Le SM n’est pas 50 Nuances de Grey. Ça ne l’a jamais été.
Ceci est un témoignage, alors ça va être long. Vous voilà prévenu.
Ok…
Je suis masochiste.
Whow… je parie que vous ne l’auriez pas deviné.
A vrai dire, cela ne vous regarde guère, mais sur le coup, encore une fois, il y a des choses à témoigner en ce moment et à permettre de faire découvrir par un regard de l’intérieur. A vrai dire aussi, ne serait pas sorti il y a peu un film à midinettes véhiculant d’atroces poncifs machistes tiré d’un obscure bouquin à fantasmes mal écrit il y a 4 ans, ça ne vous regarderai toujours pas. Mais comme je l’ai mentionné quelques fois ce film a eu un intérêt : faire sortir de l’ombre un pan de la nature humaine et de ses fantasmes et désirs dont personne n’aime guère parler à table.
Même moi. Et pourtant, y’a pas grand chose coté gène et intimité qui me freine.
Mais bref, je suis masochiste et pas que, et le SM j’y ai gouté, je l’ai vécu, ce fut mon mode de vie il y a quelques années ; et j’y repense avec délectation et mélancolie, car cela reste un mode de vie qui me manque. Mais nous allons commencer par le début.
C’est quoi, être masochiste ? C’est prendre son pied à avoir mal ? Pas exactement. J’entends par là que mes migraines chroniques ne me font pas particulièrement mouiller, et que comme tout un chacun, quand je me brûle en faisant la cuisine, je peste et j’ai mal et je n’y trouve rien de particulièrement agréable ou érotique. Et je m’en passerai bien.
Dans mon cas, c’est l’idée que la souffrance me rappelle intensément que je suis en vie. J’ai pratiqué des activités sportives toutes basées sur la notion de dépassement, d’affrontement de soi, de transcendance de la douleur, pour atteindre à un but : la victoire sur soi-même, l’exaltation qui vient quand on a triomphé des limites de son corps. J’ai hurlé de joie après avoir escaladé en varappe pendant tout un jour, sans cordes ni sécurité, les 1,2 kilomètres de hauteur des Calanques de Piana. J’ai souris d’une oreille à l’autre, à demi inconsciente, après avoir battu un record d’apnée, après être resté 6mn32 au fond d’une piscine et en être remonté par moi-même. J’ai ris aux éclats, le corps démoli et les pieds en sang, après mon seul et unique marathon. Et je connais intimement le goût de l’ivresse quand on sort victorieuse de s’être battue pour défendre sa vie, ou protéger quelqu’un de la violence d’autrui ; l’odeur du sang et ce goût acre de métal et la douleur irradiant tout le corps, debout et victorieuse, entourée de ceux qui gémissent au sol et ont perdus.
C’est une drogue. Avec les mêmes effets, et les mêmes contreparties. Il n’y avait durant une longue période de ma vie qu’à ces moments là que j’étais en vie et que j’en prenais conscience. Mais surtout, c’était les seuls moments où je prenais plaisir à cette idée simple : je suis vivante.
Et après ?… Après, on le recherche. Toujours. L’endorphine est la plus puissante des drogues, une drogue sans addiction physique, qui est libérée par notre organisme en situation de stress, d’effort prolongé, de souffrance, de douleur, pour la contrer et nous permettre d’y survivre. Plus on pousse l’effort et la souffrance consentie -peu ou prou- plus cette drogue peut être libérée, et l’organisme finit par apprendre à la sécréter immédiatement, simplement dès qu’il sent les conditions de tension physique et psychologique réunies. Et vient alors l’extase et ce sentiment d’être plus en vie qu’on l’a jamais été.
Et la tristesse quand on est éloigné de cet instant de plaisir indescriptible et qui rendrait fade la plupart des jouissances. Ce n’est pas pour rien que le sport est un très bon antidépresseur. On a le meilleur des médocs en nous, mais il faut apprendre à le libérer. Ce n’est guère facile et je l’ai appris dans l’univers du SM. Rien que l’écrire ici et vous en parler me fait frémir à m’en souvenir.
