L’internationale Ludiste, la convention de jeux 2017 du Dé qu’a Dents
Je serai presque tentée d’écrire cet article avec les Chœurs de l’Armée Rouge en fond sonore… d’ailleurs, c’est fait ! Donc, c’était la dernière convention de l’année et, vous l’aurez compris, elle était sur le thème soviétique, avec drapeaux rouges partout, portraits des héros soviétiques sur les murs, LEDs flamboyants et musique du Peuple pour animer tout ça !
Et cette année, le club de jeux du Dé qu’a Dents n’avait pas fait les choses à demi. Sans compter cette déco particulièrement réussie, le club de de Monthey avait assuré une campagne de presse et de radio, m’avait demandé une affiche qui a eu un gros succès auprès des commerçants de la ville, et a fait la promo de l’invitation officielle de trois auteurs de jeux : Stéphane Gallay pour Freak’s Squeele (2d sans face), Sam Metzener pour Ecryme (Matagot), et Alysia et moi-même pour Les Chants de Loss (Matagot).
Le résultat a payé ! Y’a eu du monde, au point que le lieu de la convention, le bâtiment de Soluna, s’est avéré parfois devenir un brin étroit. C’est qu’on s’y bousculait pour des jeux de plateau, du jeu de rôle, des jeux de figurine et aussi des murder-party et de l’escape game… et je ne vous parlerais pas des tournois organisés pour l’occasion qui eurent du succès – shame on me, mais je fais rarement attention à cela, mais y’avait même du Magic.
J’ai donc posé mon barda le Samedi matin sur la table réservée aux auteurs. Les places y furent chères et limitées, on a dû se battre pour s’étaler à égalité entre nous tous. Ce qui rend la chose malaisée quand je dédicace : c’est que je prends pas mal de place quand je gribouille ! Mais la cohabitation fut amicale, chaleureuse et bonne enfant tout le temps ; et quel plaisir pour moi de pouvoir enfin causer en tête à tête avec Sam Metzener, auteur, et doublement collègue, puisque nous avons le même éditeur ! Pardon d’avance à Matagot, si vous avez eu les oreilles qui sifflent ce Samedi. On a dit du mal, on assume ! Mais on a aussi dit plein de bien et on assume aussi !
Résultat de la journée côté stand : on a été un brin dévalisé, quand même. J’avais pris (trop, purée quel poids) de stock, mais ce ne fut pas inutile, parce qu’on a vendu une grosse dizaine de romans et et deux-trois kits de découverte dans la foulée.
De toute évidence, le kit attire moins les gens désormais, et pour cause : tout le monde attend la sortie (prévue 2018) du jeu ! Ce fut la question qu’on m’a le plus souvent posé, sans étonnement et, parfois, c’est un autre fan au courant et qui suit nos annonces sur le web qui répondait à ma place. Ce qui fait sacrément sourire, autant que de voir un fan expliquer devant vous à un curieux à quel point le contenu des romans est trop génial et comme l’univers est trop incroyable etc etc etc… Moi pendant ce temps, je dis rien, j’explose juste intérieurement de fierté.
Et j’ai fait jouer l’après-midi, avec un peu de retard, suite à quelques soucis d’organisation, mais aussi de ma faute : ma santé me jouait des tours. La partie s’est lancée autour d’un petit scénario urbain d’initiation prévu pour durer trois heures, avec à ma table quatre joueurs – on n’a jamais trouvé le dernier inscrit – dont Sam et son ami et complice, inscrits pour découvrir notre jeu. Et ce fut particulièrement réussi ! On a testé au passage la nouvelle version de la mécanique des Fursas, avec le résultat que j’espérais : les joueurs ayant un bonus gratos dès le départ, osent prendre des risques, réalisent qu’ils sont des héros et qu’ils peuvent tenter des actions et des jets de dés héroïques et ils ne se gênent pas pour le faire, passé une première heure à hésiter un brin !
Et donc, je reporte ici l’avis de Sam Metzener en direct live à la fin de la partie – qui fut écourtée, cependant, même si tout le monde s’est amusé sans regret. De son propre aveu, il n’y a donc strictement rien à voir entre Les Chants de Loss et Ecryme : le monde n’a rien à voir, la manière d’aborder le décor, la technologie, l’ambiance, sont totalement différents et sans comparaison. Loss a beau être un monde dur et rude, c’est un monde d’explorateurs et de gens qui croient dans le futur et le progrès, un monde de jeu qui se démènent pour s’en sortir mais qui ont de l’espoir. Un monde violent et qui suinte le danger, la guerre et le conflit, mais qui en fait est flamboyant d’héroïsme. Et enfin, parfois drôle et même décalé, car s’il offre un propos de fond sérieux, il ne prétend en rien se prendre au sérieux. Bon, le fait que je n’aime guère faire jouer du pur dramatique y fait aussi, malgré le sujet du scénario (une enquête sur des assassinats sur fond d’épidémie étrange avec un quartier pauvre bouclé par des autorités de plus en plus paranos).
Vala, chers lecteurs des forums de BBE, soyez rassurés : Loss et Ecryme n’ont pas plus de rapport entre eux qu’une chaussure de montagne et une espadrille à talon. A part que les deux servent à marcher, ils n’ont guère de points communs.
Comment conclure ? Ben il faisait bon chaud, le bar proposait miam et boissons sympas – dommage que la brasserie montheysanne locale ait fermé, mais y’avait de la Leffe brune qui faisait fort bon office. Et le soir, en bons Valaisans, on a sorti le vrai service à raclette et les verres de vin blanc local pour tout le monde ! L’accueil a, de bout en bout, été parfait et franchement on en redemande l’année prochaine !
Par contre, va falloir songer à agrandir le lieu… Soluna commence à se faire vraiment très étroit vu la foule qu’attire la convention. Surtout si le club parvient à rameuter d’autres auteurs, boutiques et artistes pour son événement, ce qui est tout ce que je lui souhaite!
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