Retour de Polygame, la Fête du Jeu à Martigny.
(photos empruntés à Stéphane gallay, vous pouvez les retrouver ici, sous licence Creative Commons)
Hier soir donc, fin de deux jours de convention à Martigny, au cours de la Fête du Jeux-Polygames, avec Alias, sur un stand commun, d’un coté lui Tigres Volants, et de l’autre moi et les Chants de Loss, en compagnie de mon Ange qui NON, n’est pas ma secrétaire !
C’est mon cerveau ! Si si… si elle n’est pas là, mon cerveau est en train de se perdre sur la route, je m’affole 4 fois en une heure, j’oublie la moitié de ce que je dois faire et perd l’autre. Bref, non, car on m’a posé la question avec humour, non disais-je, Alysia n’est pas la secrétaire. C’est mon cerveau, en plus d’être mon Ange et ma compagne et ça lui fait beaucoup de casquettes à assumer.
Mais donc… arrivée Samedi peu après 13 heures. On devait être là Vendredi, mais mes soucis de santé n’était pas finis, on aura donc raté l’apéro. Et le souci de tenir un stand, c’est qu’on vient avec quand même pas mal de choses sur les bras -et faut les transporter. Faisant le chemin d’une borne depuis la Gare avec Matthias Wiesmann rencontré à la sortie de la gare, nous avons été accueillis de suite par Gilles Volluz-Gadzia, et on s’est rapidement installés à notre place, près de Stéphane Gallay, à deux pas de l’entrée du hall du CERM… et c’était parti.
Que dire… alors que Polygame est une convention de jeux, un peu multi-têtes. On y trouve de tout, c’est à dire jeux de société, jeux de plateau, GN, quelques jeux de stratégie, et jeux de rôle… et même du cosplay, organisé par l’association romande de Cosplay Omusubi. Se rajoute à cela plein de stand, de boutiques bien entendu, une quantité astronomique de jeux de sociétés à essayer, des démos de GN et de costumes, un bar à bière, plein d’espaces pour aller s’installer et improviser une partie du jeu que vous voulez, et pour tout dire, un accueil efficace et chaleureux. Bref, le bonheur.
Par contre, ce qui le fut moins et au grand regret du staff, c’est qu’il n’y avait pas beaucoup de monde. Problème, si j’ai bien saisi, de dates se collisionnant malencontreusement, avec beaucoup d’autres festivités et manifestations régionales ce WE là. Ca se sentait. Le public était très clairsemé -je vous ai dis que c’était super grand, bien aménagé, avec plein d’espaces et de tables partout pour les gens?- et un peu las, on sentait que y’avait du y avoir pas mal d’autres activités de familles… dont à quelques pas du CERM un concours d’athlétisme poussins et minimes si j’ai tout bien retenu. Et c’est con, mais ce genre de conventions, avec pas assez de monde, j’imagine bien que c’est un peu pénible, et difficile au budget de tout le monde. Je ne vais pas me plaindre, car c’était à coté de chez moi, donc nos frais pour le matos de stand et notre déplacement ont été assez limités. Mais sur ce coup, je n’ai guère vendu de livres, pas plus que de posters, et le bilan des sous est négatif. La richesse devra attendre !! J’espère par contre que la convention a pu, elle, couvrir ses frais, autrement astronomiques j’imagine. Car ce manque de monde est clairement un manque de bol. Y’avait vraiment de quoi attirer du monde et faire plaisir à tout amateur de jeu, que ce soit seul ou en famille.
J’ai donc très peu vendu de livres et goodies, ce qui veut dire aussi que j’ai eu assez peu de monde à qui le présenter, ou présenter le monde de Loss. Il y avait beaucoup de tables de JDR organisées, beaucoup de meneurs de jeu, et clairement, pas assez de joueurs. J’ai d’ailleurs fais une seule partie-démo des Chants de Loss sur les deux prévues, Samedi soir, et avec deux joueurs seulement. Alias a eu un peu de mal à remplir ses deux tablées de joueurs, mais l’avantage c’est que Tigres Volants est connu, donc, elles se sont remplis toutes les deux au dernier moment en allant tourner dans la salle pour trouver des volontaires. Pour ce coup là aussi, les organisateurs se démenaient !
Quand à la partie-démo des Chants de Loss, le JDR : en fait, elle devint un test, ô combien passé haut la main, d’initiation au jeu de rôle pour deux curieux et débutants n’ayant jamais joué. Mes deux joueurs étaient un couple ne connaissant rien ou presque au jeu de rôle. Le monsieur avait joué une fois, des années auparavant, et sa dame n’avait tout bonnement jamais essayé… Présentation rapide du principe du jeu de rôle en 15 mn, présentation du monde de Loss 15 mn de plus, et 10 minutes pour expliquer clairement comment on lit une feuille de personnage et comment on la joue, et c’est parti. Et ce fut GRAND ! J’ai donc constaté que les concepts de base de Loss, le système de jeu, ses subtilités, sont très vite appréhendés par des débutants, qui comprennent vite qu’ils vont pouvoir jouer avec les règles du jeu, et ne pas être limités par elles.
