Mais oui, allons-y yolo, pas de honte !
J’avais dis qu’on allait causer de 500 Nuances de Geek… ben, c’est parti, mais aussi de JDR Mag, qui n’en est plus à une connerie près : ils ont pris un abonnement gros beaufs réacs sans scrupules, enfin si… ils ont des scrupules à s’admettre gros beaufs réacs, mais c’est vraiment leur seul scrupule.
Bref, voici la dernière saillie éditoriale dans le monde du jeu de rôle qui concerne l’usage d’IA génératives dans l’édition : Les mondes qui auraient pu être, L’Encyclopédie des mondes uchroniques, et leur JDR motorisé par FATE, et c’est donc édité par 500 Nuances de Geek, en collaboration avec l’éditeur Britannique Sea Lion.
Et le livre concerné est entièrement illustré avec… des images crées par IA génératives.
La couverture du livre de règles, ici à droite, est illustrée par un artiste et auteur de bédé très célèbre, Thierry Ségur.
Bon, vous irez voir de près, hein, et vous vous ferez votre avis. Mais c’est du méchant plagiat d’artistes spécialisés en illustration historique et aussi des plagiats d’artistes classiques. Et si vous ne comprenez pas où est le mal, je vous renvoie à mon article sur les IA génératives. Apparemment, 500 Nuances de Geeks se fout royalement des conséquences, puisqu’aussi bien dans ses arguments que dans ses actes, il promeut sans gêne l’emploi d’un outil high-tech de plagiat d’artistes.
Et bien sûr, le JDR Mag’, telle une boussole déréglée, fait la promo de ce produit sur sa page Facebook, et le défend face aux détracteurs qui s’insurgent contre les conséquences néfastes d’une telle réalisation créée par IA générative. Je ne suis même pas étonnée…
Dans le jargon journalistique et éditorial, on appelle cela de la langue de bois. Pour un magazine qui se prétend ouverts à tous les avis sans auto-censure (bon, surtout quand les avis sont réacs et beaufs ; ils sont nettement moins ouverts aux wokes et je vous cause même pas des féministes) c’est un bel aveu que ce qui les motive, c’est surtout combien ils sont payés, et par qui. Visiblement, pour eux, le bad buzz, c’est toujours du buzz. Et visiblement, ils ne savent pas comment fonctionne la communication autour du principe du buzz… un principe qui est assez clair : tout bad buzz réduit et disloque la cohésion de la communauté autour d’un produit, ne laissant que les adeptes aveugles, ceux qui suivent totalement la com’ et ses opinions, explicites ou implicites. Bref, la clientèle de JDR Mag’, c’est en train de devenir les gros beaufs réacs sans scrupules. Bha, ça leur va peut-être, hein. Après tout, l’argent n’a pas d’odeur.
Bref, voilà… vous aimez ce mag ? Grand bien vous fasse, moi pas… et désormais, il y a un éditeur de plus dans ma liste noire. Ca commence à faire du monde. Et à ceux qui vont venir m’insulter en masse en commentaire ou dans ma boite mail et qui me demandent : « t’as pas honte de t’attaquer à des collègues et à ta communauté? » Non, j’ai pas honte. J’aurais honte de ne pas le faire et de cesser de dénoncer ces dérives et des errances coupables, ces abus qui ruinent mes VRAIS collègues : les artistes-auteurs. Quand à ma communauté, ce sont mes fans, et ils sont au courant que ce qui est en train de se passer me ruine, et ça les fous en rogne. Alors, en fait, face à eux, et face à mon reflet dans le miroir, ça va, je suis plutôt fière de moi. Pas heureuse, hein… Mais au moins fière. Et ça, ça n’a pas de prix.
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