elle vient présenter chaque verre, soudain offert comme un don unique et précieux ; le regard qu’elle donne à chaque fois, les yeux savamment baissé, ressemblant à une promesse sensuelle éternelle… Ainsi, tout le monde finit avec un verre de rhume et elle revient caresser le bois de l’établi comme s’il s’agissait de la plus soyeuse des étoffes, apte à lui arracher des frissons de délice envoutants.

Sina glisse de la main sur le sable, se relevant d’un arc brutal de l’échine, s’élevant en s’émancipant des limites du corps et des contraintes de la gravité. A qui pourrait-elle montrer ce feu et parler, par ses ondulations érotisées, de son désir, elle qui, aveuglée par le bandeau, ne regarde personne. Le voudrait-elle seulement, si quelque témoin assistait au spectacle ? Lui répondrait-elle… pour qui serait cette main tendue, ce soupire lourd dans un souffle, ces seins tendus dans une cambrure offerte, ces reins qui se déhanchent pour exploser les globes de sa croupe et la finesse de ses jambes à la vue, puisque nul ne voit ?  C’est peine perdue ; elle glisse sur le sable, terrassée, dans des gouttelettes de sueur et le cliquètement des cymbales. Elle s’allonge sur le sable de la piste, lovée tel un serpent, dans un désespoir dévorant et brûlant.

N’ayez pas peur d’essayer

Ok, là, vous avez lu les exemples et vous vous dites : j’y arriverais jamais. Ben, si. Sûrement pas les premières fois, mais vous y arriverez. Rédiger, écrire de belles emotes, trouver les expressions, les manières de décrire des émotions, de la beauté, de la richesse, c’est un entrainement, qui se développe avec l’exercice et le temps.

J’ai vu souvent des joueuses dire qu’elles n’y arriveraient jamais et ne pas essayer, tout bonnement. Mais nous savons tous écrire et nous avons tous une petite étincelle de romanciers quelque part au fond de l’esprit et du cœur. Il suffit simplement d’oser pour commencer. Et ne pas être trop dur avec soi-même quand on a du mal, quand on y arrive pas, quand les premiers essais paraissent médiocres. L’exercice de rédiger ainsi demande à entrainer son cerveau à imaginer et penser de telles emotes pour les écrire ; cela ne vient donc qu’avec la pratique.

Entrainez-vous un peu ! Prenez votre temps quand vous écrivez ! Oui, les joueurs en face doivent attendre, mais quelque part, si vous faites un effort pour rendre votre emote agréable à lire, ils peuvent bien en faire un pour patienter, non ? Un truc que je fais souvent, c’est d’écrire mes emotes sur un éditeur de texte, genre word, et les copier sur le chat de jeu de SL, plutôt que d’écrire directement sur le chat. Ça permets de se relire plus facilement et de se corriger au besoin. Un autre truc que je fais est de prendre des exemples littéraires, des inspirations, d’un peu partout : romans érotiques, romans d’amour, récits divers et, bien sûr, je regarde comment les copines font leurs emotes pour m’en inspirer !

Donc, n’ayez pas peur d’essayer. Ça viendra à force d’exercice, d’entrainement, d’expérience. Mais essayez ! Ce sera une récompense particulièrement agréable quand les autres joueurs se sentiront forcés, à leur tour, de faire des efforts pour répondre à la qualité de vos emotes… et interagiront avec vous d’autant plus passionnément et richement !

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