Mais jusqu’ici, aucun rapport avec le SM… Après tout, j’aurais pu rester à ce genre d’activités là, et me contenter de ces flashs d’extase et de victoire, aussi dangereuses soient les situations pour y parvenir.
Car il faut une autre condition pour chercher une relation SM, ce que j’appelle et préfère dénommer relation D/s : Dominant(e)/soumis(e). Il faut chercher une chose qui est un absolu dont on est dénué, et en permanent manque.
La confiance absolue.
De quoi t’est-ce que c’y que je cause ? C’est quoi ça ? Difficile à expliquer clairement, mais on va essayer.
C’est un absolu donc. Je vais le répéter beaucoup ce mot, et y insister. C’est l’idée même, profondément intime, voire viscérale, d’accepter d’abandonner ses barrières et ses limites à la confiance et au pouvoir d’autrui. C’est tout donner à un individu, dans l’idée même qu’il se retrouve non avec une liberté mais une responsabilité absolue, elle aussi. User et utiliser cette confiance offerte dans un total abandon pour générer encore plus de confiance, de complicité, de joie, de plaisir. Qui n’a jamais rêvé de cette responsabilité offerte, ou de cet abandon donné et consenti librement ? C’est sans doute un des fantasmes les plus courants dans une relation intime ; bien qu’il ne soit en rien universel, il nous parait être un point de l’existence qui nous fascine.
Quel est le but, qu’est-ce qui motive un tel besoin ? Plein de choses. L’envie tout d’abord. Le fantasme érotique, ensuite. Dans mon cas s’y est rajouté que j’avais un peu démoli mon organisme avec mes conneries sportives et que je ne pourrai plus trouver l’endorphine de cette manière. Et enfin et surtout, les blessures intimes de la vie : les névroses accumulées par tout un chacun comme autant de coups frappés sur cette confiance dont on est démuni ou privé. Dans mon cas -une certaine psy qui fut une amie et ne m’a jamais psychanalysée, et je l’en remercie, se reconnaitra- c’est le fait que la confiance la plus essentielle, celle des enfants aux parents, me fut interdite. D’ailleurs si j’admire et chérie cette confiance entre des parents et des enfants, personnellement, l’idée d’accorder la moindre confiance à mes propres parents me laisse perplexe. Faudrait être taré. P’tet pour ça que je le suis moi-même un peu.
La confiance absolue, vous l’avez donc tous soit vécu, soit vous savez qu’elle existe, et vous la recherchez ou cherchez un exutoire à son absence. Avec cette confiance absolue vient la confiance en soit, l’amour profond et qui ne se bâtît que sur cet échange relationnel, et exclue quasi toute idée de conditions et de contexte. En gros, elle vous a construit. Si vous en avez été privé, la vie que vous vivez et avez bâtie as des fondations qui merdent un peu. Pour certains, c’est juste quelques planches qui couinent ; pour d’autres, c’est toute la dalle de soutènement qui se pète la gueule un jour, de préférence à un mauvais moment sinon c’est pas drôle.
Un jour, vous entendez donc parler de la relation érotique d’un dominant à un soumis. Vous vous renseignez sur le BDSM ; vous vous informez -vive Internet- et très vite vous apprenez les concepts de la relation D/s.
Et elle vous parle. Intimement. Soit c’est le coté jeu érotique qui vous motive, soit c’est l’essence profonde de cette relation ; mais soit ça vous laisse froid, soit vous prenez conscience que c’est en mettant le doigt dans ce monde que vous pourrez peut-être retrouver et reconstruire cet absolu que vous n’avez pu vivre.
BDSM est un acronyme à tiroir, voici comment il se traduit : Bondage-Domination-Soumission-Sado-Masochisme. Mais il se lit aussi SM : Soumis-maitre, comme sado-masochisme. Pourquoi ce coté compliqué ? Parce qu’une relation SM n’est pas forcément sadique ou masochiste. Le but étant joie, confiance, plaisir et abandon, la douleur et les épreuves physiques n’y sont en rien obligatoires ou essentielles. Ca dépend du goût et des désirs de chacun.
