Le Prestige
Il y a des trucs qu’on rate parfois, et des années plus tard, on se sent con. Pour certain c’est des tendances de mode, pour d’autre l’occasion unique de se taire, ou de l’ouvrir. Pour moi, c’est des films.
Mais, ô joie, ô miracle, ô grand écran dans le salon, je me rattrape. Bien installé, notre écran peut concurrencer modestement un ciné coté image. Bon, on a pas d’installation sono 5.1, mais je pense que c’est une sorte d’instinct de survie… C’est aussi sur cet écran que les gens jouent à la console, je ne suis pas sûr que je survivrai -ou laisserai mes colocs survivre- à la voix de cruche fière de l’être de Vanilla, l’un des personnages principaux de FF XIII. Elle m’agace tellement que je songe à lancer le mouvement « Kill Vanilla ».
Mais donc, j’avais vaaaguement entendu parler d’un film, comme ça, sorti y’a quelques années, et puis, bon… Jusqu’à ce que Le Yan ne vienne un soir avec le DVD, l’air fier comme Bartabas, et visiblement sûr qu’il allait me faire craquer.
Deux heures et huit minutes plus tard, il eu ce commentaire: merde, première fois que je te vois regarder un film sans ni te lever, ni gigoter, ni parler.
Je me suis faite scotcher. Y’a pas d’autres mots.
Autant le dire, ce film rassemble trois choses essentielles:
Un sujet, un vrai, de ceux qui font la beauté des films d’auteurs, enfin tant que le réalisateur ne se prend pas pour un intellectuel de haute volée. De ce point de vue, on est en plein art. Je vous laisse trouver celui-ci, mais comme tout bon film qui se respecte, on peut deviner le sujet dans les 5 premières minutes…. reste ensuite à le comprendre!
Un thème, qui ici est une rivalité amoureuse/vengeance/c’est moi qui ai la plus grosse, mais poussé à son paroxysme, car entre deux hommes vivant pour mentir, tricher, tromper, voiler le réel… en bref, deux magiciens. Et en plus, c’est au débuts du 20ème siècle.
Et enfin une ambiance… celle d’un monde qui ne connait rien de la science, et n’y est pas préparé, et qui croit encore en la magie… et ici, il y a un adage qui prend tout son sens: « parvenu à un certain point, la technologie n’est plus discernable de la magie ».
Alors si je rajoute que les acteurs sont géniaux / Hugh Jackman, Christian Bale, Michael Caine) et que le réalisateur (Christopher Nolan quoi!) les drive avec un don remarquable, c’est bon, c’est le pompon.
Bref, trouvez-le, louez-le, piratez-le (hein, quoi, c’est interdit?… oui, bha si vous le trouvez pas à l’achat, rhôô^), mais allez voir ce pur bonheur… il est magnifique.
Ha oui, et un des personnages secondaires, c’est Tesla! *ron, ronronnnn, mrrrrr, ronronne*
J’ai aussi adoré ce film. J’ai été scotché tout pareil. Vraiment excellent.