Octogônes 2017 : le goût du succès pour Les Chants de Loss.
Trois jours d’Octogônes ressemble un peu, pour moi, à un retour de marathon… à la différence près qu’on a qu’une envie : recommencer ! Mais je dois dire, physiquement cela secoue pas mal. Émotionnellement, cette année, ça a secoué beaucoup aussi. Parce que si on pouvait encore avoir un doute sur le succès et l’engouement des Chants de Loss auprès de la communauté rôliste, après ce week-end, il n’y a plus guère de doutes possibles.
La convention Octogônes, c’est le grand rendez-vous lyonnais des jeux. Quand je dis grand, c’est autant par son espace, au Double Mixte, un centre de congrès plus vaste qu’un hall de gare, que par sa fréquentation, qui se compte en milliers de visiteurs et en centaines d’exposants. Il y a des tables de jeu partout, des pôles de dédicaces de romanciers, des coins artistes, des tables de JDR, des espaces GN et à peu près la moitié – à la louche – de tout ce que l’on peut trouver en matière d’éditeurs dans le monde du jeu de rôle et du jeu de plateau. Cela dure depuis 8 ans et le succès est de la partie : Octôgones s’est imposé comme le rendez-vous d’automne de la francophonie des jeux.
Et en plus cette année, il faisait beau !
Nous étions donc venus en force pour notre dernier acte de présence en grande convention de JDR avant le lancement officiel de la campagne de financement participatif des Chants de Loss – on vous en reparle très vite, mais les gens venus nous voir sur le stand sont déjà au courant. Je passerai sur les bugs, les impairs et les fumbles du week-end (oublier nos sacs de couchage, celle-là était très très forte !) pour résumer rapidement : deux tables rien que pour nous, un stand en angle, et cinq personnes en permanence pour l’accueil et l’animation. Et il a fallu ça ! Merci d’ailleurs à Julien Salamin – ô grand maitre Jedi – et Clément Lagisquet – petit scarabée ! – qui faisaient aussi leur baptême du feu à cet exercice qu’Emilie, Aly et moi connaissons. Ils s’en sont tirés haut la main ; Clément nous a vendu Loss comme la Lune dans le ciel et Julien a fait une partie démo officielle, qui a pêté le feu auprès des joueurs !
On ne sait jamais vraiment comment mesurer le succès et la reconnaissance d’un projet et d’un produit comme un jeu de rôle, surtout quand ce dernier n’est pas encore sorti. Il n’y a finalement qu’un moyen : arriver dans un salon, tenir un stand, accueillir les fans, les curieux, les visiteurs et voir ce qui se passe. Et nous avons vu ! Le stand n’a pas désempli, Samedi de la fin de matinée au début de la soirée et, le Dimanche, ce fut pareil, de 11hr du matin jusqu’à 16 hr. J’ai rarement eu l’occasion de quitter ma chaise et mon coin dédicaces, les piles de romans et de kit à dédicacer s’accumulaient régulièrement, il y avait toujours au moins deux d’entre nous à expliquer et présenter Loss et répondre aux questions en parallèle et pratiquement jamais de moments où le stand n’attirait pas du monde. Il y en a eu quand même, et c’est pas un mal ! Il s’agissait des heures de pointe, en début de soirée pour les parties de jeu organisées dans la convention ou encore le petit moment pause de l’heure des repas. Pour ce dernier point, je rajouterai : et encore ! Car c’était à ce moment-là que les auteurs et les professionnels du monde du JDR pouvaient quitter leur propre stand et venir nous saluer, nous rencontrer et, eux aussi, repartir avec des romans et un kit dédicacés.
On n’a pas vidé notre stock – nous avions prévu large ; il est sensé durer jusqu’à la fin de l’année, voir début 2018. Mais il a pris une grande gifle malgré tout. Je n’ai jamais autant dédicacé de ma vie et aligné les petits dessins à la chaine. C’est simple, mes feutres-pinceaux et mes marqueurs mourraient au fur à mesure le Dimanche, tous vidés les uns derrière les autres.
Alors, au final, y’a un bémol ? Oui : on n’a pas le temps d’aller dire bonjour, rencontrer les gens qu’on a envie de saluer et prendre le temps de discuter. J’ai pu m’offrir ce plaisir une heure avant que nous plions les gaules le Dimanche ; j’ai raté Guiserix, j’ai dû rater des tas d’autres personnes et parfois j’ai juste pu faire des bises à nos fans entre deux dédicaces et présentation du jeu de rôle.
Franchement, Octogônes, trois jours de foule comme cela, c’est hard. A la fin, on se demande comment on tient. Ce matin, j’ai mal partout, je me traine, mon crâne sonne façon carillon, je me demande même comment j’arrive à rédiger ce billet, mais je suis prête à recommencer l’année prochaine, et même avant et ailleurs ! Mais cette fois, on n’oublie pas les sacs de couchage.
Galerie photos Flikr de la convention, par Stéphane Gallay, en licence CC.
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