Perso, j’ai un peu un tempérament à foncer sans trop hésiter. Je prends juste mes précautions, et ici, il fallait en prendre. Mais j’avais besoin de trouver cet absolu, j’en crevais de souffrance et tant pis pour le risque qui va avec. Et il y en a, j’y reviendrai.
J’ai eu deux maitres pendant toute la partie de ma vie où j’ai vécu dans ce monde. Si le second, ce fut une rencontre un peu par hasard, le premier, je l’ai cherché. Lui aussi, d’ailleurs.
Nautile -je vais éviter de citer des noms- fait partie des gens, hommes ou femmes, qui ont cette même recherche : ils veulent trouver un absolu. Pourquoi donc vouloir prendre cette responsabilité de voir quelqu’un leur offrir une confiance aveugle et sans limites, et en user avec discernement, sagesse et affection, dans le seul et unique but de rendre heureux, de faire plaisir, de faire grandir ? Sans doute clairement pour les mêmes raisons et les mêmes brisures que d’autres ont besoin de tout donner, ceux-ci ont besoin de se sentir responsables et dépositaire de ce cadeau précieux et fragile. Et les désirs et le fantasme font le reste.
Tout n’est que confiance absolue. Pas d’amour ou de coup de foudre dans cette histoire. L’amour n’a rien à voir avec cela. Il en nait, il devient souvent plus profond et puissant que tout ce que vous pourriez expérimenter, mais à la base, il n’entre pas dans l’affaire. Ce qui entre dans l’histoire est simplement les conditions nécessaires pour que naisse et grandisse ce qui est recherché : la confiance absolue.
Tout ne commence pas par un contrat, mais un apprivoisement commun. Ha bha oui, on parle de jeux sexuels, de fantasmes, de limites, de pratiques érotiques, de peurs bleues et d’envies secrètes. Qu’est-ce que chacun aime, qu’est-ce que chacun accepte de découvrir, ou refuse même d’explorer ? C’est un questionnaire ou des discussions, des rires, un effeuillage intime de sa personne, de ses désirs et fantasmes, une exploration l’un de l’autre. Nautile et moi nous sommes ainsi tournés autour pendant, ho, je dirais un mois ou deux ?
Et puis vient le premier rendez-vous, face à face. Dans un lieu public, de préférence un café, même pas un restaurant. Deux personnes qui ne se connaissent pas vraiment. Les mots échangés jusqu’ici l’ont été par messagerie, email, parfois téléphone et quelques photos peut-être. La peur, la crainte, dans deux regards. Non, le dominant n’est pas alors sûr de lui, et il n’est guère plus rassuré que le soumis. Mon maitre avait la pétoche, c’était drôle de voir son regard briller d’angoisse et d’hésitation. Moi, j’avais le trouillomètre à zéro : dans quoi donc je m’embarquais ? Je le vouvoyais, et lui pareillement les premiers instants. Et puis, il est passé au tutoiement ; moi pas et il n’a jamais eu besoin d’exiger de moi ce « vous » qui plaçait la première pierre de cette relation d’échange de pouvoir.
Une semaine après, et après un diner, nous étions seuls tous les deux, et devant le contrat.
C’est quoi le contrat ? C’est un pacte, en fait ; je préfère d’ailleurs ce terme. Une déclaration d’intention mutuelle, que chacun signe et déclare accepter solennellement. Et vous l’aurez compris, ça ne se fait pas de but en blanc. Ce qu’il contient ? Les limites de chacun et une promesse des deux parties. Celle d’obéissance complète, de fidélité, et surtout d’absolue sincérité dans les limites écrites noires sur blanc de ce que j’acceptais, et n’acceptais pas pour ma part. Pour la sienne, celle de protection, d’affection, d’écoute, de fidélité, et de confiance complète dans le respect de mes limites, et des limites que lui-même se refusait à dépasser. Une fois le pacte signé, mon serment était de lui obéir et d’accepter pleinement et en tout connaissance de cause être sa soumise et en accepter tout ce que cela signifiait : le considérer comme mon maitre, accepter d’être punie par sa décision et de sa main quand je commettais une faute à ses yeux, songer à son plaisir, son bonheur et sa joie dans chacun de mes actes et à chaque minute de chaque jour, qu’il soit présent ou pas. En échange de l’autorité et du pouvoir qu’il avait désormais sur moi, il promettait quand à lui de veiller sur moi, sur mon bonheur, sur ma sérénité, sur mon épanouissement personnel et sur ma santé, et de prendre toutes les mesures nécessaires pour y parvenir et ce même si je n’étais pas d’accord. Il n’y avait que deux limites à son rôle et au mien : si quelque chose m’était insupportable ou inacceptable, je devais le signifier par mon safeword. Ce mot -orchidée, dans mon cas- arrêtait tout immédiatement, quoi qu’il se passait, où que l’on soit. Et une fois lâché ce mot, tout devait être fait pour comprendre pourquoi j’avais du le dire, et régler ce qui m’avait forcé à le prononcer. Il admit plus tard qu’il eu sacrément du mal à me le faire cracher. Car, bien sûr, une des épreuves fut de me forcer à prendre conscience que je devais aussi avoir la responsabilité d’en user, et ne pas hésiter à le faire.