L’idée que leur personnage est défini par son Honneur, son Courage, sa Sagesse, leur a donné de suite une idée de comment l’interpréter : facile, quand on sait pour simplifier, par exemple, que la dame jouait une Combattante, avec peu de Sagesse, un certain Honneur, et beaucoup de Courage. Et que monsieur jouait un Voyageur remarquable par un bon équilibre de ses Vertus, dont la Sagesse. Pour eux, de suite, ils étaient dans la peau de leur perso, qu’ils ont donc imaginé facilement tels qu’ils en avaient envie ; ca n’était pas que des chiffres, mais des guides, qu’ils ont respectés en leur donnant corps. Et le principe que dans Loss, un joueur parie sur la tentative de faire gros sur les dés pour gagner des effets spéciaux et avantages pour réussir une action, mais que le contrepied quand on se rate, c’est que le meneur de jeu gagne ces avantages gratuits pour inventer tôt ou tard des crasses et des bâtons dans les roues leur a de suite parlé, et ils en ont pas mal joué, surtout sur le combat de fin, devenu épique. Et assez mortel d’ailleurs. Les combats dans Loss vont vite, sont brutaux, et sont héroïques dans le sens où la prise de risque peut payer d’effets immédiats, mais rater cette prise de risque se paye tout aussi cher quand l’adversaire soudain a plein d’avantages gratos à exploiter ! A noter que pour ce principe des avantages gagnés ou perdus par les joueurs et donnés au MJ, j’ai testé l’usage de compteurs, avec des dés qui servaient de jetons, et le simple fait de voir ces jetons échangés entre joueur et MJ (les PNJs aussi se ratent, bien sûr !) participait à cette impression de jouer avec le système, et pas d’être limité par lui.
Est-ce que Loss, le jeu de rôle, son monde, ses concepts, sa mécanique, sont accessibles aux débutants facilement ? Réponse trouvée : oui, et plutôt deux fois qu’une ! Oué, chuis fière, ça me rassure beaucoup car je n’en étais vraiment pas persuadée. Cela faut chaud au cœur, et motive à poursuivre.
J’ai eu donc peu de clients, comme je le disais, mais les rares curieux étaient très curieux, et sont souvent restés longuement à discuter, poser des questions sur Loss, bien sûr aussi autant que sur mon travail d’illustratrice, que sur celui d’auteur et romancière. Avoir plusieurs casquettes sur la tête a l’air de fasciner les gens. On a eu aussi plusieurs connaissances et copains/copines venus profiter du peu de monde sur leurs stands pour venir discuter en détail avec Alysia ou moi du monde de Loss, de la manière dont on travaille sur l’univers, sur le monde, sur le système. Et j’ai pu avoir deux échanges avec des jeunes artistes sur le métier, sur ses contraintes, sur la manière de penser des projets d’art ou de jeu de manière professionnelle, et leur raconter mes retours d’expériences. Ca fait bizarre, si si, mais bha oui, pour de jeunes artistes et étudiants, je fais office de vétérane et de mentor qui a une certaine notoriété dans le métier. Je ne leur ai pas caché que je ne suis guère si célèbre et pas plus excellente dans le métier, que j’ai en fait pris sur le tard. Mais j’imagine combien cela aide de discuter avec quelqu’un qui bosse dans ce bordel, et en connait donc les contraintes et les pièges.
Après, y’a eu des bémols… deux. Le soucis est que c’était un peu comme une foire avec plein d’activités, et certaines ne sont pas très compatibles entre elles : comme par exemple une sono à donf pour présenter le concours de cosplay en plein milieu des parties de JDR dans le hall. Cela ne dura pas, mais ce fut difficile… surtout que quand je dis à donf, c’était à bloc et j’en souffrais physiquement : la migraine avait de grosses envies de revenir. Et bien sûr, pas possible de se faire entendre, ou d’entendre ses joueurs. Nous avons pu demander de baisser un brin le volume, et comme cela ne durait pas longtemps, ce fut gérable.
Et le soir, vers 22hr30 rebelote, mais cette fois pour une fin de soirée Top 50 de la chanson française des années 80. Là, par contre pour moi, grosse grosse faute d’ambiance : ce n’était pas lié à une activité de la convention, donc pas nécessaire, c’était totalement à contrepied de ce genre de manifestation, et si cela faisait plaisir aux gens autour du bar en train de boire des coups -on est dans le Valais, cela se finit forcément avec des gens qui boivent des coups…. trop de coups, mais bon- c’était vraiment l’enfer pour les tables de jeu de rôle et les tables de jeu de plateau, soudain forcés de se taper une musique pas forcément appréciable, et de devoir crier pour se faire entendre. Pour ma part, avec mes joueurs, ont a fui dans une salle secondaire du coté de la cafétéria pour finir la partie.
Vala, ce furent les deux couacs de la convention, mais des couacs aisés à éviter, et on a pu s’arranger avec quand même, même si Alias et moi en toute fin de soirée, en attendant Julien Salamin qui finissait sa partie de Star Wars, pour rentrer maison (on était donc un peu morts), avons eu quelques soucis d’agacement à se taper les vieux tubes des années 80 dont on se serait bien passés. Mais que voulez-vous, nous sommes de vieux cons qui n’avons pas exactement ce genre de goûts musicaux.
Bon… on remet ça l’année prochaine ?! C’est bien mon souhait. Mais en espérant plus de monde, ce qui sera je l’espère le cas, avec une date plus propice.
PS : faut que je refasse de l’exercice physique… 4 km de marche plus deux jours de convention, je suis éclatée et j’ai mal partout, faut que je tente de remonter un peu ma résistance physique…
Et c’est là que j’ai l’idée à la con: « Polygame, capitale mondiale de la Polygamie! »
(En vrai, c’est « Poly-Games ».)
Rhooo… je note chef^^