L’autre limite était celui du refus. Notre pacte stipulait ce que mes limites m’interdisaient, mais tout ce qui n’était pas clairement écrit noir sur blanc dans mes limites était de facto accepté. Si je venais à refuser un jour, je remettrais donc en question mon rôle. Il en allait exactement de même pour lui. S’il ne pouvait endosser sa responsabilité et son rôle de maitre, il remettrait en question notre pacte. C’est d’ailleurs ainsi que finit notre histoire.
On est donc fort loin d’un certain bouquin. Nautile était aisé, et je fus gâtée comme une gosse. Lui aussi, d’ailleurs, mais autrement. Je ne me posais pas de question : je lui appartenais, et j’assumais ce mot complètement, tout bonnement parce que j’en avais envie, et que je l’acceptais entièrement. Je me languissais de nos rendez-vous et de ses absences quand elles duraient, et tout un pan de mon quotidien était simplement consacré à lui faire plaisir, aussi bien de manière complètement futile, comme le simple détail de lui raconter mes repas ou de toujours être belle et parée pour lui, qu’il soit là ou pas, que dans nos jeux, seuls ou avec d’autres camarades et connaissances du monde du BDSM, qui alliaient plaisir, érotisme, perversité et rires joyeux.
Est-ce que je fus punie, au fait, puisque j’en parle plus haut, et puisque c’était dans notre contrat ? Oui. Cela fit sacrément mal. Et pour me faire pleurer, il faut aller loin. Il le fit deux fois. Pour deux grosses bêtises de ma part ; et à mes yeux c’était largement mérité. Je ne les ai jamais discutés. Mais la première fois, il pleura autant que moi. Il faut être un sadique ou un connard fini, comme un vrai pervers narcissique, pour aimer faire mal pour faire mal. Le jour où il dut démontrer son autorité sur moi pour m’en marquer durablement, il en paya lui-même le prix de se faire souffrir de m’infliger ma punition. Et de mon point de vue, je ne m’attendais pas à autre chose ; je pense que si j’avais constaté qu’il prenait son pied à me faire si mal, je l’aurai envoyé péter avec perte et fracas.
Après lui, j’eu un autre maitre, et pour tout dire, j’ai vécu dans ce milieu et cet univers pendant quelques années, en y trouvant un bonheur quasi complet. Je dis quasi parce que, petit défaut qui m’a toujours suivi, je n’aime pas les mecs au lit. Seulement au lit, mais vala, le sexe avec les mecs ne me plait pas. Ha, tous les jeux érotiques et SM si, et même deux fois plutôt qu’une…. Juste que bon, le service trois-pièce, ben j’aime pas.
En cinq, quasi six ans, j’ai tout croisé, et exploré beaucoup. Le meilleur et le pire, d’ailleurs. J’ai même failli tomber dans les pattes d’un prédateur, le surnom donné dans ce milieu aux pervers narcissiques, c’est à dire en gros aux tarés pour qui le SM est un milieu parfait pour violenter physiquement et moralement une victime pour en faire son souffre-douleur personnel et à disposition. Ô joie, ils sont rares ; et surtout, ils se font très vite repérés par le reste de la communauté, qui très souvent intervient, légalement ou pas, pour les dénoncer, et leur griller toute chance d’attraper la moindre proie. Parce que oui, dans ce milieu, y’avait des artistes, des chomdus, mais aussi des flics, un procureur, et même un physicien du CNRS et un ou deux officiers militaires. Quand à mon ami, mentor et grand frère, c’était un grand médecin urgentiste.
Ca donne quoi coté ambiance ? Bha… imaginez des sortes de geeks en train de déconner, rire, s’amuser et passer une soirée joyeuse et joueuse. Sauf qu’au lieu de jeux vidéo ou jeux de rôle ou de plateau, ici, on parle de jeux érotiques et de relations d’échange de pouvoir. Ho, il y a des gens qui se prennent vraiment très au sérieux là dedans. Une minorité que je trouve chiante et triste. Parfois, il y a des soirées où arrive un incident, ou une maladresse qui fout un peu le merdier dans l’ambiance. Mais c’est rare aussi, et c’est surtout le même risque que partout. Le plus souvent, et dans l’immense majorité des cas, ce n’est que du plaisir, de la joie, et pour ma part ce sentiment paisible et rassurant d’être chez moi, de me sentir protégée, aimée, considérée, et aussi étrange que cela puisse paraitre au premier abord : respectée.
Car si certaines activités demandent beaucoup d’acceptation, de courage, et peuvent laisser des larmes et des émotions marquantes, même dans les plus ardues ou humiliantes, il y a l’après. L’après, ce sont ses bras, ses mots, son sourire, sa propre émotion, son regard d’admiration, cet amour né d’une confiance absolue et partagée que vous venez justement de donner sans limites. Et le lendemain tout est oublié, sauf la fierté, et les rires, et le souvenir si puissant, chaud, et encourageant d’avoir osé.
Qu’est-ce qu’on y gagne finalement ? Cette confiance, dont j’ai parlé plus haut, celle dont vous avez été privé, et démuni, vous la regagnez enfin. Une fierté personnelle et intime, une assurance qui vous suivra partout, et enfin, la notion de savoir qui vous êtes, quelles limites vous pouvez atteindre et franchir. Vous savez alors qui vous êtes. Et si vous l’avez vécu dans ces conditions, ce que vous avez gagné, c’est de reconstruire le socle sur lequel nous avons tous besoin de nous appuyer. La vie ne vous fait plus peur ; vous savez à quel point vous êtes aimé, ou avez été aimé ; alors les cas où on vous emmerde ou on vous méprise ne vous touchent plus vraiment, en tout cas, tellement moins…
Vous êtes libre…
Bravo pour ce témoignage. Il fallait avoir du courage pour le faire, et je l’ai trouvé très touchant. Très instructif aussi, tant c’est un domaine que je ne connaissais pas du tout. Ca me laisse aussi très pensif. C’est un chemin qui me paraît bien douloureux pour se sentir en vie. Je ne juge pas, hein, je m’interroge.
Lq uestion est alors : ne pas vivre, ce qui dans mon cas était surtout être enfermée dans une prison, celle de mon corps, n’était-il pas si douloureux que l’alternative finalement, aussi dure soit-elle était préférable ?
Quand à mon expérience dans le monde du SM, elle ne m’a jamais paru une épreuve. J’y ai vécu des épreuves, mais je n’en retire que plaisir, bonheur, et ma liberté acquise.
Oui, je vois bien que c’est en ces termes que la question se pose. Je suppose que je suis surtout troublé, bien que j’arrive plus ou moins à appréhender les mécanismes à l’oeuvre sur le fond. Ca me donne envie d’en débattre, de questionner et de me questionner, mais le formulaire de commentaires d’un blog n’est pas le lieu idéal pour cela.
En tout cas, merci encore pour le partage (et de la part de La Mujer aussi).
tu as mon facebook, sinon, c’est axelle bouet… et sur G+ c’est pareil ^^
Je ne suis plus sur les réseaux sociaux. De toute façon, je pensais à un quelque chose IRL, mais vu qu’on se croise une fois tous les dix ans, ça risque de ne pas être pour demain 😉
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